Bachelot Roselyne
Roselyne Bachelot, née le 24 décembre 1946 à Nevers (Nièvre), est une femme politique, animatrice de radio et de télévision française. Docteur en pharmacie de formation, Roselyne Bachelot est ministre de l'Écologie et du Développement durable entre 2002 et 2004, dans les gouvernements Raffarin I et Raffarin II, sous la présidence de Jacques Chirac. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, elle est ministre de la Santé de 2007 à 2010 (gouvernements Fillon I et Fillon II) et ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale de 2010 à 2012 (gouvernement Fillon III). Après la politique, elle entame une carrière dans les médias : elle est ainsi coanimatrice dans l'émission Le Grand 8, diffusée sur D8 (2012-2016), puis animatrice de 100 % Bachelot, sur RMC (2016-2017). Elle intervient également dans l'émission Les Grosses Têtes, sur RTL, à partir de 2015.
Roselyne Narquin est la fille de Jean Narquin, résistant et député gaulliste, et d'Yvette Le Dû, originaire de Gourin, tous deux chirurgiens dentistes. Elle a un frère, Jean-Yves Narquin, maire (RBM) de Villedieu-le-Château, en Loir-et-Cher, une sœur, Françoise Bardy-Narquin, chirurgien-dentiste, et a eu pour beau-frère François Bachelot, ancien cadre du FN. Roselyne Bachelot est mariée et utilise comme nom d'usage Roselyne Bachelot-Narquin. Elle a un fils, Pierre, né le 16 décembre 1969 de son mariage avec Jacques Bachelot en 1968. Pierre est l'assistant parlementaire de sa mère de 1992 à 2002, puis conseiller parlementaire lorsqu'elle occupe le poste de ministre de l'Écologie, de 2002 à 2004, puis de ministre de la Santé, à partir de 2007, avant d'être nommé chargé de mission auprès de la direction générale de l'INPES.
Elle est envoyée en pensionnat à sept ans. Elle reçoit une éducation stricte dans le collège La Retraite-Sacré-Cœur à Angers, où, à huit ans, les religieuses lui font redoubler sa classe malgré son niveau, la considérant comme trop jeune pour entrer en sixième. Elle y fait de trois à quatre heures de musique par jour. Elle raconte aussi que durant sa terminale une religieuse s'était pris d'amour pour elle. Elle lui envoyait des mots doux, des lettres enflammées. La religieuse appelait Roselyne Bachelot, « petit masque courageux ». Elle pratique le piano dès l'âge de trois ans et demi et le chant jusqu'à l'âge de vingt ans. Elle découvre sa passion pour l'opéra à vingt-quatre ans lorsqu'un ami l'emmène pour la première fois au Festival de Vérone.
Après avoir interrompu ses études de pharmacie commencées à l'université d'Angers, Roselyne Bachelot obtient son doctorat en pharmacie en 1988 dans cette même université, dont elle sort major de promotion. Déléguée médicale au sein du laboratoire ICI Pharma de 1969 à 1976, elle est chargée des relations publiques chez Soguipharm de 1984 à 1989. Elle siège au conseil d'administration du CHU d'Angers de 1986 à 2004, au titre du conseil.
Initiée à la politique par son père, conseiller municipal d'Angers et député gaulliste de Maine-et-Loire, Jean Narquin, Roselyne Bachelot milite au sein du RPR. Lors de l'élection présidentielle de 1981, elle vote pour le candidat socialiste François Mitterrand, sur ordre du RPR, dans le contexte politique qui opposait alors Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing. Elle déclare a posteriori regretter ce choix. Conseillère générale de mars 1982 à juin 1988, et conseillère régionale des Pays de la Loire en 1986, elle reprend en 1988, le siège de son père à l'Assemblée nationale. Elle devient alors secrétaire générale adjointe du RPR de 1989 à 1992. Réélue députée en 1993, 1997 et 2002, elle participe à la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Elle consacre ses travaux parlementaires aux questions de santé, de protection sociale, d'exclusion, de santé au travail, de bioéthique et de handicap. Pendant cette période, elle est régulièrement désignée pour être rapporteur ou orateur sur des textes sanitaires et sociaux majeurs. Elle s'intéresse également au Moyen-Orient : elle est présidente du groupe d'amitiés France-Irak, vice-présidente du groupe d'amitiés France-Syrie, vice-présidente de l'association parlementaire Euro-Arabe et vice-présidente du groupe d'études sur les territoires palestiniens.
