Jeunesse de France et d'Outre-Mer (JFOM)
La Jeunesse de France et d'Outre-mer (JFOM) est un mouvement de jeunesse collaborationniste créé, en zone libre, en janvier 1941 pour « encadrer, embrigader et endoctriner » les jeunes de 14 à 21 ans.
Il est placé sous la tutelle du Secrétariat général à la jeunesse (SGJ) du Gouvernement de Vichy. Selon le collaborateur Paul Baudouin, « La jeunesse, c'est la France de demain. Refaire la France, c'est avant tout refaire sa jeunesse ». Il faut donc créer de jeunes « révolutionnaires » de la Révolution nationale, pour « créer un ordre nouveau ». Elle est, au départ, particulièrement implantée dans les Alpes-Maritimes. Son premier congrès a lieu à Nice, du 25 au 27 octobre 1941. Henri Pugibet, puis Jean-Marcel Renault, sont à sa direction. Son emblème est l'alouette. Son organe de presse est Franc-Jeu, imprimé à Vichy.
Un antisémitisme virulent distingue la JFOM des autres mouvements de jeunesse. Sa publication, Franc-jeu est émaillée d'un grand nombre d'articles antisémites, parfois violents. Pour « combattre la domination mondiale des Juifs », il faut, non seulement appliquer les mesures antijuives du Gouvernement de Vichy, mais aller plus loin. Dès 1941, le journal réclame la déportation des Juifs : « Nous Français, qui connaissons la ruse et l'ambition des Juifs, nous devrions exiger la déportation en lieu sûr. ».