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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Gallo Max

Max Gallo, né le 7 janvier 1932 à Nice et mort le 18 juillet 2017 à Cabris, est un écrivain, historien et homme politique français.

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Originellement chercheur en histoire, il se tourne ensuite vers la littérature avec ses « romans-histoire » qui constituent l'essentiel de son œuvre. Ses premiers romans, qu'il appelle des ouvrages de « politique-fiction », ont été écrits sous le pseudonyme de Max Laugham. Écrivain prolifique et biographe à succès, il est élu membre de l'Académie française au fauteuil 24 le 31 mai 2007. En 1981, il est élu député sous l'étiquette du Parti socialiste, puis devient porte-parole du troisième gouvernement Mauroy. Il soutient Jean-Pierre Chevènement lors de l'élection présidentielle de 2002, puis Nicolas Sarkozy en 2007. Max Gallo est fils d'immigrés italiens. Son père, originaire du Piémont, avait quitté l'école après son certificat d'études à 11 ans et était de nature autodidacte. Sa mère était originaire de la région de Parme. La famille Gallo habitait à Nice, et Max vécut son enfance au travers de la Seconde Guerre mondiale. Son père était alors Résistant, mais n'avait pas mis son entourage dans la confidence. Max assiste en tant que spectateur à l'Occupation puis à la libération de Nice et vit avec intensité tous ces événements qui vont marquer son imaginaire et son envie d'être confronté à l'histoire. Cependant son père, d'un tempérament prudent, oriente Max afin qu'il fasse des études techniques et qu'il devienne ensuite fonctionnaire.

Il obtient d'abord un CAP de mécanicien-ajusteur, puis un baccalauréat mathématiques et technique au lycée du Parc-Impérial. À 20 ans, il entre ensuite dans la fonction publique en tant que technicien à la RTF, travaillant au centre réémetteur des Plateaux-Fleuris, près d'Antibes, puis part au bout d'un an à Paris pour suivre des cours afin de devenir contrôleur technique. En parallèle à sa profession, il poursuit ses études d'histoire. En 1957, en pleine guerre d'Algérie, il fait son service militaire comme météorologiste au Bourget1, où, avec Jean-Pierre Coffe, il fonde un journal antimilitariste dénommé Le Temps interdit au bout de trois numéros. Reçu à Propédeutique lettres, il abandonne quelques années après son poste de technicien pour devenir surveillant, puis maître auxiliaire à Chambéry. Il obtient ensuite l'agrégation d'histoire et devient en 1960 professeur au lycée Masséna. Il poursuit ses études jusqu'au doctorat en histoire obtenu en 1968 grâce à sa soutenance de thèse de troisième cycle consacrée à la propagande de l'Italie fasciste, puis devient maître-assistant à l'université de Nice. La même année, il décline le poste qui lui est proposé à l'université de Vincennes et exerce jusqu'en 1975 la profession de maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris.

Max Gallo fut éditorialiste de L'Express pendant 10 ans dans les années 1970 avant de démissionner. Il intervient quatre fois entre 1971 et 1973 dans Italiques. Après son expérience gouvernementale des années 1980, il a dirigé quelque temps la rédaction du quotidien Le Matin de Paris. Il a participé à l'émission dominicale L'Esprit public présentée par Philippe Meyer, sur les ondes de France Culture. Sa dernière intervention à cette émission date du 31 août 2014. Max Gallo a été désigné comme étant le coauteur caché du best-seller Papillon, racontant les souvenirs de l'ex-bagnard Henri Charrière. Robert Laffont a affirmé en 1974 avoir la preuve que Charrière était le seul auteur de Papillon, mais Hubert Prolongeau écrivait en 2004 : « Ceux qui juraient il y a trente ans que Papillon était l'œuvre d'Henri Charrière évoquent maintenant en souriant le patient travail de Max Gallo sur ce livre. » Le 4 décembre 2004, invité du 12/14 de France 3, Max Gallo déclare, à propos de l'esclavage des Noirs sous Napoléon : « Cette tache, car c’est une tache réelle, est-ce que c’est un crime contre l’humanité, peut-être, je ne sais pas. ». Le CM98 (Comité Marche du 23 mai 1998), une association membre du Comité pour la mémoire de l'esclavage, porte plainte contre lui pour négation de crime contre l'humanité mais est débouté au motif que « chacun doit être libre de s’interroger sur la pertinence à qualifier de crime un fait historique quand il n’y a plus personne à juger ». Le CM98 fait ensuite appel mais échoue une nouvelle fois, la cour d'appel constatant que « la loi Taubira n’a pas créé d’incrimination spécifique destinée à protéger juridiquement une telle reconnaissance ».

