Seligmann Françoise
Françoise Seligmann, née le 9 juin 1919 et morte le 27 février 2013 (à 93 ans), est une résistante, journaliste et femme
politique française. Elle rejoint le mouvement Combat et entre ainsi dans la Résistance en décembre 1941. Elle fonde le journal La Française en 1946. Ancienne collaboratrice de Pierre Mendès France dès 1955 et à partir de 1958 au sein du secrétariat national de l’Union des forces
démocratiques (UFD), elle adhère au parti socialiste en 1974. Elle devient la collaboratrice de François
Mitterrand, à l’occasion de la campagne présidentielle qui fait suite au décès de Georges Pompidou le 2
avril 1974.
Elle est secrétaire nationale du parti socialiste de 1983 à 1992 auquel elle a adhéré en 1974, notamment à l’information des militants et aux organismes centraux, à l’information interne. et à la
campagne électorale de François Mitterrand. Elle est ensuite sénatrice socialiste des Hauts-de-Seine de
1992 à 1995. Le 10 décembre 2005, elle devient présidente d'honneur de Rénover maintenant, courant du parti socialiste fondé par Arnaud Montebourg au lendemain du Congrès du Mans, après avoir été
brièvement présidente de l'association Nouveau Parti socialiste. Elle est présidente d’honneur de la ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen depuis 1994 et
co-fondatrice de la revue de la Ligue, créée en 1957, Après-demain. Elle est également membre du conseil d'administration du Théâtre de la Ville et vice-présidente de celui du Théâtre musical du
Chatelet à Paris.
Elle est à l'origine de la création en 2004 du prix Seligmann contre le racisme, en mémoire des combats qu'elle a menés contre le nazisme avec son mari, François-Gérard Seligmann. Le prix 2006 a
été décerné à Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias pour l’ouvrage collectif Juifs et musulmans : Une histoire partagée, un dialogue à construire. Le prix 2008 a été remis le 8 janvier 2009 à
Scholastique Mukasonga pour son ouvrage La femme aux pieds nus. Elle a également créé la Fondation Seligmann, déclarée d'utilité publique en 2006, dont l'objet est: "œuvrer pour la victoire de la
raison et de la tolérance, et promouvoir le rapprochement entre les citoyens et résidents étrangers de toutes origines rassemblés sur le sol français", essentiellement en soutenant des projets de
jeunes d'écoles, de collèges et de lycées. Elle a fait dont de 160 œuvres de la Belle Époque au musée Carnavalet, réunies par son époux antiquaire et collectionneur. Elle est médaillée de la
Résistance, officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre national du mérite et commandeur de l'Ordre des arts et lettres.