Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Jean Baylac est né le 9 août 1898 à Belvezes-du-Razes (Aude). Après des études secondaires au collège de Marmande, il devient ingénieur électricien et dirige une entreprise commerciale.
Combattant de 1916 à 1918, il se porte volontaire en 1939. Il est décoré de la Croix de guerre (1939-1945). Vice-président du petit parti démocrate populaire du Lot-et-Garonne, il est conseiller
municipal de 1935 à 1940 et se présente, en vain, aux élections législatives de 1936 dans l'arrondissement de Marmande. Après la seconde guerre mondiale, il devient vice-président de la
fédération MRP du Lot-et-Garonne. I1 se présente, sans succès, aux élections cantonales du 20 mars 1949 à Prayssac. Elu au conseil municipal de Marmande en 1945, 1947 et 1953, adjoint au maire,
il préside l'Union des commerçants de Marmande en 1954, et l'UDCA en 1955.
Après avoir été candidat sur la liste MRP aux deux constituantes puis aux élections législatives de 1946 et de 1951, il se présente le 2 janvier 1956 sur une liste d'Union et de fraternité
française présentée par Pierre Poujade et qui s'est apparentée à une liste de défense des intérêts agricoles et viticoles. Les quatre sièges sont attribués à la représentation proportionnelle
entre les listes apparentées. L'un va à la liste conduite par Jean Baylac qui a recueilli 17 258 voix pour 131 032 suffrages exprimés. Les autres sièges vont, pour deux d'entre eux, à la liste
communiste, et pour le dernier à la liste radicale.
Jean Baylac vote contre l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956) et lui refuse les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 mars). Le 25 avril 1956, l'Assemblée nationale décide, conformément aux
conclusions rapportées par M. Lamps, député communiste, et par 203 voix contre 164, d'invalider Jean Baylac, en déclarant nul l'apparentement conclu par sa liste. Elle proclame élu Raphaël
Tremouilhe, de la liste républicaine radicale et radical-socialiste, qui avait obtenu 22 553 voix. Cette invalidation entraîne une protestation du vice-président du conseil général de
Lot-et-Garonne, Edouard Schlæsing. Jean Baylac se consacre dès lors à ses fonctions d'adjoint au maire de Marmande.