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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Giacobbi Francois

Né à Venaco le 19 juillet 1919, François Giacobbi est l'héritier d'une solide tradition parlementaire familiale : son père, Paul Giacobbi, né en 1896, est élu sénateur de la Corse en 1938, nommé ministre du ravitaillement en septembre 1944, puis ministre des colonies en octobre 1944 ; son grand-père, Marius Giacobbi, né en 1849, est élu député (1898-1903, 1914-1919) et sénateur (1903-1912) de la Corse. Cependant, après avoir passé sa licence en droit, François Giacobbi ne s'engage pas immédiatement dans l'action politique et se tourne d'abord vers le journalisme : il est, de 1946 à 1948, rédacteur à 1'« Agence télégraphique universelle », puis de 1949 à 1951, reporter au service de politique intérieur à Paris-Match et rédacteur à l'Action automobile.

François Giacobbi rompt avec le journalisme durant l'année 1951, et entame son parcours politique : il est élu, le 7 octobre, conseiller général du canton de Vezzani, et devient secrétaire de la Commission départementale du Conseil général. L'année suivante, François Giacobbi embrasse la profession d'avocat, et s'inscrit au barreau de Corte. Il se présente aux élections législatives du 17 juin 1951, en deuxième position sur la liste du Rassemblement des Gauches Républicaines et Radical-socialiste conduite par le maire de Bastia, Jacques Faggianelli ; mais l'apparentement conclu entre le RGR de Faggianelli et les Républicains indépendants emmenés par le député sortant Jacques Gavini, ne permet pas à François Giacobbi d'assurer son élection : la liste conduite par Jacques Gavini récolte 16,7% des voix, et celle conduite par Jacques Faggianelli 27,7% des voix, avec 25 551 voix sur 92 127 suffrages exprimés - ce qui assure l'élection des deux têtes de liste, non de François Giacobbi.

Sa seconde candidature, aux élections législatives du 2 janvier 1956, est cette fois couronnée de succès : François Giacobbi est toujours inscrit en deuxième position sur la liste du parti Républicain radical et radical socialiste, derrière Jacques Faggianelli ; mais l'apparentement, conclu avec la liste des Républicains sociaux d'Antoine Serafini et avec la liste, présentée par le Centre national des indépendants, de Jacques Gavini, permet d'évincer le député communiste sortant, Arthur Giovoni. La liste des Radicaux-socialistes obtient 40,9 %des suffrages, avec 36 864 voix sur 90 160 suffrages exprimés, ce qui permet aux trois premiers, Jacques Faggianelli, François Giacobbi et Pascal Arrighi, d'accéder à trois des quatre sièges à pourvoir.

A l'Assemblée nationale, François Giacobbi est nommé à la Commission des moyens de communication et du tourisme et à la Commission du suffrage universel, des lois constitutionnelles, du règlement et des pétitions, dont il est élu vice-président le 10 février 1956. Son activité parlementaire est réduite : durant la législature, il ne dépose qu'une seule proposition de loi (proposition du 14 juin 1956, tendant à organiser le camping). Mais l'essentiel est ailleurs : François Giacobbi est nommé sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil dans les cabinets Bourgès-Maunoury (17 juin -6 novembre 1957) et Gaillart (11 novembre 1957 -14 mai 1958) ; en cette qualité, il est à de nombreuses reprises désigné, lorsque les ministres concernés sont absents, pour répondre aux questions orales des députés. Le 8 mars 1958, il intervient ainsi lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1958, et insiste sur la « nécessité d'une coopération dans le domaine des recherches atomiques », rappelant que « le Gouvernement en est absolument partisan, aussi bien pour la séparation des isotopes que pour la captation de l'énergie de fusion ».

Au cours de la législature, François Giacobbi se prononce en faveur des pouvoirs spéciaux pour l'Algérie, le 12 mars 1956, pour la ratification des traités instituant la CEE, le 9 juillet 1957, pour la loi-cadre sur l'Algérie, le 30 septembre, contre la confiance à Pierre Pflimlin, le 13 mai 1958, pour la déclaration de l'état d'urgence, le 16 mai, contre la révision constitutionnelle, le 27 mai, et pour la confiance à de Gaulle, le 1er juin. Il vote, le 2 juin, pour le projet de loi relative aux pleins pouvoirs. Candidat au renouvellement de son mandat aux élections législatives du 8 juin 1958, François Giacobbi n'est pas réélu.

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