Okoudjava Boulat
Boulat Chalvovitch Okoudjava est un auteur-compositeur-interprète soviétique né à Moscou le 9 mai 1924 et mort à l'hôpital Percy de Clamart (banlieue de Paris) le 12 juin
1997. Il est un barde parmi les plus populaires de son époque, avec Vladimir Vyssotski. Son œuvre exprime son horreur de la guerre, l'observation patiente de la société soviétique et les amours
douloureuses. Il est LE chanteur du quartier de l'Arbat à Moscou. On le surnomme parfois le « Brassens soviétique ». Il est également l'auteur de plusieurs romans.
Fils d'un Géorgien et d'une Arménienne, Boulat Okoudjava naît néanmoins à Moscou. Son père, membre du Parti communiste et haut fonctionnaire de l'Industrie, disparaît lors de Grandes Purges de la
période stalinienne et est fusillé en 1937, accusé d'être un espion japonais. Sa mère passe dix-neuf ans au Goulag. En 1942, Boulat Okoudjava, engagé volontaire, est blessé sur le front. À la fin
de la Seconde Guerre mondiale, il achève ses études universitaires à Tbilissi. De 1950 à 1955, il
enseigne dans des écoles de Kalouga4. De 1955 à 1972, Okoudjava est membre du Parti communiste soviétique, avant d'en être exclu.
En 1956, il commence à publier ses poèmes à Moscou. Malgré les tracasseries du pouvoir (aucune publication officielle avant 1970), son succès vient des textes mis en musique, chantés par le poète
qui s'accompagne à la guitare. En 1991, il reçoit le prix d'État de l'URSS et en 1994 le prix Booker russe. Il a donné plusieurs concerts en Europe de l'Ouest et aux États-Unis (où il subit une
intervention cardiaque en 1991). Il est mort à Clamart le 12 juin 1997.