À New York, l’Empire State Building s’allume pour Joséphine Baker

Publié le par Sud Ouest

Face aux lumières de la ville, l’arrière français des New York Knicks Evan Fournier, a rendu hommage au « courage » de celle qui fut une héroïne de la Résistance et une militante antiraciste chevronnée

 Dès la tombée de la nuit et pour toute la soirée, la partie supérieure et la pointe de cet immeuble art déco de 102 étages ont scintillé de bleu, blanc et rouge © Crédit photo : ED JONES / AFP

Dès la tombée de la nuit et pour toute la soirée, la partie supérieure et la pointe de cet immeuble art déco de 102 étages ont scintillé de bleu, blanc et rouge © Crédit photo : ED JONES / AFP

Sous le regard du basketteur français Evan Fournier, l’emblématique gratte-ciel new yorkais, l’Empire State Building, s’est allumé aux couleurs de la France lundi soir pour honorer Joséphine Baker, à la veille de l’entrée au Panthéon de l’artiste noire née aux États-Unis.

Dès la tombée de la nuit, la partie supérieure et la pointe de cet immeuble art déco de 102 étages ont scintillé de bleu, blanc et rouge, « en hommage à l’artiste et icône des droits civils Joséphine Baker, première femme noire intronisée au Panthéon », selon le compte Twitter du légendaire édifice de Manhattan.

Au 86e étage, face aux lumières de la ville, l’arrière français des New York Knicks, Evan Fournier, a rendu hommage au « courage » de celle qui fut une héroïne de la Résistance et une militante antiraciste.

« Quand on regarde ce qui s’est passé l’année dernière ou il y a deux ans », lorsque des manifestations massives avaient secoué les États-Unis après la mort de l’Afro-Américain George Floyd, « elle était en avance sur son temps », a salué le basketteur.

Présent aussi, Jari Bouillon-Baker, l’un des douze enfants adoptés par la vedette franco-américaine pour affirmer son attachement à l’universalisme, sa « tribu arc-en-ciel ». Aujourd’hui âgé de 68 ans, résident new-yorkais, l’homme a surtout voulu rendre hommage à « notre maman » et à « l’amour qu’elle avait pour nous ».

Née dans une famille pauvre aux États-Unis, à Saint-Louis (Missouri), Joséphine Baker avait tenté de percer à New York, avant de choisir Paris et la France, devenue sa patrie d’adoption.

De retour aux États-Unis, elle subissait encore la ségrégation qui frappait les personnes noires, comme lorsque des hôtels new-yorkais refusaient de la loger en 1948, ou encore lorsqu’elle avait forcé un club huppé de Miami Beach, le Copa City, à ouvrir ses portes aux Afro-Américains sous peine de ne pas s’y produire.

À New York, le restaurant « Chez Joséphine », fondé par celui qui fut considéré comme son treizième enfant adopté, Jean-Claude Baker, lui rend toujours hommage.

Publié dans Acteurs et Actrices

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