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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Bocoum Barema Kissourou

Né dans une famille d'origine Peulh, Barema Bocoum fait ses études primaires à Mopti. Il réussit son certificat d'études primaires en 1930 et passe, ensuite, trois années à l'Ecole primaire supérieure de Bamako. En 1936, il obtient, à l'Ecole normale William Ponty de Gorée, au Sénégal, un diplôme de comptable. Il entre, alors, dans les services administratifs de l'Afrique Occidentale française, et devient, après la guerre, chef de bureau des services financiers et comptables.

Il commence une carrière politique en 1946 en entrant au Rassemblement démocratique africain, et est élu conseiller municipal de Bamako en avril 1952. En 1955, il revient à Mopti où il est comptable du Trésor à la paierie. Il y exerce aussi la fonction de secrétaire général de la section du RDA. En 1956, il devient maire de Mopti.

En janvier 1956, aux élections législatives, Barema Bocoum figure en troisième position sur une liste d'Union soudanaise, constituée par le RDA et apparentée à l'Union démocratique et socialiste de la Résistance. Dans le territoire du Soudan, pour quatre sièges à pourvoir, cinq listes sont en présence. Sur 1 075 645 inscrits, il y a 438 502 votants et 433 029 suffrages exprimés. La liste d'Union soudanaise arrive en tête, avec 215 519 voix, et a deux élus, Mamadou Konaté et Mamadou Keita dit Modibo, tous deux instituteurs. Elle est suivie par la liste du parti progressiste soudanais, apparentée à la SFIO, avec 161 911 voix, qui a également deux élus. Les trois dernières listes sont nettement distancées.

La mort, en juin, de Mamadou Konaté entraîne une élection législative partielle le 8 juillet. Elle se fait non comme en janvier, au scrutin proportionnel avec apparentements, mais au scrutin majoritaire uninominal à un tour. Barema Bocoum est candidat pour l'Union soudanaise. Dans sa profession de foi, il énonce les deux principes de son engagement : "Union de tous les Soudanais, africains et métropolitains dans une fraternelle et loyale collaboration. Lutte pour l'émancipation politique, économique, sociale et culturelle dans le cadre d'une Union française fondée sur l'égalité des droits et des devoirs". Les abstentions sont importantes : sur 1 072 957 inscrits, il n'y a que 258 315 votants et 255 621 suffrages exprimés. Le candidat du RDA arrive en première position avec 159 441 voix, soit 62,4 % du total, devançant son concurrent du parti soudanais progressiste qui obtient 88 719 voix. Barema Bocoum est élu.

Son élection est validée le 31 octobre 1956. Il est nommé membre de la Commission des boissons et de la Commission des moyens de communication et du tourisme. Il intervient peu dans les débats. Le 6 octobre 1957, cependant, il est le porte-parole du RDA dans la discussion du projet de loi portant ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom. Il plaide pour que l'Europe soit la "chance" d'une communauté franco-africaine : " Nous tenons en conséquence, déclare-t-il, à avoir l'assurance qu'il s'agit bien d'un complément destiné à accélérer l'expansion des territoires d'outre-mer et non à servir de prétexte à une diminution des investissements de la France (...) l'Afrique s'achemine vers sa majorité politique (... ) "

Le 1er juin 1958, il vote la confiance au général de Gaulle sur son programme et sa politique. Son influence politique s'accroit. Membre du comité directeur du RDA, il est, depuis 1957, conseiller général. A l'automne 1958, Barema Bocoum exerce la responsabilité des relations extérieures au Bureau national du RDA. Il devient sénateur de la Communauté.

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