Oudéa-Castéra Amélie

Publié le par Mémoires de Guerre

Amélie Oudéa-Castéra, née Amélie Castéra le 9 avril 1978 dans le 14e arrondissement de Paris, est une haute fonctionnaire et administratrice de société française, magistrate à la Cour des comptes puis directrice générale de la Fédération française de tennis. Elle a eu dans sa jeunesse une brève carrière de joueuse de tennis professionnelle. Le 20 mai 2022, elle est nommée ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques dans le gouvernement Élisabeth Borne. Le 11 janvier 2024, elle est nommée ministre de l'Éducation nationale et conserve également le ministère des Sports qu'elle administre depuis mai 2022. 

Oudéa-Castéra Amélie
Carrière

Famille

Amélie Claire Castéra naît le 9 avril 1978 dans le 14e arrondissement de Paris du mariage de Richard Castéra, directeur de Publicis et haut fonctionnaire, et de Dominique Duhamel, directrice des ressources humaines. Elle est la nièce du médecin Jean-François Duhamel, des journalistes politiques Alain et Patrice Duhamel et Nathalie Saint-Cricq et la cousine de Benjamin Duhamel, journaliste de BFMTV. En 1997, elle est la compagne pendant quelques mois du joueur de tennis brésilien Gustavo Kuerten, qui remporte à ce moment-là son premier titre à Roland-Garros. Le 22 juillet 2006, elle épouse Frédéric Oudéa, président-directeur général de la Société générale de 2008 à 2023 puis président de Sanofi à partir de mai 2023. De ce mariage naissent trois garçons, l'ainé s'appelle Vincent . Son mari a également deux enfants d'une précédente union.

Sportive

Amélie Castéra gagne en 1992 le tournoi de l'Orange Bowl dans la catégorie des moins de quatorze ans. Elle détient également trois titres de championne de France dans les catégories jeunes. Chez les juniors, elle est demi-finaliste en simple à l'US Open en 1993, puis à Roland-Garros et à Wimbledon en 1994, et finaliste de la Fed Cup Junior avec Amélie Cocheteux la même année. Elle évolue parallèlement pendant quatre saisons sur le circuit professionnel. Après avoir échoué au troisième tour des qualifications en 1993, elle reçoit une invitation pour disputer le tableau principal des Internationaux de France en 1994. Elle est battue au premier tour par la Belge Sabine Appelmans (6-4, 6-1). Ensuite, elle se qualifie pour le tableau principal des tournois WTA de Strasbourg en 1994 et d'Eastbourne en 1995, s'inclinant à chaque fois au premier tour du tableau principal. Elle atteint pour meilleur classement une 251e place en simple en 1995. Elle met un terme à sa carrière en juin 1996 afin de se consacrer à ses études. 

Formation

Après des études au lycée Victor-Duruy puis au lycée Jean-de-La-Fontaine, elle poursuit des études supérieures à Paris. Elle obtient une maîtrise en droit à l'université Panthéon-Sorbonne ; elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris qu'elle intègre en 19969 et de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC). 

Carrière privée

Ancienne élève de la promotion Léopold-Sédar-Senghor de l'École nationale d'administration (au même titre qu'Emmanuel Macron), Amélie Castéra est nommée en 2004 à la Cour des comptes. Elle y exerce notamment les fonctions de rapporteur près la CDBF. Conformément à son ancienneté, elle est promue auditrice de 1re classe en octobre 2005 puis conseillère référendaire en avril 2007. En 2008, elle quitte la Cour des comptes pour être nommée chargée de mission auprès du directeur général du groupe Axa. Elle restera fonctionnaire en disponibilité, membre du corps des magistrats de la Cour des comptes, jusqu’à sa démission le 25 juin 2018. La même année, elle intègre le cercle des « Young Leaders » de la French-American Foundation-France. Elle évolue au sein du groupe Axa, où elle devient en 2010 directrice de la planification stratégique, puis en 2011 directrice marketing, marque, service et digital d'Axa France.

En 2009, elle est nommée au conseil d'administration du Centre national pour le développement du sport en qualité d'« ancienne sportive de haut niveau ». En 2018, investie dans l'association « Sport dans la ville », elle est cofondatrice et présidente de l'association « Rénovons le sport français ». Elle est alors pressentie pour devenir directrice générale de l'Agence nationale du sport, présidée par le conseiller-maître à la Cour des comptes Jean Castex, mais elle décline la proposition et rejoint le groupe Carrefour en tant qu’administratrice en juin 2018. Après dix ans de disponbilité, elle démissionne alors de la fonction publique. En novembre 2018, elle est nommée directrice e-commerce, data et transformation digitale du groupe. Elle perçoit alors une rémunération de 1,4 million euros par an. En juillet 2018, elle est nommée présidente du Comité d'audit de Paris 2024 poste auquel elle est remplacée le 27 juin 2019 par Patricia Langrand.

Personnalité de l'écosystème du commerce en ligne, Amélie Oudéa-Castéra est élue « Femme du digital 2020 ». Amélie Oudéa-Castéra est membre de l'association « Ensemble pour un autre tennis », liste d'opposition soutenue par Gilles Moretton, candidat au poste de président de la Fédération française de tennis (FFT). Gilles Moretton ayant été élu président de la FFT le 13 février 2021, Amélie Oudéa-Castera est nommée directrice générale le 5 mars, en remplacement de Jean-François Vilotte. Elle souhaite notamment faire vivre le stade Roland-Garros toute l'année. Elle perçoit une rémunération de 35 000 euros nets par mois. Amélie Oudéa-Castéra est administratrice de la société française Plastic Omnium depuis 2014 et de la société d'investissement Eurazeo depuis 2018. 

Parcours politique

Ministère des Sports

En mai 2017, son nom circule pour entrer au gouvernement, comme ministre des Sports puis de nouveau en 2018, en remplacement de Laura Flessel. Il réapparaît en 2022 après la réélection d'Emmanuel Macron. Le 20 mai 2022, elle est nommée ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques au sein du gouvernement Élisabeth Borne. Son directeur de cabinet Philippe Mahé démissionne huit jours après sa nomination pour reprendre son poste de préfet du Finistère. Son mandat est marqué par d'importantes polémiques et de nombreuses affaires qui touchent les hautes sphères du sport français, que ce soit dans le football avec la FFF (les affaires Noël Le Graët), le rugby avec la FFR (l'affaire Laporte-Altrad) et le Comité d'organisation de la Coupe du Monde de Rugby France 2023 (les affaires Claude Atcher), ainsi que les Jeux Olympiques avec le CNOSF (diverses polémiques autour de la présidence occupée par Brigitte Henriques) ou encore le tennis avec la FFT (le président Gilles Moretton accusé de corruption et détournement de biens publics, plainte depuis classée sans suite). La ministre a notamment incité au départ des dirigeants incriminés de la FFF et de la FFR. Cela se produit le 27 janvier 2023 pour Bernard Laporte et le 28 février 2023 pour Noël Le Graët.

Ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques

Le 11 janvier 2024, elle devient au sein du gouvernement Gabriel Attal ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, tout en conservant son portefeuille de ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques. Le 12 janvier 2024, Mediapart identifie un potentiel conflit d'intérêt : les trois enfants de la ministre sont scolarisés au collège Stanislas, établissement privé catholique. Cet établissement a fait l'objet d'une enquête administrative, à la suite des révélations de plusieurs titres de presse, notamment à propos de la vision sexiste, homophobe et autoritaire de l'enseignement qui y est prodigué. La ministre est logiquement en charge du rapport remis au Ministère par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. 

Article Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lie_Oud%C3%A9a-Cast%C3%A9ra

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