Cheney Liz

Publié le par Mémoires de Guerre

Elizabeth Lynne Cheney, dite Liz Cheney, née le 28 juillet 1966 à Madison (Wisconsin), est une femme politique américaine, membre du Parti républicain. Fille de Dick Cheney, vice-président des États-Unis de 2001 à 2009, elle est élue à la Chambre des représentants des États-Unis depuis 2016 pour le Wyoming. 

Cheney Liz
Enfance et études

Liz Cheney grandit à Casper dans le Wyoming. Elle étudie au Colorado College puis à la faculté de droit de l'université de Chicago avant de devenir avocate dans le nord de la Virginie.

Carrière à Washington

Son père est élu vice-président des États-Unis aux côtés de George W. Bush en novembre 2000. En mars 2002, elle est nommée deputy assistant du bureau du Proche-Orient du département d'État. À ce poste, elle est chargée de la promotion de la libéralisation de l'économie et des intérêts économiques américains dans la région. En 2012, elle rejoint la chaîne d'information conservatrice Fox News comme analyste politique et animatrice remplaçante. 

Retour dans le Wyoming

À l'automne 2012, elle quitte McLean, la banlieue de Washington, pour s'installer à Jackson Hole dans l'ouest du Wyoming. Le 16 juillet 2013, elle annonce sa candidature au Sénat des États-Unis face au républicain sortant Mike Enzi. Jugeant nécessaire de faire émerger une nouvelle génération de politiciens, elle critique Enzi et son habitude de travailler au-delà des clivages partisans. Enzi la considère comme une parachutée et lui reproche de ne pas être assez conservatrice. Soutenu par de nombreux sénateurs républicains, il est donné largement gagnant par les rares enquêtes d'opinion. Durant la campagne, elle fait la une de la presse locale et nationale en se disputant publiquement à propos du mariage homosexuel — auquel elle s'oppose — avec sa sœur, Mary Cheney, mariée à une femme. En janvier 2014, elle renonce à l'élection, invoquant les problèmes de santé de ses enfants.

En 2016, elle se présente à la Chambre des représentants des États-Unis. Elle compte succéder à la républicaine Cynthia Lummis à un poste que son père occupait dans les années 1980. Elle reçoit d'importants soutiens politiques — notamment George H. W. Bush et George W. Bush — et financiers, elle lève dix fois plus de fonds que ses trois plus proches opposants républicains réunis. Aidée par son nom célèbre, elle arrive en tête des sondages (malgré une forte proportion d'indécis) et est considérée favorite pour remporter la primaire républicaine. Elle arrive en tête de la primaire avec 40 % des voix devant le sénateur Leland Christensen et le représentant d'État Tim Stubson. Dans un État profondément conservateur, son élection semble dès lors acquise. Le 8 novembre, elle est élue représentante avec 62 % des suffrages.

Elle est réélue avec environ 64 % des voix en 201818. Après les élections, Cheney est désignée à l'unanimité présidente de la conférence républicaine, désormais minoritaire à la Chambre. Ce poste, le troisième dans la hiérarchie républicaine, avait été occupé par son père dans les années 1980. Elle s'occupe notamment du message du parti et des relations entre les membres du groupe. Au printemps 2019, Enzi annonce qu'il ne sera pas candidat aux élections sénatoriales de 2020, de nombreux observateurs politiques s'attendent alors une candidature de Cheney. Elle choisit cependant de rester à la Chambre des représentants et est réélue avec 68,7 % des suffrages. 

Cheney Liz
Mise en accusation de Donald Trump

Le 13 janvier 2021, après l'assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump, qui fait cinq morts et des dizaines de blessés, la Chambre des représentants approuve la mise en accusation de Donald Trump pour « incitation à l'insurrection » par 232 voix (dont 10 républicains) contre 197. Troisième par ordre d'importance parmi les représentants républicains, Liz Cheney fait partie des 10 républicains qui se joignent aux démocrates pour voter l'impeachment du président. La veille, elle avait déclaré à propos de l'émeute : « Le 6 janvier 2021, une foule violente a attaqué le Capitole des États-Unis pour entraver le processus de notre démocratie et arrêter le décompte des votes des élections présidentielles. Cette insurrection a causé des blessures, des morts et des destructions dans l'espace le plus sacré de notre République. 

Le président des États-Unis a convoqué cette foule, a rassemblé la foule et a allumé la flamme de cette attaque. Tout ce qui a suivi était de son fait. Rien de tout cela ne serait arrivé sans le président. Le président aurait pu intervenir immédiatement et avec force pour faire cesser la violence. Il ne l'a pas fait. Il n'y a jamais eu de plus grande trahison par un président des États-Unis de sa fonction et de son serment à la Constitution. Je voterai pour mettre le président en accusation ». Avant l'assaut, le président américain l’avait prise pour cible nommément, déclarant : « Nous devons nous débarrasser des membres du Congrès qui sont faibles, de ceux qui ne sont pas bons… des gens comme Liz Cheney ».

Après ce vote, des élus de la droite du parti appellent à son retrait de la direction du groupe parlementaire, ce qu'elle exclut. En privé, de nombreux représentants républicains partageraient cette position, souhaitant à un scrutin à bulletin secret sur son maintien. Kevin McCarthy, chef du groupe républicain qui avait laissé les élus voter selon leur conscience à propos de l'impeachment, lui apporte toutefois son soutien. Le 4 février 2021, le groupe républicain vote à bulletin secret sur son maintien au sein de la hiérarchie du groupe ; 145 représentants votent en sa faveur contre 60 qui soutiennent son retrait de la direction républicaine. En dehors du Congrès, son vote lui vaut d'être réprimandée par un comité républicain du Wyoming et lui attire un adversaire pro-Trump pour sa prochaine élection, en 2022. 

Positions politiques

Elle fait partie des « faucons » du Parti républicain, soutenant l’affirmation de la puissance des États-Unis et une diplomatie agressive. Elle se montre très virulente contre les démocrates, les accusant d’être le « parti de l’antisémitisme, (…) de l’infanticide, (…) du socialisme ». Selon elle, le programme des démocrates se résumerait comme suit : « Ni Dieu, ni 2e amendement, ni protection des bébés, ni liberté d’expression, ni liberté de religion, pas d’avions, pas de voitures, pas de vaches… ». 

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