Kiffer Jean
Jean Kiffer, né le 30 juin 1936 à Merten (Moselle) et mort le 11 août 2011 à Amnéville, est un homme politique français. Médecin de formation, il est maire d'Amnéville (Moselle) de 1965 à sa
mort, le 11 août 2011. On lui reconnaît la reconversion d'Amnéville après la crise de la sidérurgie lorraine, en transformant des friches industrielles en zones dédiées au tourisme (dont le
Galaxie d'Amnéville, un zoo, un aquarium, des cinémas et une piste de ski indoor) et aux loisirs et grâce à une qualification de station thermale acquise en 1987, qui lui avait permis d'ouvrir un
casino. Le site touristique génère 2 000 emplois directs.
Il est condamné à plusieurs reprises par la justice et mis en cause par la Cour des comptes pour sa gestion d’Amnéville, commune qu'il avait appelée « principauté virtuelle de Stalheim».
Stahlheim est le nom donné par les Allemands lors de première annexion allemande. « La République, qui ne nous a fait que du mal, la République, nous n’en avons jamais eu besoin. La République,
je la mets de côté », avait-il expliqué lors de ses vœux en janvier 2011. Jean Kiffer est député réformateur puis RPR de la Moselle de 1973 à 1978 et de 1986 à 1997 (VIIIe, IXe et Xe législatures
françaises). De 1973 à 2011, il est conseiller général de la Moselle pour le canton de Rombas, passé à gauche en 2011 après son retrait. Il fut également président du CNIP d'Alsace-Lorraine de
1985 à 1997.
Dans un entretien accordé à National hebdo en mai 1988, il déclare qu'il « partage les valeurs du Front national ». Investi par l'UMP pour les élections législatives de 2002, il reçoit et accepte
le soutien du FN pour le second tour (« [le soutien du FN] ne nous pose aucun problème. Nous avons dit tout au long de cette campagne que nous n'avons pas d'ennemis à droite et que nous
respections les électrices et les électeurs qui votent pour le Front national afin d'exprimer leurs préoccupations en matière, notamment, de sécurité »), ce qui contraint l'UMP à lui retirer son
soutien. Il est battu par le socialiste Jean-Marie Aubron.