La Kriegsmarine (marine de guerre) est le nom allemand de la marine de guerre allemande entre 1935 et 1945, sous le Troisième Reich. Elle était placée sous l'autorité du ministère du Reich à la défense puis à la Guerre.
Il est d'usage de rencontrer dans la documentation anglo-saxonne les préfixes KM pour Kriegsmarine, KMS pour Kriegsmarine Ship, ou bien DKS pour Deutsche Kriegsmarine. En réalité, la Kriegsmarine n'a jamais usé d'un quelconque préfixe dans la dénomination de ses unités navales. Cela est sans doute dû à une confusion avec l'usage de l'Empire allemand (IIe Reich) dont la Kaiserliche Marine utilisait le préfixe de SM-U (Seiner Majestät Unterseeboot) pour sa flotte sous-marine et SMS (Seiner Majestät Schiff) pour ses unités de surface. Après 1945, l'OTAN dans la nomenclature de la Bundesmarine jusqu'en 1990 puis de la Deutsche Marine, employa les sigles FGS ou BM ou DM. La mission principale que tenta de remplir la Kriegsmarine durant ce conflit fut de couper les lignes de ravitaillement du Royaume-Uni dans ce qui fut appelé la seconde bataille de l'Atlantique principalement avec sa flotte de sous-marins (U-boot) et de tenter de stopper les convois de l'Arctique à destination de l'URSS ; En France, durant l'occupation, la Kriegsmarine recruta des Français :
- environ 30 000 ouvriers, manœuvres… dans les chantiers navals, les ports, les bases de sous-marins…
- 200 hommes dans le Kriegsmarinenewerftpolizei (KWM) qui est une unité de police.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Kriegsmarine se rendit coupable de crimes de guerre. Notamment en prenant une part active dans la persécution et l'extermination des Juifs dans les pays baltes (aux massacres de Liepāja, à Šķēde par exemple). En 1945, Heinz-Wilhelm Eck, commandant de l'U-852, fut exécuté avec deux de ses hommes d'équipage pour avoir tiré sur des survivants du cargo grec Peleus. L'U-247 et l'Unterseeboot 552 furent également impliqués dans des tirs sur des survivants de navires coulés, mais leurs équipages ne furent pas jugés après la guerre, l'U-247 ayant été coulé corps et biens. Erich Topp, commandant de l'U-552, ne fit l'objet d'aucune accusation et il devint plus tard amiral dans la Bundesmarine.
Le réarmement de l'Allemagne entre les deux guerres concerne également la marine, flotte de surface et flotte sous-marine. Après le sabordage d'une grande partie de la flotte impériale de haute mer (Hochseeflotte) en rade de Scapa Flow en 1919, il ne reste plus à l'Allemagne vaincue qu'un petit nombre d'unités pour la plupart dépassées. Le traité de Versailles limite les constructions navales allemandes à des unités de 10 000 tonnes maximum, ce qui, de facto, impose à cette flotte une simple vocation défensive. En tout état de cause, sans flotte digne de ce nom, les dirigeants allemands savent qu'ils ne peuvent mener une guerre victorieuse compte tenu de la mise en place d'un blocus économique à terme fatal.
Ils lancent donc un programme de réarmement qui sous couvert de respecter le traité naval de Washington, est à l'origine de la reconstitution d'une flotte aux ambitions définies : il s'agit de faire peser une menace telle sur le commerce des adversaires potentiels qu'aucun blocus ne pourra être efficace et que l'approvisionnement des empires coloniaux ne sera plus assuré. La Grande-Bretagne croit bon de signer un accord bilatéral avec l'Allemagne, accord qui autorise cette dernière à disposer d'une flotte dont le tonnage de surface ne pourra en aucun cas dépasser 35 % du tonnage anglais. Ce tonnage représente ce que le traité naval de Washington avait accordé à la France et à l'Italie, vainqueurs de l'Allemagne en 1914-1918. Dès lors, la course aux armements est lancée… Ainsi, avant la Seconde Guerre mondiale, un plan ambitieux fut lancé avec pour but de redonner à l'Allemagne toute sa puissance : le plan Z.
- Wilhelmshaven
- Kiel
- Gotenhafen
- Brest
- Lorient
- Saint-Nazaire
- La Pallice
- Bordeaux
- George Town dans l'Île de Penang, une partie d'une base navale japonaise est mise à sa disposition.