Glavnoyé Razvédyvatel'noyé Upravléniyé (GRU)

Publié le par Mémoires de Guerre

La Direction générale des renseignements (GRU) de l’État-major des forces armées (se prononce: Glavnoyé Razvédyvatel'noyé Upravléniyé) est le service de renseignement militaire de la Russie et anciennement de l’Union soviétique.

Glavnoyé Razvédyvatel'noyé Upravléniyé (GRU)
Historique

La GRU a, entre autres, organisé l’assassinat ciblé d'ennemis de l'État à l’étranger. En 2004, une opération de ce type, réalisée au Qatar contre le responsable indépendantiste tchétchène Zelimkhan Iandarbiev, avait abouti à la condamnation à perpétuité de deux agents du GRU qui furent remis à la Russie en 2005 pour qu'ils y purgent leur peine. Ils furent reçus en héros à leur retour au pays et disparurent aussitôt après. Son directeur adjoint, le général Iouri Ivanov, s'est, selon la version officielle, noyé en se baignant dans la Méditerranée lors d’une inspection de la base navale russe de Tartous, en Syrie en 2010. En 2010, la GRU est renommée Direction générale (GU). L'État-Major a d'autres directions générales, par exemple une direction générale des communications, une direction générale de l'entraînement, ou une direction générale du personnel. 

Le terme GRU continue d'être utilisé couramment à l'extérieur de l'état-major, y compris dans des déclarations officielles de Medvedev et Poutine. Le GRU est cité de manière proéminente dans les accusations d'ingérences russes dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Le procureur spécial Robert Mueller a notamment inculpé plusieurs membres du GRU pour avoir piraté informatiquement des systèmes informatiques du parti démocrate. Le GRU est également accusé dans l'empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal au Royaume-Uni. Deux hommes que la police britannique suspecte d'avoir pratiqué l'empoisonnement ont été identifiés par des publications de Bellingcat comme des officiers du GRU. 

Réputation

Service peu connu du grand public, il n'en a pas moins une réputation incontestable d'efficacité. Dans le livre Carnets intimes de la DST, l'ancien haut responsable du contre-espionnage soviétique de la DST Raymond Nart notera que, par rapport aux officiers du KGB, les officiers du GRU étaient « plus directs et moins politisés mais aussi plus brutaux ». La chute de l'URSS a certes fait perdre au GRU ses moyens de financement, mais ne l'a guère touché au niveau structurel, contrairement au KGB rival, alors très connu et honni, qui a alors dû ralentir ses activités à l'étranger. 

Effectifs

Organisation rivale du Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie (SVR), ses effectifs seraient voisins de 12 000 membres. Entre 2009 et 2011, le GRU subit une réorganisation et réduit ses effectifs de plus d’un millier d’officiers. Le nombre de généraux est passé d’une centaine à une vingtaine. 

Forces spéciales

Les Spetsnaz de la GRU, unités renseignement militaire, reconnaissance militaire créées dans les années 1950, sont des forces spéciales militaires. À l'époque, leur rôle était la lutte contre les systèmes mobiles de lancement d'armes nucléaires de type MGM-31 Pershing. Plus tard, leur mission s'est étendue à des actes de sabotage, d'élimination de chefs ennemis, prise d'objectifs stratégiques, reconnaissance, etc. en temps de guerre. Ils participèrent aux opérations militaires en Afghanistan et en Tchétchénie. Le Spetsnaz de la GRU comprend des éléments des forces terrestres, des nageurs de combat ainsi que des VDV. Des nageurs de combat sont également présents parmi d'autres groupes d'intervention. 

Directeurs
  • Novembre 1991 - août 1992 : Ievguéni Timokhine
  • Août 1992 - mai 1997 : Fiodor Ivanovitch Ladyguine
  • Mai 1996 - avril 2009 : Valentin Vladimirovich Korabelnikov
  • Avril 2009 - 26 décembre 2011 : Alexandre Chliakhtourov
  • 26 décembre 2011 - 1er janvier 2016 : Igor Sergoun
  • 1er janvier 2016 - : Igor Korobov
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