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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Clarté

Clarté était le journal de l'Union des étudiants communistes de 1956 jusqu'en 1996. Le nom Clarté est issu du groupe qu'animaient Henri Barbusse et Paul Vaillant-Couturier au début des années 1920.

Clarté
Historique

Sa section universitaire était alors l'un des seuls groupes notables regroupant des étudiants communistes, outre l'Union fédérale des étudiants : elle s'intitulait Clarté universitaire et publiait un journal du même nom. De 1947 à 1956, alors que l'UEC n'existe plus, les étudiants communistes de Paris, qui font partie du MJCF, publieront un journal dénommé Clarté, qui paraîtra tous les deux mois, totalisant entre 1947 et 1956 59 numéros. Lorsque le Parti communiste français décide en juillet 1956, lors de son XIVe Congrès de recréer l'Union des étudiants communistes, un mensuel est prévu : il s'appellera Clarté, comme son prédécesseur parisien (la page de garde précisera alors Le nouveau Clarté). Le mensuel est alors dirigé par un membre du bureau politique.

Il s'émancipera néanmoins de sa tutelle dans les années 1960 : ce sont alors les rédacteurs en chef qui détiennent le rôle principal (André Sénik, Jean Schalit, qui refonde et modernise la maquette avec Paul Chemetov, puis Pierre Kahn et Henri Vacquin en 1964). Frédéric Bon participa aussi au comité de rédaction de Clarté (sous le pseudonyme de Morland, en 1963), Serge July, Bernard Kouchner (en 1963) et Michel-Antoine Burnier (co-fondateur d'Actuel en 1968) y écrivirent aussi. Cette émancipation va de pair avec celle de l'UEC vis-à-vis du PCF : l'UEC est alors divisée entre les partisans de la ligne du PCF et les « Italiens » (ainsi dénommés pour leur soutien à la théorie du « polycentrisme » de Palmiro Togliatti, qui prône l'autonomie des partis communistes vis-à-vis de Moscou). En 1965, le PCF décide de reprendre en main l'UEC. Il y parvient grâce à l'habileté politique de Roland Leroy et amène à sa tête Guy Hermier, proche de la direction.

Les « Italiens » (Pierre Kahn, alors Secrétaire national de l'UEC, André Sénik, Bernard Kouchner) perdent la direction de l'UEC lors de son VIIIe Congrès : ils quitteront l'UEC ou en seront exclus. A leur suite, d'autres secteurs de l'UEC, sont exclus de l'organisation étudiante. A Paris, c'est le sort du groupe du « secteur Lettres » emmené par Alain Krivine, qui crée la Jeunesse communiste révolutionnaire. Fin 1966, c'est le « secteur de l'École normale supérieure » qui fait sécession. La plupart de ses adhérents rejoignent les groupes maoïstes. Certains, tel Robert Linhart, pour se rapprocher du peuple ouvrier « s'établissent » en usine. Plusieurs membres de Clarté, dont Schalit, participeront à la création du journal Action en mai 68. Pour marquer la rupture avec les périodes antérieures, Clarté devient Le Nouveau Clarté, après de nouveau 59 numéros. Le mensuel sera publié de façon régulière jusqu'en juin 1977, où il disparaît une première fois, après 60 numéros. Clarté devient en novembre bimensuel (et revient au numéro 1), puis redevient mensuel en 1986. Il paraît ainsi jusqu'en 1996.

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