Merle Robert
Robert Merle est un écrivain français, pied noir, né à Tebessa (Algérie française) le 28 août 1908 et décédé en son domaine de La Malmaison à Grosrouvre, Yvelines, le 27 mars
2004. Il est le fils de Félix Merle, né en Algérie française, envoyé aux Dardanelles en 1915, puis rapatrié à Marseille en raison d'une fièvre typhoïde.
Ancien élève des classes préparatoires (hypokhâgne et khâgne) du lycée Louis-le-Grand, titulaire d'une licence de philosophie, agrégé d'anglais (reçu 1er au concours), Robert Merle consacre sa
thèse de doctorat de lettres à Oscar Wilde et devient professeur au lycée de Bordeaux, Marseille puis à Neuilly-sur-Seine où il fait la connaissance de Jean-Paul Sartre, à l'époque professeur de
philosophie.
Mobilisé en 1939, Robert Merle est agent de liaison avec les forces britanniques. Il est fait prisonnier à Dunkerque et reste en captivité jusqu'en 1943. En 1944, il devient Maître de conférence
d'anglais à l'université de Rennes puis Professeur en 1949. Il sera successivement en poste à Toulouse, Caen, Rouen, Alger et enfin Nanterre où il se trouve en mai 1968. Cette dernière expérience
a inspiré son roman Derrière la vitre.
En 2008, son fils Pierre Merle a publié une volumineuse biographie illustrée d'une vingtaine de photos : Robert Merle. Une vie de passions (Éditions de l'Aube). L'ouvrage débute par une question
: « Par quelle alchimie de hasard et de nécessité, Robert Merle, ce gosse courant dans les rues d'Alger, est-il devenu un écrivain ? » L'histoire mouvementée de son enfance, de son adolescence
parisienne, de sa captivité en Allemagne, de ses engagements politiques et de ses amours constitue une « main du destin », minutieusement décrite, et la trame fondatrice d'une œuvre d'une grande
diversité littéraire.
L'ouvrage montre que la grande saga de Fortune de France (13 tomes), très documentée et très fidèle à l'histoire de France, est aussi, à travers les deux personnages de Pierre de Siorac et de son
fils Pierre-Emmanuel, une autobiographie romancée de Robert Merle, un mélange continuel de sa vie réelle et de sa vie rêvée. Pour le centenaire de sa naissance, cette biographie est un éclairage
original, sans équivalent à ce jour, de la vie et de l'œuvre de celui que Le Monde a appelé le « plus grand romancier de littérature populaire en France » (Le Monde du 1er avril 2004).
1952 : La mort est mon métier : roman historique inspiré de la biographie de Rudolf Höss, commandant du camp de
concentration d'Auschwitz (adaptation cinématographique « Aus einem deutschen Leben » de Theodor Kotulla en 1977).