François-Saint-Maur Charles
Il fut président de la Fédération nationale catholique et à ce titre fut le responsable du "mouvement familialiste et
nataliste". Il fit partie des amis personnels de l'écrivain angevin et catholique René Bazin. En tant que sénateur, il présida d'importantes commissions parlementaires. Pendant ses différents
mandats sénatoriaux, il participa activement aux nombreux débats concernant le droit de vote des femmes et à la réforme constitutionnelle. Bien qu'il fut un sénateur conservateur et catholique,
il était partisan du suffrage féminin, dans le cadre d'un vote familial : "Il va de soi que la religiosité des femmes, n’est pas une raison assez grave pour repousser cette réforme" (séance du 16
novembre 1922).
En 1940, lors de la réunion des assemblées en date du mercredi 10 juillet 1940 au Casino de Vichy en vue d'accorder les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, Charles François-Saint-Maur s'abstint de participer et ne prit pas part au vote pour les plein pouvoir à
Pétain. Le 31 décembre 1941, la carrière politique de François Saint-Maur se termine définitivement. Bien que
sénateur de la Loire-Inférieure, il fut un défenseur de la mémoire de l'Anjou dans sa commune de La Boissière-du-Doré, anciennement village des marches d'Anjou. Avec son ami René Bazin, ils
partageaient les mêmes idéaux sur la littérature, le catholicisme, un certain conservatisme et les traditions angevines.