Décès de Daniel Cordier : un hommage national sera rendu, Macron loue un résistant qui a pris «tous les risques» pour la France

Publié le par Le Figaro

La classe politique salue la mémoire de l'avant-dernier Compagnon de la Libération, mort à l'âge de 100 ans.

Emmanuel Macron et Daniel Cordier commémorant l'appel du 18 juin, le 18 juin 2018, au Mont Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine). LUDOVIC MARIN / AFP

Emmanuel Macron et Daniel Cordier commémorant l'appel du 18 juin, le 18 juin 2018, au Mont Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine). LUDOVIC MARIN / AFP

La reconnaissance du pays à l'un de ses derniers résistants. Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi qu'un hommage national serait rendu à Daniel Cordier, l'avant-dernier Compagnon de la Libération et ancien secrétaire de Jean Moulin, décédé à l'âge de 100 ans.

«Daniel Cordier, le résistant, le secrétaire de Jean Moulin, s'en est allé. Quand la France était en péril, lui et ses compagnons prirent tous les risques pour que la France reste la France», a écrit le chef de l'État sur Twitter. «Nous leur devons notre liberté et notre honneur. Nous lui rendrons un hommage national.»
 

Son «goût inouï de la liberté», sa «bravoure impétueuse», sa «curiosité insatiable» et son «immense amour de la France» ont été loués par le président de la République, dans un communiqué. «Avec lui, c'est la mémoire vivante de la Résistance qui s'éteint.» Anciens présidents, ministres, responsables politiques français saluent à leur façon, mais à l'unisson, la mémoire de Daniel Cordier, jeune nationaliste de l'Action française passé dans les rangs de la Résistance en juin 1940, à 19 ans.

«Refus de la fatalité»

Un «homme au destin exceptionnel», a souligné François Hollande dans un communiqué, en rappelant l'amour de la «culture» de cet ancien marchand de tableaux à succès et critique d'art. Un «orfèvre de la mémoire qui aura fait de sa vie un combat perpétuel pour la vérité et la liberté», renchérit Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

Sa lutte pour la «liberté», face à l'Allemagne nazie et aux côtés de Jean Moulin, est honorée par des élus de tous bords. Elle est un «refus de la fatalité» pour le chef de file des députés Marcheurs, Christophe Castaner ; l'action d'un «citoyen» demeuré «toujours en éveil pour nos valeurs républicaines et démocratiques», selon le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel.

«La patrie» lui restera «éternellement reconnaissante», veut croire le député LR Éric Ciotti, en écho à la «gratitude infinie» qu'exprime Renaud Muselier, président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. «Son héritage reste le plus précieux trésor de notre pays.»

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