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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

D'Ormesson Jean

Jean Lefèvre d’Ormesson (parfois surnommé Jean d’O), né le 16 juin 1925 dans le 7e arrondissement de Paris et mort dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017 à Neuilly-sur-Seine d'une crise cardiaque est un écrivain, chroniqueur, journaliste, acteur et philosophe français. Écrivain prolifique, il est membre de l’Académie française à partir de 1973.

D'Ormesson Jean
D'Ormesson Jean
D'Ormesson Jean
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D'Ormesson Jean
D'Ormesson Jean

Jean d'Ormesson est le fils cadet d'André d'Ormesson, ambassadeur de France et ami de Léon Blum. Sa mère, née Marie Anisson du Perron, est issue d'une famille monarchiste ultracatholique et descend des Le Peletier. Parmi ses ancêtres se trouvent le conventionnel Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau ainsi que le juge Olivier Le Fèvre d'Ormesson, disgracié à la suite du procès de Nicolas Fouquet. Il a passé son enfance au château de Saint-Fargeau, qui appartenait à sa mère. Cet épisode de sa vie est évoqué dans Au plaisir de DieuSuivant pendant sa jeunesse les missions de son père en Bavière (de 1925 à 1933), en Roumanie et au Brésil, à Rio de Janeiro, il est élevé par sa mère et par des nourrices jusqu'à l'âge de 14 ans. Après avoir suivi toute sa scolarité, les cours par correspondance du cours Hattemer, il décroche son baccalauréat en 1943 après un premier échec. Il entre en Hypokhâgne au lycée Henri-IV puis intègre à 19 ans l'École normale supérieure. Licencié ès lettres et histoire, il est admis ensuite à l'agrégation de philosophie contre l'avis de son professeur, Louis Althusser, et décroche son agrégation après deux tentatives. Après son service militaire, il donne quelques cours de grec classique et de philosophie au lycée public Jacques-Decour puis entame une carrière de journaliste à Paris Match où il commet quelques articles people, et aux quotidiens Ouest-France, Nice-Matin et Progrès de Lyon. Il vit alors dans l'appartement de ses parents rue du Bac jusqu’à son mariage tardif à l’âge de 37 ans.

Le 2 avril 1962, il épouse à Paris dans le 16e, Françoise Béghin, née dans cet arrondissement le 26 juin 1938. Fille benjamine de Ferdinand Béghin, magnat de la presse (et administrateur du Figaro depuis 1950) et du sucre (PDG de la société Béghin-Say), Françoise Béghin qui est de nationalité suisse est également la cousine (par sa tante paternelle) du cinéaste Louis Malle. En 1950, par l'entremise de Jacques Rueff, un ami de son père, alors président du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l'UNESCO, il est nommé secrétaire général de cette nouvelle ONG. Il en devient le président en septembre 1992. En 1956, il publie son premier roman L’amour est un plaisir qui se vend à seulement 2 000 exemplaires alors que son éditeur Julliard voit en lui un « frère de Sagan ». Il connaît son premier succès critique et public en 1971 avec le roman La gloire de l'Empire (100 000 exemplaires vendus) pour lequel il reçoit le Grand prix du roman de l'Académie française.

Il est rédacteur en chef adjoint (1952-1971), membre du comité de rédaction (depuis 1971), puis rédacteur en chef de la revue Diogène (sciences humaines). Il est plusieurs fois conseiller dans des cabinets ministériels (dont celui de Maurice Herzog à la Jeunesse et aux Sports) et membre de la délégation française à plusieurs conférences internationales, notamment à l'Assemblée générale des Nations unies en 1948. En 1974, il devient directeur général du Figaro. Il rédige chaque semaine un article dans le supplément du dimanche de ce quotidien dont le rédacteur en chef était Louis Pauwels (coauteur du Matin des magiciens) et apparaît six fois dans Italiques entre 1971 et 1974. Ses opinions sur la guerre du Viêt Nam lui valent des paroles très dures de Jean Ferrat dans la chanson Un air de liberté. En 1975 à la suite de la suppression de cette chanson d'une émission de télévision à la demande de M. d'Ormesson, Jean Ferrat s'explique : « Je n'ai rien contre lui, contre l'homme privé. Mais c'est ce qu'il représente, [...] la presse de la grande bourgeoisie qui a toujours soutenu les guerres coloniales, que je vise à travers M. d'Ormesson. ».

En 1976, toujours directeur général du Figaro, il apporte son soutien au journaliste et responsable syndical (CGC) Yann Clerc qui aide Robert Hersant, le propriétaire du titre (depuis 1975), à éliminer toute opposition des journalistes après sa prise de pouvoir. Il démissionne de son poste de directeur en 1977 face à l'ingérence rédactionnelle de Robert Hersant, nouveau propriétaire du quotidien. Il accepte une chronique régulière jusqu'en 1983 dans le nouveau supplément Le Figaro Magazine et peut se consacrer à l'écriture de nombreux romans qui échappent souvent aux conventions du genre romanesque, en particulier à la construction d'une intrigue autour de quelques personnages. De nombreuses digressions, un défilé permanent d'anecdotes où se déploient l'humour et l'érudition du normalien, quelques motifs récurrents, en font une inlassable méditation sur le temps qui passe, qui peut prendre parfois aussi l'allure d'un traité de vie : La Gloire de l'Empire, Dieu sa vie son œuvre, Histoire du Juif errant, La Douane de mer, Presque rien sur presque tout.