En 1991, elle s'oppose aux consignes du RPR et décide de voter la Loi Évin (sur le tabagisme et l'alcool). Militante dans les associations de lutte contre le Sida et féministe, elle défend le droit à la contraception et à l'avortement, ce qui lui vaut d'être portée à la tête de l'Observatoire sur la parité entre les hommes et les femmes, de 1995 à 1998. Lors de cette même période, elle est également présidente du Conseil national des personnes handicapées. Elle siège au Comité d'honneur de l'Association des paralysés de France. En 1995, elle est candidate du RPR aux élections municipales à Angers, comme son père l'avait été en 1983. Elle est toutefois battue par le maire sortant Jean Monnier. Elle n'est pas nommée ministre dans le gouvernement d'Alain Juppé la même année mais devient chef de file du groupe RPR au sein de la Commission des Affaires sociales. Favorable au mariage homosexuel et à l'adoption d'enfants par les couples homosexuels, son plaidoyer (rédigé avec l'aide de Philippe Séguin) en novembre 1998 à l'Assemblée en faveur du PACS, contre les membres de son groupe, lui assure une notoriété.
Ministre de l'Écologie et du Développement durable
Après avoir été la porte-parole du candidat et président sortant Jacques Chirac dans le cadre de l'élection présidentielle de 2002, elle est nommée ministre de l'Environnement, de l'Écologie et du Développement durable dans le premier gouvernement Raffarin en mai 2002, reconduite le mois suivant dans le deuxième gouvernement Raffarin, cédant son siège parlementaire à René Bouin. À cette fonction, elle dirige les travaux de la Charte de l'environnement. Sa fonction de ministre est notamment marquée par l'adoption de la loi de prévention des risques technologiques et naturels du 31 juillet 2003 et du plan national de prévention des inondations. Elle est aussi à l'origine du premier Plan national Santé Environnement. Cependant, son franc-parler, ses opinions politiques ainsi que sa vision très particulière de l'écologie vont parfois s'opposer aux vues des associations écologistes, en particulier.
Ministre de l'Écologie au moment de la canicule de l'été 2003, elle devient la cible des Guignols de l'info et de nombre d'observateurs, politiques et civils, pour ses suggestions jugées très terre-à-terre. Elle dénonce : "On m'a présentée comme la ménagère de moins de 50 QI", mais change de registre en se faisant plus discrète. Elle n'est pas appelée lors du remaniement ministériel au troisième gouvernement Raffarin annoncé le 31 mars 2004 et perd donc son portefeuille à compter de cette date. Étant demeurée vice-présidente du conseil régional des Pays de la Loire durant son ministère, elle redevient conseillère régionale après la victoire de la gauche aux régionales de mars 2004, et siège au Parlement européen de 2004 à 2007.
Ministre de la Santé et des Sports
Le 18 mai 2007, elle est nommée par le président Nicolas Sarkozy sur proposition du Premier ministre François Fillon, dont elle est présentée comme la « grande amie »19, comme ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. Réélue à l'Assemblée nationale en juin 2007, elle cède son siège de députée à Paul Jeanneteau. C'est, selon le conseiller politique Patrick Buisson, le seul ministre que François Fillon voulut imposer dans son gouvernement. Elle ajoute à ses attributions ministérielles la Vie associative entre le 18 mars 2008 et le 12 janvier 2009 avant d'être chargée à partir du 12 janvier 2009 de la Santé et des Sports. Elle a pour mission la réforme des franchises médicales, du déficit de la Sécurité sociale (12 milliards d'euros), du plan de lutte contre la maladie d'Alzheimer, de celui contre le cancer, de la réorganisation des soins palliatifs, de l'amélioration des conditions de travail à l'hôpital et du paiement des heures supplémentaires.
En 2008-2009, Roselyne Bachelot-Narquin défend la Loi portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, parue au Journal officiel de la République française le 22 juillet 2009. Cette loi reprend les propositions contenues dans le rapport Larcher remis en avril 2008, qui entérine entre autres la généralisation de la tarification à l'activité. La loi HPST modifie la gouvernance des établissements publics de santé, crée les agences régionales de santé, et s'accompagne d'une réorganisation de la carte hospitalière. En 2009-2010, Roselyne Bachelot-Narquin se retrouve au centre d'une importante controverse au sujet de la commande par le gouvernement français de 95 millions de doses de vaccin pour lutter contre la grippe A (H1N1) et du coût global de la campagne de vaccination mise en place par le gouvernement. Le coût global de la campagne de vaccination en France est estimé à 1,5 milliards d'euros alors que seulement 8 % des Français se sont fait vacciner.
