Berenson Bernard

Publié le par Mémoires de Guerre

Bernard Berenson, né Bernhard Valvrojenski à Vilnius (Lituanie) le 26 juillet 1865 et mort à Settignano le 6 octobre 1959, est un historien de l'art américain, spécialiste de la Renaissance italienne. Il contribua à la définition de l'Italie en général, et de Florence en particulier, comme « le berceau de l'Art » en la découvrant in situ. Avec Mary Berenson, ils font de la villa I Tatti un centre culturel d'études de la Renaissance italienne.

Berenson Bernard
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Sa famille lituanienne aux origines juives, immigre aux États-Unis en 1875 et s'installe à Boston, prenant alors le nom de Berenson. Après avoir obtenu une licence à l'université Harvard en 1887, il s'installe en Angleterre. Il y retrouve Mary Whitall Smith, qu'il a connue à Harvard, et ils partent ensemble pour l'Italie, où il bénéficie d'une bourse d'études. Ils s'installent d'abord à Bergame, puis à Florence et se marient en 1900. En 1895 à l'occasion d'une exposition de peintures de ventes de collections privées, il publie un complément au catalogue officiel : sur trente-trois Titien exposés, il n'en authentifie qu'un seul, et réfute également dix-huit Giorgione. Avec les critiques d'art Roger Fry et Herbert Horne, il fonde en 1903 The Burlington Magazine, mensuel des professionnels et des collectionneurs du monde de l'art.

Employé comme expert par le marchand d'art Joseph Duveen, il est de 1903 à la crise de 1929 le connaisseur le plus écouté et l'acheteur le plus sûr. Il conseille des galeries de dimension internationale comme Colnaghi et Knoedler. Entre temps, il publie ses essais, activité qu'il poursuit jusqu'à son dernier jour dans la Villa I Tatti, villa médicéenne florentine située près de Settignano qu'il achète en 1905 et qu'il restaure. L'importance de Berenson par rapport à l'histoire de l'art, réside surtout dans les canons critiques qu'il propose dans Dessins des peintres florentins, classés, critiqués et étudiés comme documents pour l’histoire et l’appréciation de l’art toscan (1903), canons critiques basés sur la reconnaissance, dans l'œuvre d'art, de « valeurs tactiles » et de « valeurs de mouvement ».

La villa I Tatti est désormais le siège du Centre de l'histoire de la Renaissance de l'université Harvard (The Harvard Center for Italian Renaissance Studies), à laquelle il a légué, non seulement sa villa, mais également sa collection d'œuvres d'art de primitifs italiens, d’art chinois et d’art islamique, sa bibliothèque de plus de 50 000 ouvrages et une imposante photothèque de plus de 300 000 photographies personnelles annotées de sa main et relative à des milliers œuvres d'art, constituant un patrimoine historiographique essentiel.

Publié dans Historiens

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