Duhourquet René

Publié le par Roger Cousin

Duhourquet RenéDuhourquet René, né le 31 mai 1900 à Bègles (Gironde), décédé le 19 juillet 1983 à Bègles. Conseiller de la République de la Gironde de 1946 à 1948. Une fois obtenu son certificat d'études primaires, René Duhourquet devient apprenti-serrurier, puis électricien. En 1917, il entre à la compagnie des chemins de fer du Midi, où il adhère au syndicat CGT des cheminots. A son retour du service militaire, il n'est pas repris aux chemins de fer du Midi, mais trouve du travail à Toulouse, où il s'installe, jusqu'à son retour à Bordeaux, en 1925. En 1919, il adhère aux jeunesses socialistes, puis rejoint le Parti communiste en 1922. Il milite alors activement dans les domaines syndical et politique : secrétaire général, en 1927, de la CGTU des cheminots du Midi, il accède à la commission exécutive de l'union régionale en 1929.

Il est également secrétaire de la cellule communiste des cheminots de Bordeaux, et siège à partir de 1926 au bureau fédéral du Parti. Il est alors candidat à deux élections : législatives de 1932, dans la circonscription d'Arcachon, cantonales à Bordeaux en 1934. Lors de la déclaration de guerre, René Duhourquet est d'abord affecté spécial aux chemins de fer, puis mobilisé en mai 1940. De retour à la vie civile à la fin du mois de juillet, il est réintégré à la compagnie du Midi en octobre, mais dans l'Aveyron, et non plus à Bordeaux. Il rejoint alors la Résistance, au sein du Front national, jusqu'à son arrestation en décembre 1942 ; il est alors emprisonné à Rodez, Montpellier et Nîmes, puis à Compiègne, d'où il est déporté à Dachau. De retour en France, au début de l'année 1945, il siège au comité de libération de la Gironde, puis est élu au conseil général pour y représenter le sixième canton de Bordeaux.

Il est alors candidat, en sixième position, sur chacune des listes communistes aux deux Assemblées Constituantes, qui obtiennent respectivement deux, puis trois des neuf sièges à pourvoir en Gironde. Puis il est candidat aux législatives du 10 novembre 1946, en quatrième position de la liste communiste qui remporte deux des dix sièges à pourvoir. Il prend alors la tête de la liste d'Union républicaine et résistante aux élections du 8 décembre 1946 au Conseil de la République et, avec 373 voix sur 1831 exprimés, remporte l'un des quatre sièges à pourvoir. Dans cette assemblée, il siège à la Commission de la France d'outre-mer, et à celle des moyens de communications et des transports. En 1947, il prend part aux débats sur le budget général, et les budgets de l'agriculture, et de l'aviation civile et commerciale.

L'année suivante, il s'exprime notamment sur la réorganisation des transports de voyageurs en région parisienne, le prélèvement exceptionnel de lutte contre l'inflation, la réglementation des transports par chemin de fer, l'institution de la compagnie nationale d'Air France, le statut des déportés et internés de la Résistance, les centres techniques industriels, et le statut provisoire de la SNECMA. Lors du renouvellement du Conseil de la République, le 7 novembre 1948, il conduit à nouveau la liste d'Union républicaine et résistante, qui n'obtient cette fois que 98 voix contre 1 717 exprimés ; la situation est identique lors du scrutin du 19 juin 1955 : cette liste détient alors 73 voix sur 1 738 exprimés.

Cependant René Duhourquet conserve une implantation locale en Gironde : membre du conseil municipal de Bègles en 1953- dont il deviendra ultérieurement maire, de 1959 à 1971 -, il retrouve en 1955 son mandat de conseiller général perdu en 1949. Il participe, à ce titre, aux législatives du 2 janvier 1956 en cinquième et avant-dernière position sur la liste communiste, qui remporte deux des six sièges à pourvoir.

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