Un rapport d'enquête du Sénat, présidé par François Autain, est rendu public le 29 juillet 2010. Il met en lumière le poids des lobbys ainsi que l'acceptation par les décideurs politiques et administratifs de contrats commerciaux trop contraignants. Son action est rétrospectivement jugée plus appropriée lors de la pandémie de Covid-19, au moment où la France tombe à court de masques de protection. En mai 2010, elle met en œuvre l'augmentation du tarif de la consultation des médecins généralistes à 23 euros. Elle a été désignée tête de liste du parti politique par les militants UMP pour les élections régionales de 2010 en Pays de la Loire obtenant 3 020 voix (participation : 34,29 %). Néanmoins, ne souhaitant pas quitter le ministère de la Santé, officiellement pour suivre le développement de la grippe A et mettre en œuvre la réforme hospitalière, elle renonce à conduire la liste, qui est reprise par Christophe Béchu.
Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale
Le 14 novembre 2010, Roselyne Bachelot-Narquin est nommée ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale dans le troisième gouvernement de François Fillon par le président Nicolas Sarkozy. Ce nouveau poste ministériel a été mis en place pour la loi sur la dépendance. Cependant, le président, soucieux de l'équilibre des finances publiques, annonce le report de ce projet.
Bien que la réforme constitutionnelle de 2008 lui permette de retrouver son siège de députée à l'issue du délai d'un mois suivant la cessation de ses fonctions gouvernementales, à savoir le 17 juin 2012, elle informe le président de l'Assemblée de sa démission. Son siège reste vacant pour les trois derniers jours de la législature se terminant le 19 juin 2012. La première étape de sa reconversion commence par la publication d'un livre sur la campagne de Nicolas Sarkozy, À feu et à sang. Le 16 juillet 2012, Roselyne Bachelot est nommée par l'Élysée pour siéger à la Commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique présidée par Lionel Jospin. Le 8 octobre 2012, elle fait ses premiers pas de chroniqueuse TV aux côtés d’Audrey Pulvar, Élisabeth Bost et Hapsatou Sy dans une émission présentée par Laurence Ferrari sur D8, Le Grand 8 diffusée du lundi au vendredi. Elle présente occasionnellement l'émission lorsque Laurence Ferrari est absente. Début mars 2013, elle effectue une démarche afin d'obtenir une carte de presse.
Le 8 janvier 2013, elle devient membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, créé ce même jour par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem. Le 10 avril 2013, à l'occasion de la journée « Le Grand Switch », elle présente le journal télévisé de la mi-journée de D8. Au mois de septembre 2013, elle tient une chronique politique tous les dimanches sur iTélé, la chaîne info de Canal+. Amatrice d'art lyrique, Roselyne Bachelot collabore occasionnellement au webzine Forumopera.com, et publie en 2013 Verdi amoureux. En août 2013, elle apparaît dans le remake du clip de la chanson Ça ira de la chanteuse Joyce Jonathan. En 2013, elle joue dans le prime-time spécial Nos chers voisins, avis de tempête de la série de TF1. Elle y incarne Fabienne, une cousine exigeante et culottée d'Aymeric Dubernet-Carton (interprété par Thierry Samitier). En mars 2014, pour la spéciale D8 part en live, elle présente la météo. La même année, elle participe à Toute la télé chante pour sidaction sur France 2. D'abord pressentie pour présenter sur D8 un talk-show en solo à la rentrée 2014, baptisé Roselyne et les garçons, le projet est finalement reporté à 2015.
En octobre 2014, elle rejoint Cyril Hanouna sur Europe 1 comme chroniqueuse dans son émission Les Pieds dans le plat. À partir de novembre 2015, elle fait partie des Grosses Têtes de Laurent Ruquier sur la station de radio RTL. Le 15 avril 2016, elle publie un projet musical intitulé Salut à la France !, qui regroupe les plus grands airs d'opéra français. Le 10 mai 2016, elle fait partie des célébrités présentes sur le plateau de la nouvelle émission de Julien Courbet Faut pas abuser, sur D8. En juin 2016, l'émission Le Grand 8 à laquelle elle participe depuis près de quatre ans est arrêtée par cette même chaîne. En septembre 2016, elle rejoint RMC pour animer une émission quotidienne, 100 % Bachelot, entre 15 h et 16 h. En novembre 2016, elle devient chroniqueuse dans l'émission AcTualiTy, présentée par Thomas Thouroude et diffusée à 17 h 55 sur France 246. L'émission est arrêtée début mars 2017. Elle tient également depuis septembre 2016 une chronique hebdomadaire sur France Musique dans la matinale de Saskia De Ville : elle y parle essentiellement d'art lyrique. À la rentrée 2017, elle rejoint LCI pour coanimer, à partir du 4 septembre, avec le journaliste Julien Arnaud un talk d'actu intitulé La République LCI dans la tranche 10-12 heures et dans lequel intervient également Natacha Polony. De septembre 2018 à juillet 2019, elle anime L'Heure Bachelot tous les matins entre 9h et 10h sur LCI. En août 2019, elle rejoint le club Le Chatelier avec Bénédicte Le Chatelier. En mars 2018, elle joue avec Myriam El Khomri et Marlène Schiappa une représentation de Les Monologues du vagin au théâtre Bobino. Les bénéfices du spectacle vont au Collectif féministe contre le viol.
