Belmont Raymond
Raymond Belmont (Alias "Commandant Martin"), Ingénieur et résistant français né le 18 février 1918 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et décédé dans les années 50 (date à
vérifier) à Saint-Hilaire-le-Château (Creuse). Raymond Belmont est né le 18 février 1918 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Brillant élève, il rejoint la métropole et fréquente l'École nationale
supérieure des mines de Saint-Étienne et l'Ecole nationale supérieure d'Aéronautique de Paris. Durant ses études, il passe ses vacances chez sa sœur réfugiée à Saint-Hilaire-le-Château en Creuse.
Il est mobilisé en 1939, en tant qu'aspirant, puis sous-lieutenant au 3e régiment d'artillerie coloniale. Après de durs combats, il est fait prisonnier en mai 1940. Captif durant 18 mois, il
s'évade après trois tentatives infructueuses.
Rendu à la vie civile, en 1941, il reprend ses études à Lyon, Saint Étienne puis à Paris. Durant ses années d'études, il adhère à différents groupes de résistance d'inspiration communiste ou
autres. Avant de quitter la capitale, en 1944, il fait partie d'un groupe d'instruction militaire dans les grandes écoles. Il se réfugie en Creuse, qu'il connait, sous le prétexte de poursuivre
ses études sur la résistance (sic) des matériaux lors d'un projet aéronautique pour l'obtention de son diplôme. Il devient, le 4 mai 1944, chef militaire départemental des FTP sous le pseudonyme
de "Martin". Malheureusement, il est arrêté le 20 mai 1944 devant la gare de Guéret, en compagnie de plusieurs responsables FTP, dont Marc Parrotin (Lycéen, responsable des jeunes FTP) et Lacombe
(responsable politique aux FTP). Interrogé à Limoges par le 2e bureau de la Milice, dirigé par le sinistre Jean Filliol, il est libéré le 21 juin 1944 grâce au courage de ses camarades, torturés
afin de leur faire avouer un lien avec Raymond Belmont, qu'ils n'ont jamais reconnu, et faute de preuves. Il reprend immédiatement ses activités.
Nanti de son expérience d'officier et de combattant clandestin, il organise, mi-juillet, ses unités pour faire face à l'action de la brigade Jesser, sur le sud de la Creuse. Grâce à l'application
de la tactique de la goutte de mercure, l'essentiel des effectifs est préservé. Il participe ensuite à toutes les actions de guerilla jusqu'au départ des nazis. Il est intégré à l'Etat major
départemental des FFI de la Creuse, qui prend définitivement forme le 10 août 1944 au cours d'une réunion d'unification qui se tient à Vieilleville, siège d'une gare située sur la ligne
Limoges/Montluçon. Il prend le grade de commandant et devient le second du lieutenant-colonel Albert Fossey-François Chef départemental FFI. Le département étant officiellement libéré le 25 août
1944, il participe à la formation de la 2ème brigade de la 12e région militaire, qui regroupe l'essentiel des effectifs des anciens FFI de la Creuse. Il commande ensuite un bataillon du 13e
Régiment d'infanterie sur le front de l'ouest (il participa à la prise de La Rochelle. Il siège au sein du CDL (Comité départemental de libération) de la Creuse au titre des FFI jusqu'en
septembre 1944.
Rendu à la vie civile, il reprend ses études. Muni de son diplôme, en septembre 1945, il entre à la Snecma (Société Nationale d'Etude et de Construction de Moteurs d'Aviation) où il devient chef
de service d'organisation du travail et de la main d’œuvre. En 1947, il démissionne, refusant d'organiser la chaîne de réparation des réacteurs des avions qui combattaient au Viêt Nam. En 1952,
il crée une entreprise de mécanique de précision en région parisienne. Il soutient, durant l'immédiat après guerre, les candidats du PCF aux différentes élections. Il décède en 1952. Il est
inhumé au cimetière de Saint-Hilaire-le-Château où reposent aujourd'hui plusieurs de ses camarades de combat comme Albert Coucaud ou Jean Dumet.