Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Froment Pierre de

Georges-Pierre de Froment (alias Pierre Foureix, alias Deblé) est un militaire et un résistant français. Il est né le 17 novembre 1913 à Châteauroux, garnison de son père, ancien saint-Cyrien issu d' une très ancienne famille noble,qui sera tué à la tête de sa compagnie, en Artois (mai 1915). Il entre à Saint-Cyr et, après un début de carrière dans l'arme blindée, en 1939, il est envoyé, comme spécialiste des chars, en Pologne, où il assiste à la défaite. Il rentre alors en France. En mai 1940, il est officier de renseignements du 49e bataillon de chars de combat qui perd 75% de son matériel quand la 3e division cuirassée tente de bloquer la 10e Panzerdivision qui a franchi la Meuse. Pendant la débâcle, il est présenté à une infirmière bénévole, Mathilde Carré.

Après la défaite de l'armée française, il rencontre, début septembre 1940 à Marseille, le capitaine Henri Frenay, qui constitue le Mouvement de Libération Nationale (MLN), embryon qui deviendra Combat, le plus important mouvement de la zone libre. Frenay charge Froment d'être son représentant en zone occupée et en zone interdite. Grâce aux contacts (Edmond Hadengue, Jean Van den Berghe) fournis par le colonel Louis Baril et le commandant Léon Simoneau du 2e bureau EMA et par Berty Albrecht et Jane Sivadon, le lieutenant monte, dans le Nord et l'Est, avec l'aide de son amie Denise Cerneau, un vaste réseau de renseignements. Il est, avec Henri Frenay, Robert Guédon et Jacques-Yves Mulliez, à l'origine du journal Les Petites Ailes de France (première parution 17 mai 1941). Début février 1942, Combat Zone Nord, le groupe de Robert Guédon auquel il est rattaché, est décimé par une vague d'arrestations. Très isolé, Pierre de Froment continue cependant à étoffer son réseau vers les milieux industriels et la SNCF à travers toute la zone Nord.

Le 14 janvier 1943, Froment, dont la planque a été repérée par un camarade retourné, est arrêté par deux hommes de l'Abwehr. Emprisonné à Fresnes, puis au camp de Romainville, il est interrogé par Ernst Dunker. Avec ses amis, Denise Cerneau, Edmond Hadengue, Louis Jorimann, il est ensuite déporté. Le 27 août 1943, arrivée à Mauthausen, via Neu Brem. A compter du 12 septembre 1943, travail forcé dans trois usines Heinkel, d'abord Wien-Schwechat, où il reste neuf mois. Puis quatre mois à Floridsdorf, enfin six mois à Mödlin. Dans l'équipe de Jo Attia, marche à la mort de Mödlin à Mauthausen atteint le 8 avril. Il retrouve ses amies Denise Cerneau, Anne Noury, Anne-Marie Boumier, Jane Sivadon, Odile Kienlen. Le 5 mai 1945, le camp est libéré par les Américains. Pierre de Froment, terriblement affaibli, retrouve la France et séjourne au sanatorium de Briançon où il rédige, en 1946, le récit de sa déportation (publié en 2004), texte empreint d'un humanisme chrétien fervent.

Après la guerre

  • 1947 : réintègre l'armée.
  • 1953 : École supérieure de guerre. À sa sortie, Attaché militaire pendant quatre ans en Yougoslavie et en Albanie.
  • 1961: arrive en Algérie, comme adjoint du commandant du secteur de Blida, puis devient (après le putsch des Généraux), commandant du secteur de Blida.
  • 1962 - 1964: Chef du service Action du SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage).


Il termine sa carrière général de division, à la tête de la 44e région militaire à Toulouse, en 1973. Pierre de Froment meurt le 14 novembre 2006 à Moulins (Allier). Il est enterré au cimetière de Montlevicq (Indre).

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article