En avril 2016, le joueur de tennis espagnol Rafael Nadal annonce avoir déposé une plainte en diffamation visant Roselyne Bachelot, pour l'avoir accusé de dopage. Dans cette affaire, elle est condamnée pour diffamation, le 16 novembre 2017, à 500 euros d'amende avec sursis et 10 000 euros de dommages et intérêts.
Responsabilités au sein de partis politiques
- 1989-1992 : secrétaire générale adjointe du RPR
- 1992-1993 : déléguée générale à la condition féminine du RPR.
- 1995-1997 : déléguée générale à l'emploi et à la lutte contre l'exclusion au RPR, membre du bureau politique
- Secrétaire nationale du RPR, chargée de l'emploi (jusqu'en 1998)
- 1999-2001 : déléguée générale du RPR, chargée de la présence du Mouvement dans la société
Membre du Conseil national du RPR
Au sein du RPR, elle anime des groupes de travail sur la dépendance, le médicament, l'hôpital, la santé publique, la recherche et le handicap. En 1997, elle préside le groupe des membres RPR de la Commission des Affaires sociales et elle sera, au nom du groupe, l'orateur sur les textes importants de la mandature : réduction du temps de travail, emploi des jeunes et couverture maladie universelle.
- Février 2002 : porte-parole de la campagne présidentielle de Jacques Chirac
- depuis 2002 : membre du Bureau politique de l'Union pour un mouvement populaire
- 2004-2007 : secrétaire nationale de l'UMP, chargée des questions de société
- 2006-2008 : secrétaire générale adjointe de l'UMP.
Mandats électifs locaux
Conseil général
- mars 1982 - juin 1988 : conseillère générale de Maine-et-Loire
Conseil régional
- 1986 : conseillère régionale des Pays de la Loire
- avril 2001 - mars 2004 : vice-présidente du conseil régional des Pays de la Loire
- 2004-2007 : conseillère régionale des Pays de Loire
Autres
- 2003-2006 : présidente de la fédération de Maine-et-Loire
À l'Assemblée nationale
- 1988-2002 ; 2007 : députée de la 1re circonscription de Maine-et-Loire, membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales.
Au Parlement européen
- juin 2004 - mai 2007 : élue députée européenne de la circonscription Ouest.
Ministre de l'Écologie et du Développement durable
- mai 2002 - juin 2002 : ministre de l'Environnement, de l'Écologie et du Développement durable dans le premier gouvernement Raffarin
- juin 2002 - mars 2004 : ministre de l'Environnement, de l'Écologie et du Développement durable dans le deuxième gouvernement Raffarin.
Ministre de la Santé et des Sports
- 18 mai 2007 - 18 mars 2008 : ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports dans les gouvernements François Fillon
- 18 mars 2008 - 12 janvier 2009 : ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative
- 12 janvier 2009 - 13 novembre 2010 : ministre de la Santé et des Sports
Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale
- 14 novembre 2010 - 10 mai 2012 : Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale
- 12 juillet 2013 : elle est décorée chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par l'ancien Premier ministre François Fillon, dont elle est l'« amie de trente ans »
Publications
- Deux Femmes au royaume des hommes, en collaboration avec Geneviève Fraisse et Ghislaine Ottenheimer, Paris, Hachette, 1999 (ISBN 9782012355149)
- Le Pacs : entre haine et amour, Paris, Plon, 2000 (ISBN 2259191436)
- Les Maires : fête ou défaite ?, Paris, Anne Carrière, 2002 (ISBN 2843371384)
- Le Combat est une fête, Paris, Robert Laffont, 2006 (ISBN 2221103122) [de façon prémonitoire, elle regrette dans cet ouvrage que Bernard Kouchner ne se soit pas vu offrir le ministère des Affaires étrangères]
- À Feu et à sang : carnets secrets d'une présidentielle de tous les dangers, Paris, Flammarion, 2012 (ISBN 9782081282476)
- Verdi amoureux, Paris, Flammarion, 2013 (ISBN 2081312654)
- La Petite Fille de la Ve, Paris, Flammarion, 2015 (ISBN 9782081314542)
- Bien dans mon âge : tout commence à soixante ans, Paris, Flammarion, 2016 (ISBN 9782081386051)
- Corentine, Paris, Plon, 2019 (ISBN 978-2-259-27662-7)