Charasse Michel

Publié le par Mémoires de Guerre

Michel Charasse, né le 8 juillet 1941 à Chamalières (Puy-de-Dôme) et mort le 21 février 2020 à Puy-Guillaume, est un homme politique français. Sénateur pour le Puy-de-Dôme de 1981 à 1988, il est ministre du Budget entre 1988 et 1992. Réélu au Sénat en 1992, il est exclu du Parti socialiste en 2008. Il est membre du Conseil constitutionnel de 2010 à 2019. 

Charasse Michel
Charasse Michel
Charasse Michel

Jeunesse

Fils d'un employé de l'imprimerie de la Banque de France, licencié en droit et diplômé de l'IEP de Paris, membre de la Conférence Olivaint, il adhère à la SFIO en 1962. 

Carrière

Attaché d'administration centrale (1965-1976), attaché principal (1976) au ministère de l'Économie et des Finances, en service détaché auprès de la communauté urbaine de Lille (1973-1978). Il est également secrétaire général adjoint du groupe de la FGDS, puis secrétaire général du groupe socialiste à l'Assemblée nationale de 1967 à 1981. Il est élu maire de Puy-Guillaume en 1977. En 1981, après l'élection à la présidence de la République de François Mitterrand, il devient sénateur pour le Puy-de-Dôme en remplacement de Roger Quilliot, nommé ministre. Michel Charasse rejoint alors l'Élysée avec le titre de conseiller, cumulant cette activité avec celles de parlementaire et de maire.

En juin 1988, il est nommé ministre délégué auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget, chargé du Budget, dans le gouvernement Michel Rocard II, poste qu'il conserve sous le gouvernement Édith Cresson. Il rétablit l'impôt sur les grandes fortunes (IGF), aujourd'hui impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Le 2 avril 1992, il devient ministre du Budget du gouvernement Pierre Bérégovoy. Réélu sénateur aux élections de 1992, il quitte le gouvernement et redevient conseiller du président Mitterrand. Par conviction anticléricale, Michel Charasse refuse d'entrer dans une église. Ainsi, aux obsèques de François Mitterrand le 11 janvier 1996, il reste à l'extérieur de l'église de Jarnac, tenant en laisse la chienne de Mitterrand, Baltique.

Questeur du Sénat de 2001 à 2004, vice-président de l'Institut François-Mitterrand, il se veut un « gardien » du « temple mitterrandien ». Après l'élection présidentielle de 2002, il apporte son soutien à la réforme Fillon sur le régime des retraites en affirmant que le PS avait préparé une réforme comparable au cas où Lionel Jospin aurait été élu. Lors de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2007, il crée la surprise en recevant chaleureusement, dans sa mairie, le candidat UMP Nicolas Sarkozy. Le 15 avril 2008, Michel Charasse est suspendu du Parti socialiste sur décision du bureau national, pour avoir soutenu un candidat dissident à la présidence du conseil général du Puy-de-Dôme.

Le 28 mai, après avoir refusé un ultime compromis que leur proposait le bureau national, Michel Charasse et dix-sept conseillers généraux du Puy-de-Dôme sont exclus du PS. Le sénateur trouve alors refuge au groupe du RDSE, bien que ce groupe soit l'auteur de l'amendement de l'article 89 de la loi n° 2004‑809 favorisant l'école privée. En 2009, Michel Charasse apporte son soutien à la défense et la reconnaissance de la langue auvergnate. Le 24 février 2010, Michel Charasse est proposé comme membre du Conseil constitutionnel par le Président de la République française, Nicolas Sarkozy. Il prend ses fonctions le 12 mars suivant. Jacques Mézard lui succède en 2019. Il meurt le 21 février 2020 à Puy-Guillaume. 

Décoration

  • Officier de la Légion d'honneur, 14 juillet 2019. Chevalier par décret signé du président de la République, Nicolas Sarkozy, pour la promotion du 1er janvier 2011.

Synthèse des mandats

  • 1977 - 2010 : maire de Puy-Guillaume
  • 1979 - 1987 : conseiller régional d’Auvergne
  • 1981 - 1988 : sénateur pour le Puy-de-Dôme
  • 1988 - 1992 : vice-président du conseil général du Puy-de-Dôme
  • 1988 - 1992 : ministre délégué puis ministre du Budget
  • 1992 - 2010 : sénateur pour le Puy-de-Dôme
  • 1988 - 2010 : conseiller général du Puy-de-Dôme, élu dans le canton de Châteldon
  • 1998 - 2001 : vice-président du conseil général du Puy-de-Dôme
  • 2010 - 2019 : membre du Conseil constitutionnel
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