Tramel Félicien

Publié le par Mémoires de Guerre

Félicien Tramel, de son vrai nom Antoine Félicien Martel, est un chanteur et acteur français, né à La Crau (Var) le 18 avril 1880 et mort à Paris (16e) le 11 janvier 1948.

Tramel Félicien
Tramel Félicien
Tramel Félicien
Tramel Félicien

Il fait partie de ces comédiens-chanteurs de second plan qui, parfois à cause de circonstances sur lesquelles ils n'ont eu aucun contrôle ou parce qu'à un moment donné, ils ont accepté des rôles qui ont marqué toute leur carrière, n'ont pas attiré le regard des historiens de la chanson mais qui ont honorablement gagné leur vie à la fois au music-hall, au théâtre et au cinéma. Ceux [parmi les historiens précités] qui se sont penchés sur sa vie semblent n'avoir retenu de lui qu'une série de prestations faites à partir d'un seul personnage, celui d'un certain Bicard dit Le Bouif, personnage créé à partir d'une série de romans de Georges de La Fouchardière et qu'il interpréta pendant plus de vingt ans à la scène comme au grand écran sauf que : Pendant ces vingt ans, et avant, et après, il fut un interprète et non des moindres qui a su marquer de son originalité de nombreuses comédies musicales, revues, spectacles, pièces de théâtre et films où, en particulier, entre 1911 et 1948, il interpréta des dizaines de rôles de composition reprenant, parfois avec plus de brio, des créations que certains disaient intouchables. Ses débuts, il les fit sans grand succès dans les environs de Marseille et de Toulon d`où, toujours partial vis-à-vis de ses compatriotes, Mayol lui demanda de monter à Paris.

C'était en septembre 1910. Il avait alors trente ans et sa personnalité scénique était déjà en place : Tramel, c'était le méridionnal aux vêtements démodés et trop grands, arborant un haute forme en accordéon sur des cheveux couleur carotte qui disait tout haut des vérités qu'il n'était pas toujours bon de savoir. C'était un homme du peuple, un bon-vivant, un clochard naïf que les bien-nantis, les grands bourgeois, les snobinards n'impressionnaient pas du tout d'où ce personnage du bouif (cordonnier) qui lui alla comme un gant et qu'il transposa au cinéma tant muet que parlant. Au théâtre, il fut un incontournable ; notamment dans Le concierge revient de suite, Le père Lampion, L'amant de ces dames, Le mariage d'un Tartarin, Le Maurin des Maures ... se permettant d'avoir comme partenaire, en 1935, Cécile Sorel (La conversion de Célimène), en 1936, Jane Aubert (Tout va très bien), en 1938, Victor Boucher (Le valet-maître). En 1940, après la drôle de guerre, il renoue, entre Marseille et Menton, avec le tour de chant de ses débuts pour refaire sa rentrée à Paris à l'A.B.C. en 1942 en compagnie de Reda Caire. Il est toujours là, en 1943, aux Bouffes-Parisiens, aux Nouveautés en 1946 mais des problèmes de vision, à 66 ans l'empêche de continuer. Le 11 avril 1946, il disparaît, simplement et effacé comme il avait vécu.

Filmographie

Publié dans Acteurs et Actrices

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