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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Beauquier Pierre Jean Charles

Pierre Beauquier est né dans une famille originaire de la Franche-Comté. Après l'école primaire, il fait ses études au lycée Victor Hugo, à Besançon, puis à la Faculté des Lettres, où il obtient une licence d'histoire, et à la Faculté libre de droit de Dijon, où il est reçu licencié en droit. Catholique pratiquant, il fréquenté le milieu de la Jeunesse ouvrière chrétienne. En 1927, il commence une carrière d'avocat et s'inscrit au barreau de Besançon. En 1931, il fonde le groupe du Parti démocrate populaire qui, depuis 1924, représente une partie de la démocratie chrétienne française.

Peu de temps après, il se marie et quitte Besançon pour s'inscrire au Barreau de Pontarlier. Il paraît avoir pris alors quelque distance avec le Parti démocrate populaire. En effet, il devient secrétaire de Pernot, député de l'arrondissement de Pontarlier, membre de l'Union républicaine démocratique, expression à la Chambre de la Fédération Républicaine de Louis Marin. Il exerce aussi des fonctions de secrétaire de mairie à Pontarlier. Cependant, en 1940, Pierre Beauquier vient se fixer à Belfort, et, l'année suivante, s'inscrit au barreau de cette ville. Pendant l'Occupation, il cesse toute activité politique. Sans appartenir à un mouvement ou à un réseau, ses sympathies vont à la Résistance et, en quelques occasions, il apporte son aide au Front national.

A la Libération, Pierre Beauquier milite dans les rangs du Mouvement républicain populaire. En août 1945, il devient conseiller municipal de Belfort. En octobre, pour les élections à la première Assemblée Nationale Constituante, il mène la liste MRP. Sur 52 646 électeurs inscrits dans le Territoire de Belfort, et 40 309 suffrages exprimés, 14 986 voix se portent sur la liste MRP, qui arrive en tête, et a un élu, le second siège échoit à la liste du Mouvement unifié de la Résistance, conduite par le maire de Belfort, Pierre Dreyfus-Schmidt. Une fois son élection validée, Pierre Beauquier est nommé membre de la Commission de l'intérieur, de l'Algérie, et de l'administration générale et de celle des moyens de communication et des postes, télégraphes et téléphone. Au nom du groupe MRP, en avril 1946, il défend l'attribution des droits politiques aux populations des territoires de l'Afrique Noire dans le cadre de l'Union Française, alors que le groupe n'avait pas accepté le principe du collège unique en Algérie.

Le 2 juin 1946, il voit son mandat renouvelé à la seconde Assemblée nationale Constituante. Le MRP, sur 41 376 suffrages exprimés, regroupe 17 562 voix ; le deuxième siège, cette fois, est remporté par la liste socialiste avec 9489 voix. Il retrouve ses fonctions dans les commissions de l'inté-rieur et des moyens de communication. L'essentiel de ses activités parlementaires porte sur les questions électorales. En juillet, il est nommé membre suppléant de la Commission d'instruction de la Haute Cour de justice.

Le 10 novembre 1946, les élections législatives voient pour les deux sièges du Territoire s'affronter cinq listes : celle du MRP, toujours conduite par Pierre Beauquier, l'emporte de justesse, avec 11 842 voix sur 39 462 suffrages exprimés, sur la liste d'Union républicaine et résistante qui, conduite par Pierre Dreyfus-Schmidt, regroupe 11 588 suffrages. Pierre Beauquier est membre de plusieurs commissions, no-tamment celles de l'intérieur, du suffrage universel, du règlement des pétitions, et des communications. Il est aussi élu à la Haute cour de justice et appartient à la commission chargée d'enquêter sur les événements survenus en France de 1933 à 1945.

Dans cette législature, Pierre Beauquier se spécialise dans les questions de transports. Vice-président de la Commission des moyens de communication en décembre 1946, il est porté à sa présidence en janvier 1949. Il est, en outre, président du Conseil supérieur des transports de 1947 à 1952. II poursuit parallèlement ses activités d'avocat. En 1947, il devient bâtonnier du barreau de Belfort et le demeure jusqu'en 1952. Ses fonctions parlementaires et au Conseil supérieur des transports l'amènent à effectuer de nombreux voyages à l'étranger. Ainsi, en juin 1949, il est à Washington, où il rapporte devant le congrès de la Chambre de Commerce internationale sur l'organisation du Conseil supérieur des transports. A l'Assemblée nationale, ses principales initia-tives portent sur les transports et les communications. Il intervient, notamment, en dé-cembre 1947, dans le débat de la constitution de la RATP pour qu'elle soit organisée "comme une entreprise commerciale ou industrielle" visant l'équilibre financier. Au sein du MRP, à Belfort, Pierre Beauquier défend une position intransigeante vis-à-vis du RPF, influent dans cette région.

Mais, en 1951, il abandonne l'action politique pour se consacrer à sa profession d'avocat et de conseiller juridique, notamment de la Fédération Internationale des Agents de voyage. En 1952, il est fait chevalier de la Légion d'honneur. A partir de 1953, il est avocat au barreau de Paris. Pierre Beauquier est appelé au conseil d'administration de l'Association Nationale France-Canada. Il préside aussi les clubs Richelieu. En 1956, il est fait Officier du mérite touristique.

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