Pleven René
René Pleven, né le 15 avril 1901 à Rennes et mort le 13 janvier 1993 à Paris, est un homme d'État français.
Personnalité de la France libre pendant la guerre, il sera ensuite élu des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) jusque dans le début des années 1970. Il fut président du Conseil et plusieurs fois ministre sous la IVe république et de nouveau sous la Ve République, sous la présidence de Georges Pompidou. Il est le condisciple de Raphaël Moreau au lycée de Laval. Directeur pour l’Europe de l'Automatic Telephone Company, il rejoint le général de Gaulle à Londres en juin 1940. Il participe activement au ralliement de l'Afrique équatoriale française (AEF) à la France libre et deviendra chef de la mission française de l’Air aux États-Unis.
Il sera successivement commissaire aux Colonies, puis aux Finances, puis aux Affaires étrangères dans le Comité français de la Libération nationale d'Alger et dans le Gouvernement provisoire de la République française, à Paris. Il préside la Conférence de Brazzaville en 1944. En 1958, il vote les pleins pouvoirs à Charles de Gaulle. En 1969, il soutient la candidature présidentielle de Georges Pompidou et devient garde des Sceaux (1969/1973) des gouvernements Chaban-Delmas et Messmer. Sa défaite en mars 1973 met un terme à sa carrière politique. Il est élu député des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) dès 1945 et jusqu'en 1969 et n'est pas réélu en 1973 pour 51 voix, battu par le socialiste Charles Josselin.
Bien que de sensibilité démocrate-chrétienne, il ne rejoint pas le MRP. Il est d'abord UDSR, le parti qu'il a fondé et dont il est président de 1946 à 1953, puis siège sous diverses étiquettes centristes. En 1951, il co-fonde le Comité d'étude et de liaisons des intérêts bretons (CELIB) dont il reste président jusqu'en 1972. René Pleven signa en 1961 « l’Avenir de la Bretagne » (en réalité écrit par Joseph Martray (1914-2009), l'homme à tout faire du CELIB) et s’exprima régulièrement dans le Petit Bleu des Côtes-du-Nord, journal qu'il a créé et qu'il dirigera pendant 30 ans. Il était l’un des hommes les plus écoutés de la IVe République et jouissait d’un grand prestige chez les centristes qui appréciaient son engagement européen.
Il fut élu
- président du Conseil général des Côtes-du-Nord,
- président de l'Établissement public régional (EPR) de Bretagne, élu en janvier 1974, réélu en février 1975 puis en février 1976.
- président de la commission de développement économique régional (CODER).