Aure Atika est une actrice et réalisatrice franco-portugaise, née le 12 juillet 1970 à Monte Estoril (Portugal).
Aure Atika est issue d'une famille juive d'origine marocaine arrivée en France dans les années 1960. Elle est la fille d'Ode Atika Bitton (1941-1992), infirmière, photographe et réalisatrice, et d'un père inconnu. C'est par hasard qu'elle naît au Portugal, où sa mère, enceinte, s'était rendue pour assister à un festival de rock3. Dans sa jeunesse, elle est souvent prise en charge par sa grand-mère, car sa mère, très « baba », s'absente souvent pour des voyages en Orient. Elle fait des études de droit dans une université parisienne et suit les cours de l'École du Louvre.
Aure Atika joue son premier rôle au cinéma à l'âge de neuf ans, dans un film réalisé par Jeanne Moreau, L'Adolescente. En 1992, elle tient le rôle principal du film Sam suffit réalisé par Virginie Thévenet. L'échec commercial de ce long-métrage la conduit à s'éloigner un temps du grand écran. Elle travaille alors pendant quelques années comme animatrice de télévision, présentant Sexy Zap sur M6 puis, sur Paris Première, l'émission Nova, consacrée aux soirées parisiennes. La diffusion du premier numéro de Nova, en 1996, lui vaut de se faire remarquer en raison d'un dérapage à l'antenne : alors qu'elle interviewe Jackie Berroyer chez le professeur Choron, elle est prise à partie par ce dernier, qui, agacé par les questions qu'il juge ennuyeuses, la qualifie de « femme de ménage » et de « connasse de merde ». Aure Atika lui envoie le contenu de son verre au visage et le professeur Choron lui rend la pareille. En 2014, elle se souvient que, durant l'interview de Berroyer, Choron et les autres personnes présentes étaient sous l'emprise de l’alcool, ce qui aurait provoqué la réaction du professeur face à son interview « décalée » de Berroyer : « [Choron] voit une caméra, il a besoin de faire son numéro. (…) J'ai répondu comme j'aurais répondu dans la vie. ».
L'année suivante, elle tient l'un des rôles principaux dans La Vérité si je mens !, ce qui lui permet de relancer sa carrière au cinéma. Elle alterne ensuite les rôles dans des comédies (Trafic d'influence, OSS 117 : Le Caire, nid d'espions, Comme t'y es belle !, ainsi que les deux suites de La Vérité si je mens !) et dans des films dramatiques ou intimistes (La Faute à Voltaire, De battre mon cœur s'est arrêté, Le Convoyeur, Mademoiselle Chambon, Le Skylab). Parallèlement, elle réalise plusieurs courts-métrages et publie en 2017 un roman autobiographique, Mon ciel et ma terre, publié chez Fayard, dans lequel elle raconte sa relation avec une mère bohème et toxicomane. En octobre 2017 elle préside le jury du 39e Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier, succédant ainsi à Laetitia Casta.
La mère d'Aure Atika lui dit l'avoir conçue avec Michel Fournier (1945-2008) — chef opérateur de Philippe Garrel — alors qu'ils étaient sous l'emprise du LSD. Ce n'est que bien plus tard que l'actrice rencontre celui qu'elle considère comme son père biologique. Celui-ci la mentionne ensuite comme sa fille dans des interviews. En 2008, après le décès de Michel Fournier, Aure Atika prend contact avec une autre fille biologique de ce dernier : un test ADN réalisé en commun révèle finalement qu'Aure, contrairement à sa demi-sœur supposée, n'est pas la fille du chef opérateur. Aure Atika a été la compagne de Philippe Cerboneschi dit Philippe Zdar (1967-2019) , membre des duos Motorbass et Cassius, avec qui elle a eu en 2002 une fille, prénommée Angelica.