En première instance, par jugement en date du 5 juillet 2006 le tribunal de grande instance de Paris déclare le Comité de la Marche du 23 mai 1998, irrecevable à agir. Par arrêt en date du 13 novembre 2008, la cour d'appel de Paris infirme cette décision mais prononce la nullité de l'assignation en demande du Comité de la Marche du 23 mai, le condamne en application de l'article 700 et aux dépens de première instance et d'appel. Diverses erreurs ou imprécisions dans les ouvrages de Max Gallo consacrés aux événements survenus en Belgique lors des deux guerres mondiales ont été largement commentées. Les responsabilités respectives de Max Gallo et de Martin Gray dans certains éléments douteux du livre Au nom de tous les miens ont fait l'objet de discussions. Militant et membre du Parti communiste jusqu'en 1956, il abandonne cette voie pendant ses études d'histoire. Il adhère au Parti socialiste en 1981 sur demande des socialistes niçois qui cherchaient une personnalité de marque ayant une notoriété suffisante pour s'opposer au maire de l'époque Jacques Médecin, au pouvoir depuis des décennies. Max Gallo était alors très connu pour avoir publié son roman sur sa ville de Nice, La Baie des Anges, qui fut un succès national et local. Il parvient à se faire élire député des Alpes-Maritimes en 1981, mais est battu lors des élections municipales à Nice, en 1983.

Il rencontre pour la première fois François Mitterrand lors de l'émission télévisée, Apostrophes, de Bernard Pivot, en 1976. En 1983, il est nommé secrétaire d'État, porte-parole du troisième gouvernement Pierre Mauroy. Son directeur de cabinet est François Hollande. Il quitte le gouvernement en 1984 afin de consacrer plus de temps à son travail littéraire et exercer son mandat de député européen de 1984 à 1994. En 1992-1993, il quitte le Parti socialiste avec Jean-Pierre Chevènement, pour fonder le Mouvement des citoyens, dont il devient président. En 1994, il abandonne son engagement politique et se consacre tout entier à l'écriture. Il préside le comité de soutien de Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle de 2002 et participe à de nombreux meetings. En 2005, il milite également pour le « non » au référendum sur le Traité constitutionnel européen. Tout comme dans ses ouvrages, les revendications gaulliste et bonapartiste font partie de son discours politique. Le 13 mars 2007, il a annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle. Le 16 mai, à l'occasion de l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, il prononce un discours lors d'une cérémonie devant les chênes de la Cascade du bois de Boulogne où 35 résistants avaient été fusillés le 16 août 1944.

Depuis 2007, il pense que la France traverse une « crise nationale de longue durée », qui court depuis la Première Guerre mondiale et qui est équivalente, par son ampleur et sa profondeur, à ce que les Français ont connu pendant la guerre de Cent Ans. Après une première tentative infructueuse le 22 juin 2000 au fauteuil no 10 de Jean Guitton, où il ne recueille que six voix au premier tour à l'issue d'un scrutin « blanc », il est élu le 31 mai 2007 à l'Académie française au fauteuil no 24 occupé précédemment par Jean-François Revel. Sur vingt-huit votants, il recueille dès le premier tour quinze voix, contre cinq pour Claude Imbert et une pour Bernard Henri. Il est reçu le 31 janvier 2008 par Alain Decaux. Le 28 mai 2015, il reconnaît souffrir de la maladie de Parkinson, déclarant que « la maladie change le rapport de l'écrivain avec lui-même, avec les autres écrivains et avec le monde tel qu'il est ». Il meurt le 18 juillet 2017 à Cabris, à l'âge de 85 ans. Après avoir été l'époux de Laurence Gallo, philologue, et de Karine Berriot, écrivaine et journaliste, il se marie en troisièmes noces à Marielle Gallo-Boullier, femme de lettres connue sous le nom de Marielle Gallet, avocate au barreau de Paris, mère de trois fils, élue en 2009 députée européenne sur la liste de la majorité présidentielle en Île-de-France. En 1972, sa fille Mathilde, âgée de 16 ans, se suicide.
 

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