Henri Caillavet, né le 13 février 1914 à Agen et mort le 27 février 2013 (à 99 ans) à Bourisp1, est un homme politique
français. Avocat de formation, Henri Caillavet eut une longue carrière politique et parlementaire (38 années de mandats électoraux — 29 ans député ou sénateur du Lot-et-Garonne). Après un
brillant cursus universitaire, il est licencié es-lettres et docteur en sciences politiques. Il exerce la profession d’avocat à la Cour de Bagnères-de-Bigorre.
Dès 1940, Il s’oppose à la politique du Maréchal Pétain. Son appartenance au Grand Orient de France — il est initié en mai 1935 à l’Orient de Toulouse par la Loge “Vrais Amis Réunis Indépendance
Française” (VARIF) — n’y est pas étrangère. Son père occupe d’ailleurs dans cette obédience durant l’entre-deux-guerres, la charge de Vénérable à Agen.
Il est interné le 28 octobre 1940, durant 24 heures, au camp de Noé. Empêché de passer son agrégation de Droit, « faute de mieux », il plaide au barreau de Bagnères-de-Bigorre. Ses actions contre
le régime de Vichy provoquent son arrestation en mai 1942, qui « le relâche faute de preuve ». Conseiller général radical-socialiste du canton d’Astaffort de 1951 à 1963, il est élu par ailleurs
député le 2 juin 1946, et préserve son mandat jusqu’en 1958. En janvier 1953, on lui confie le porte-feuille ministériel à la France d’Outre-mer dans le gouvernement René Mayer, puis celui à la Marine nationale dans le gouvernement Pierre Mendès France en 1954. En 1958, il s’oppose au général de Gaulle en votant contre son investiture et la nouvelle Constitution
Il quitte ensuite le Lot-et-Garonne et est élu maire de Bourisp (Hautes-Pyrénées) de 1959 à 1983. Il se présente aux élections sénatoriales en Lot-et-Garonne et est élu en juin 1967. Sénateur de
1967 à 1983, il cumule ce mandat avec celui de député européen de 1979 à 1984. Il s'illustre notamment par l'élaboration de projets de loi concernant l'interruption volontaire de grossesse (IVG),
le divorce par consentement mutuel, les greffes d'organes en 1976, le tribunal de l'informatique, l'euthanasie, et aussi l'acharnement thérapeutique. Il fait aussi des propositions législatives
concernant l'homosexualité et le transsexualisme. Il a justifié l'avortement thérapeutique et l'euthanasie par des arguments qualifiés par certains d'eugénistes, affirmant que dès lors qu'un
enfant peut poursuivre ses ascendants en justice pour réclamer le droit à ne pas naitre handicapé (arrêt Perruche) : « permettre à un enfant handicapé de venir au monde est une faute parentale et
peut-être même le témoignage d'un égoïsme démesuré ».
Il perd son mandat de sénateur en 1983 contre Jean François-Poncet. Mais il contribue à lancer de nombreuses initiatives, comme la création de la Commission nationale informatique et liberté
(CNIL) et le think tank Réseau Voltaire. C'est ainsi qu'il a présidé la commission pour la transparence et la pluralité de la presse (juin 1985). Plusieurs fois président de l'Association pour le
droit de mourir dans la dignité (ADMD), il en démissionne le 23 juin 2007. Il se présente comme athée et rationaliste et a été intégré au Comité national consultatif d'éthique depuis 1981. Dans
le livre Les frères invisibles, les journalistes Renaud Lecadre et Ghislaine Ottenheimer révèlent que Caillavet était une sommité dans le Grand Orient de France. Son portrait avait été brossé en
décembre 2011 par le journal Le Petit Bleu. Il meurt le 27 février 2013 (à 99 ans).
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