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Louis Blasi (7 août 1891 - 17 août 1944), est un résistant français fusillé par les Allemands le 17 août 1944 à Sainte-Radegonde près de Rodez, Aveyron. Il était Commissaire Principal
de Police à Carcassonne, Aude. Louis Blasi est né le 7 août 1891 à Torreilles, commune des Pyrénées-Orientales, près de Perpignan où il passe une enfance paisible.
Au début de sa carrière, il s’engage dans la Marine et durant la guerre, il participe dans la Marine aux grands conflits de la Première Guerre mondiale dont la bataille des Dardanelles. Il entre dans la Police et il en gravit les
échelons. Il est nommé Commissaire Central de Police à Carcassonne de 1932 à 1936. Puis il est nommé Commissaire Spécial à Narbonne chargé des réfugiés et étrangers de 1936 à 1940.
Pendant l’exil des réfugiés espagnols, il est chargé de créer plusieurs camps de réfugiés, en particulier le Camp de Bram dans l’Aude. Il reçoit l’Ordre de Chevalier de la Légion d’Honneur le 8
août 1939 et il est nommé Commissaire Principal chef du Service départemental des Renseignements Généraux à Carcassonne. Parallèlement, il entre dans la Franc-maçonnerie dans la loge la Libre
Pensée, Narbonne, du Grand Orient de France. Quand la guerre éclate, il est Commissaire Principal de Police à Carcassonne mais en raison de son appartenance maçonnique, le 17 août 1941, il est
révoqué par le Préfet de Carcassonne, représentant du Gouvernement de Vichy.
Il entre dans la résistance dans le réseau Gallia, au bureau central de renseignements
et d'action BCRA, et rejoint le Maquis (résistance) dans la région de Rodez.
Il est nommé chef du service Renseignements avec le grade de Lieutenant des F.F.C. Forces françaises combattantes. Il accomplit de nombreuses missions secrètes sous le nom de “Fiat” et il est
recherché et poursuivi par la Gestapo et par la Milice française. C’est pour lui et surtout pour sa famille une période extrêmement difficile, il doit se cacher pour échapper aux recherches tout
en continuant ses missions. Il échappe plusieurs fois à l’arrestation.
Lors d’une mission, le 14 juin 1944, il est arrêté dans un café par la Gestapo à Rodez . Bien qu’ayant des
faux-papiers, il a été probablement dénoncé. Il est interné à la Prison Militaire de Rodez d’où il ne peut plus donner de nouvelles. Le 17 août 1944, veille de la libération de Rodez, les
Allemands se préparent au départ et décident d’exécuter les 30 prisonniers, la plupart ayant pris une part active à la Résistance. L’ordre est donné et ils sont conduits, attachés deux par deux,
au champ de tir de Sainte Radegonde près de Rodez où ils sont fusillés et sommairement enterrés. Dans la nuit les troupes d’occupation abandonnent Rodez. Le lendemain au matin les corps
atrocement mutilés sont découverts par les habitants du voisinage .
Le Mémorial de Sainte Radegonde est inauguré le 18 août 1946 et tous les ans, le 17 août, donne lieu à une commémoration solennelle. Louis Blasi est inhumé dans le cimetière de la commune de
Torreilles, son village natal, près du Carré Militaire où ont lieu les cérémonies commémoratives. La place principale au cœur du village, la Place Louis Blasi , porte son nom depuis 1945 et rend
ainsi hommage à ce torreillan, résistant et combattant des Forces Françaises Combattantes de l’Intérieur, "Mort pour la France". Le nom de Louis Blasi se trouve aussi sur les listes des monuments
suivants :
La Grande Chancellerie de l’Ordre de la Libération a attribué à Louis Blasi la Médaille de la Résistance française à titre posthume en mars 1960.