Noblot Jean
Noblot Jean Louis Adolphe, membre du Sénat, né à Héricourt (Haute-Saône) le 30 août 1816, fut élève de l'Ecole centrale des
arts et manufactures, en sortit en 1837, et s'établit filateur dans sa ville natale. Devenu conseiller général de la Haute-Saône et vice-président du conseil, il obtint, le 30 janvier 1876, sans
être élu, 308 voix sur 644, comme candidat républicain au Sénat dans son département : son concurrent conservateur était M. Dufournel, qui fut nommé.
Mais, lors du renouvellement triennal du 8 janvier 1882, M. Noblot fut plus heureux; élu sénateur de la Haute-Saône par 477 voix (640 votants), il vint siéger à gauche, et vota avec la majorité
du Sénat, pour la réforme du personnel judiciaire, pour le divorce, pour les crédits du Tonkin, pour l'expulsion des princes, pour la nouvelle loi militaire, et, en dernier lieu, pour le
rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général
Boulanger.
Chevalier de la Légion d'honneur (1880). Adolphe Noblot n'intervint pas à la tribune mais se consacra au travail en commissions : il présida notamment en 1889 celle relative au travail des
femmes, des filles mineures et des enfants dans les établissements industriels ainsi que celle relative aux caisses de secours et de retraite des ouvriers mineurs. Il ne se représenta pas au
renouvellement triennal de 1891 et mourut quatre ans plus tard, à Héricourt, le 12 juillet 1895, à l'âge de 79 ans.