Montalembert Jules de
Jules, Marie, Gabriel, Geoffroy, comte de Montalembert (né le 16 décembre 1850 à Versailles, mort le 16 octobre 1926 au Château
de Brigode à Annappes) est un homme politique français. Son grand-père, le baron Marc-René de Montalembert (1777-1831), fut nommé pair de France à titre héréditaire en mars 1819 par Louis XVIII.
Son oncle, Charles de Montalembert (1810-1870), fut député et membre de l'Académie française. Son père est Jacques, Arthur, Marc de Montalembert (1815–1859). Son épouse, Marie-Thérèse de Maurès
de Malartic de Brigode (1857-1913), avait été adoptée en 1868 par son oncle, le comte Humbert de Clercy, et sa tante née Noémie de Brigode.
Les Brigode possèdaient une importante fortune foncière autour du village d’Annappes où se trouvait leur château. Son fils, Geoffroy de Montalembert, sera député et sénateur. Ancien engagé
volontaire dans l'armée de la Loire en 1870, il combattit notamment à Patay et à Loigny. Capitaine d'infanterie, il démissionne en 1886 pour se consacrer à la gestion des biens considérables de
son épouse. Élu maire d’Annappes en 1881, puis conseiller général de Lannoy en 1889, il devient député en 1889 comme représentant monarchiste de la 7e circonscription de Lille. En 1891, il est
élu secrétaire de la Chambre.
Rallié à la République après l'appel du pape Léon XIII, il est réélu comme député conservateur du Nord en 1893 mais
dans la 6e circonscription de Lille, puis en 1898 et 1902 où il participe à la création de l'Action libérale
aux côtés de Jacques Piou. En 1906, il refuse de se représenter comme député, déçu par l'attitude des membres de son groupe lors du vote de la loi réduisant le service militaire à deux ans et
découragé par l’action politique nationale. Il restera cependant maire d'Annappes jusqu'à avril 1925, où il passe la main à son fils Geoffroy de Montalembert. En 1893, il aurait déclaré : « Je
repousse toute idée de révolution, et je suis l'adversaire très déterminé de la politique antinationale vers laquelle on essaie de vous entraîner sous prétexte de socialisme ».