La dimension autobiographique est toujours très présente, en particulier dans Du côté de chez Jean, Au revoir et merci, Le Rapport Gabriel, C'était bien, livres à mi-chemin entre le récit et l'essai où d'Ormesson parle de lui-même, non sans force répétitions et confidences le plus souvent fictives, se dépeignant avec une vraie-fausse modestie face à toutes ces embûches qui voudraient nous priver du simple bonheur d'exister. Dans ses derniers livres, il explore d'autres voies (Casimir mène la Grande Vie), introduisant des personnages différents (Voyez comme on danse) ou brisant l'icône du d'Ormesson gai (Une Fête en larmes). Jean d'Ormesson continue régulièrement sa collaboration à la rubrique « Débats et opinions » du journal Le Figaro. La première biographie à son sujet, écrite par Arnaud Ramsay, Jean d’Ormesson ou l'élégance du bonheur, a été publiée en 2009. En 2003, l'académicien et son épouse Françoise sont soupçonnés d'avoir dissimulé 16 millions d'euros à l'administration fiscale française mais le non respect de procédures d'entraide judiciaire internationale provoque l'interruption des contrôles.

En 2011, il devient le parrain des élèves qui ont, en 2010, intégré l'École nationale supérieure des techniques et de l'industrie des mines d'Alès. En 2012, il soutient Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle. En 2012, il interprète le rôle de François Mitterrand dans Les Saveurs du palais, un film de Christian Vincent. C'est la première fois qu'il se retrouve dans un rôle d'acteur. Il faut noter qu'il est la dernière personnalité reçue par François Mitterrand à l’Élysée. En 2013, il évoque son cancer de la vessie qui lui a coûté 8 mois de souffrances et de séjours à l'hôpital mais dont il est en rémission. Jean d'Ormesson a été élu à l'Académie française, le 18 octobre 1973, au fauteuil 12, succédant à Jules Romains, mort le 14 août 1972. Il fit campagne pour défendre la réception sous la coupole de Marguerite Yourcenar, la première femme admise à l'Académie en 1980. Il répond à son discours de remerciement en 1981 et reçoit également Michel Mohrt en 1986 et Simone Veil le 18 mars 2010. Il est doyen d'élection de l'Académie française depuis la mort de Jacqueline de Romilly en 2010.

Publications

  • L'amour est un plaisir, 1956
  • Du côté de chez Jean, 1959
  • Un amour pour rien, 1960
  • Au revoir et merci, 1966
  • Les Illusions de la mer, 1968
  • La Gloire de l'Empire, 1971 Grand prix du roman de l'Académie française, premier grand succès d'édition de l'auteur.
  • Au plaisir de Dieu, 1974
  • Le Vagabond qui passe sous une ombrelle trouée, 1978
  • Dieu, sa vie, son œuvre, 1981
  • Mon dernier rêve sera pour vous, 1982
  • Jean qui grogne et Jean qui rit, 1984
  • Le Vent du soir, 1985
  • Tous les hommes en sont fous, 1986
  • Le Bonheur à San Miniato, 1987
  • Album de la Pléiade Chateaubriand, 1988
  • Garçon de quoi écrire, 1989, avec François Sureau.
  • Histoire du Juif errant, 1990
  • Tant que vous penserez à moi, 1992
  • Entretiens avec Emmanuel Berl.
  • La fureur de lire la presse, 1992
  • La Douane de mer, 1994
  • Presque rien sur presque tout, 1995
  • Casimir mène la grande vie, 1997
  • Une autre histoire de la littérature française, 1997 - 1998
  • Le Rapport Gabriel, 1999
  • Voyez comme on danse, 2001, prix Combourg.
  • C'était bien, 2003
  • Et toi mon cœur pourquoi bats-tu, 2003
  • Une fête en larmes, 2005
  • La Création du monde, 2006
  • La vie ne suffit pas : Œuvres choisies, 2007
  • Odeur du temps, 2007
  • Qu'ai-je donc fait, 2008
  • L'Enfant qui attendait un train, 2009
  • Saveur du temps, 2009
  • C'est une chose étrange à la fin que le monde, 2010
  • La Conversation, 2011
  • C'est l'amour que nous aimons, 2012
  • Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit, 2013
  • Comme un chant d'espérance, 2014
  • Dieu, les affaires et nous, chronique d'un demi-siècle, 2015
  • Je dirai malgré tout que cette vie fut belle, 2016
  • Prix JJ Rousseau de l'autobiographie 2016
  • Guide des égarés, 2016
  • Et moi, je vis toujours, 2018

Filmographie

  • 2001 : Éloge de l'amour de Jean-Luc Godard
  • 2012 : Les Saveurs du palais de Christian Vincent : Le président de la République
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