Dini Lamberto
Lamberto Dini (né le 1er mars 1931 à Florence), est un banquier et homme politique italien. Fils d'un marchand de fruits et
légumes, élève brillant d'un lycée de Florence, après sa maîtrise en économie et commerce à l'université de Florence en 1954 il fréquente l'université du Minnesota et du Michigan. Il entre au
Fonds monétaire international (FMI) en 1959, il y restera jusqu'en 1979, gravissant tous les échelons pour devenir, en 1975, co-directeur central pour les affaires africaines, puis représentant
de l'Italie dans le Comité exécutif, puis directeur exécutif.
Considéré comme un des plus grands spécialistes italiens de l'économie et de la finance, il est nommé directeur général de la Banque d'Italie en septembre 1979. Pour le protocole, il est le
numéro deux de l'institut après le gouverneur Carlo Azeglio Ciampi. Mais les relations entre les deux ne seront jamais excellentes, et durant les quinze ans de son mandat M. Dini préférera garder
le profil bas. En avril 1994, M. Dini doit subir un échec cuisant : M. Ciampi quittant la Banque pour devenir président du Conseil des ministres désigne comme gouverneur Antonio Fazio qui
n'était que l'un de deux vice directeurs généraux.2 Meurtri, le 10 mai 1994, M. Dini quitte la Banque d'Italie pour entrer dans le 1er gouvernement de Silvio Berlusconi en tant que ministre du
Trésor.
Le gouvernement démissionne le 17 janvier 1995. Chargé par le chef de l'État Oscar Luigi Scalfaro de former un gouvernement de personnalités issues de la société civile, il est président du
Conseil italien et ministre du Trésor du 17 janvier 1995 au 17 mai 1996. Suite à la démission du garde des Sceaux, il est aussi ministre de la Justice du 19 octobre 1995 au 16 février 1996.
Fin 1995, il prend ses distances de Forza Italia, le parti de Berlusconi et crée son propre parti, le Renouveau italien qui ne connaîtra qu'un succès éphémère. Élu député en avril 1996, il est
ministre des Affaires étrangères du 17 mai 1996 au 11 juin 2001 dans le 1er gouvernements de Romano Prodi, le 1er et le 2e gouvernement de Massimo D'Alema et le 2e gouvernement de Giuliano Amato.
Élu sénateur en avril 2001 pour L'Olivier, le cartel des partis de centre-gauche, il est pour cinq ans vice-président du Sénat. Réélu en mai 2006 pour la Marguerite, éphémère parti de
centre-gauche conflué ensuite dans les démocrates, il est jusqu'à la dissolution anticipée du parlement en février 2008 le président de la commission Affaires étrangères du Sénat.
Ayant pris des distances du centre-gauche, en octobre 2007, il lance les Liberaldemocratici (libéraux-démocrates), éphémère mouvement centriste. En 2008, il quitte définitivement le centre-gauche
pour adhérer au Peuple de la liberté (PDL), le parti né de la fusion de Forza Italia avec l'Alliance nationale. Réélu sénateur en 2008 pour ladite formation, il est depuis président de la
commission Affaires étrangères. Il a été jusqu'en 2004 l'un des 105 membres de la Convention sur l'avenir de l'Europe chargée de rédiger le traité établissant une Constitution pour
l'Europe, en tant que membre du parlement italien. Membre depuis juin 2008 de la délégation parlementaire italienne auprès de l'Assemblée parlementaire de la Nato.