Kuhlmann Brigitte
Brigitte Kuhlmann (1947-1976) est l'un des membres fondateurs du groupe terroriste de gauche ouest-allemand Revolutionäre Zellen (RZ). Elle est tuée par les forces de défense israéliennes à Entebbe, en Ouganda, lors de l'opération Entebbe.
Kuhlmann naît en 1947 et étudie la pédagogie à Hanovre. Elle écrit de la poésie et soigne des patients handicapés. Elle vit avec le terroriste allemand Wilfried Böse mais ne l'épouse pas. Par après, elle a une liaison avec Gerd Schnepel.
Kuhlmann et Böse disparaissent dans Francfort, socialisant dans les cercles de gauche, où ils sont recrutés par la Fraction Armée rouge et sont aussi membres fondateurs des Cellules révolutionnaires.
Le 27 juin 1976, Kuhlmann, munie d'un passeport équatorien, embarque à Bahreïn avec Abdul-Rahim Jaber et Jayel Naji al-Arjam pour se rendre à Athènes, en Grèce, afin de prendre un vol Air France. Les bagagistes de l'aéroport de Bahreïn ont veillé à ce que leurs armes à feu et leurs grenades soient introduits clandestinement dans l'avion sans être repérés dans leurs bagages de cabine. À Athènes, ils sont transférés dans l'avion d'Air France, un Airbus A300 qui décolle pour Paris peu après midi avec le vol 139. Après quelques minutes, Kuhlmann et ses complices détournent l'avion. Kuhlmann prend le contrôle de la cabine de première classe et menace et frappe les passagers de son pistolet.
L'avion de ligne est détourné vers la Libye sous l'indicatif d'appel "Haifa One". Après avoir atterri à l'aéroport international de Benina, où certains passagers sont libérés, l'A300 redécolle pour se diriger vers le sud en Afrique centrale. Pendant le vol de cinq heures, Kuhlmann maltraite verbalement des passagers, notamment des Israéliens, avec des critiques antisémites. Les otages ont qualifié les otages de "terroristes nazis" et, bien que tous les otages étrangers aient été libérés, elle a refusé d'autoriser la libération de quatre passagers juifs, belges et américains, après les avoir vus vêtus de châles de prière juifs.
L'avion atterri à Entebbe, en Ouganda, où des collaborateurs rencontrent Kuhlmann et ses comparses, un homme identifié par la presse comme étant Anton Degas Bouvier (mais probablement Fouad Awad), Abdel al-Latif et Abu Ali. Au cours des pourparlers qui durent toute la semaine, Kuhlmann et ses collaborateurs présentent des demandes à Israël, notamment la libération de prisonniers politiques palestiniens, ainsi qu'une rançon de la France. Ils demandent également la libération de leurs alliés : Werner Hoppe, Jan-Carl Raspe, Ingrid Schubert, Ralf Reinders, Fritz Teufel et Inge Viett Les Israéliens sont séparés des non-Israéliens et des menaces d'exécution sont faites si les demandes n'étaient pas satisfaites.
Kuhlmann, ainsi que son camarade Wilfried Böse et les autres pirates de l'air, sont tués dans l'opération Entebbe, un raid de commando israélien visant à libérer les otages restants.