Isarescu Mugur
Mugur Isărescu est un économiste roumain né le 1er août 1949 à Drăgășani dans le județ de Vâlcea. Diplômé en 1971 de l'Académie
d'études économiques de Bucarest, il a ensuite travaillé à l'Institut d'économie internationale de cette même ville pendant 19 ans. Après la révolution de 1989, il a travaillé au ministère des
Affaires étrangères roumain et à l'ambassade de Roumanie aux États-Unis, avant de devenir le 1er septembre 1990 gouverneur de la Banque nationale de Roumanie.
Il est nommé le 16 décembre 1999 Premier ministre, mais il doit quitter ses fonctions après la défaite de la coalition alors au pouvoir aux élections législatives de novembre 2000. C'est à lui
qu'il est revenu d'entamer les négociations d'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne, négociations qu'ont poursuivies ses successeurs Adrian Năstase et Călin Popescu-Tăriceanu. Il a
présenté sa candidature à l’élection présidentielle de 2000, à laquelle il obtenu 9 % des voix au premier tour, provoquant ainsi un duel entre Ion Iliescu et Corneliu Vadim Tudor au second tour.
Durant la période où il a été Premier ministre, la Banque nationale de Roumanie a été dirigée par le premier vice-gouverneur Emil Iota Ghizari. Mugur Isărescu est revenu occuper le fauteuil de
gouverneur dès son départ du gouvernement.
Mugur Isărescu est un des Roumains les plus connus et estimés dans les cercles de décideurs internationaux, c'est d'ailleurs le seul Roumain à faire partie de la Commission trilatérale. Il fait
également partie du Club de Rome. Il est l'auteur d'un plan de réformes économiques qui a relancé l'économie roumaine grâce notamment à une politique monétaire intelligemment conduite, plan qu'il
a mis en œuvre tant dans ses fonctions de Premier ministre que dans ses fonctions de gouverneur de la Banque centrale : ses détracteurs l'accusent d'être un premier ministre occulte depuis 1990,
dirigeant une institution qui a son propre programme; ses partisans soulignent que c'est cette politique qui a sauvé a préservé l'économie roumaine de chocs pires encore, tels que ceux survenus à
la fin des années 1990 dans la Bulgarie voisine. Son rôle peut être comparé toutes proportions gardées à celui qu'a joué Leszek Balcerowicz dans la transition polonaise.