Cordillot Jean

Publié le par Rodney42

Cordillot JeanNé le 17 mars 1927 à Cervan dans la Nièvre, Jean Cordillot se destine au professorat d'allemand et exerce les fonctions de répétiteur au collège technique de Sens. Ce militant actif, secrétaire de la fédération communiste de l'Yonne, est désigné comme candidat du Parti communiste français aux élections du 2 janvier 1956.

Jean Cordillot se propose d'enrayer l'exode rural qu'il attribue à la pauvreté des petits exploitants et d'améliorer la situation des autres. Trois apparentements ont été conclus, entre la SFIO, les Radicaux-socialistes, l'UDSR, les Républicains sociaux d'une part, entre le MRP et les Indépendants d'autre part, les listes poujadistes s'apparentant entre elles.

Aucun de ces regroupements n'atteignant la majorité absolue des voix, les sièges sont répartis à la proportionnelle ce qui permet au Parti communiste, éliminé en 1951 par un large apparentement, d'obtenir un siège pour ses 29 584 voix.

Le jeune député - secrétaire d'âge le 19 janvier 1956 - est nommé membre de la Commission des affaires économiques, de la Commission des territoires d'outremer dont il devient le secrétaire le 10 février 1956, puis de la Commission de l'éducation nationale.

Soucieux de défendre ses électeurs, Jean Cordillot demande que les victimes des gelées de l'Yonne soient aidées et, fidèle à ses origines professionnelles intervient en faveur des ingénieurs des Arts et métiers, employés dans l'éducation nationale et de ses anciens collègues de l'enseignement technique pour lesquels il souhaiterait une amélioration de carrière. Plusieurs interventions témoignent également de son intérêt pour les problèmes de l'Afrique. Favorable à l'exploitation des richesses sahariennes au profit des populations voisines, à une paix rapide en Algérie, il vote contre la loi-cadre dans ces départements.

Selon lui l'association des territoires d'outremer au marché commun, contre lequel il a voté le 9 juillet 1957, serait la réalisation de la vieille idée d'Eurafrique chère à "l'impérialisme allemand" et aux capitalistes européens ou américains ; elle empêcherait l'industrialisation de l'Afrique, condition du progrès et de l'indépendance politique réelle de ces territoires. Il se prononce pour l'indépendance du Cameroun qui correspond mieux que l'autonomie aux souhaits profonds de ses habitants et voudrait que l'amnistie soit étendue au Togo, au Cameroun et à Madagascar. Le 1er juin 1958 le député de l'Yonne ne vote pas la confiance au général de Gaulle.

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