Rivière sans retour
Rivière sans retour (River of No Return) est un film américain réalisé par Otto Preminger, sorti en 1954. En 1875, dans le Nord-Ouest des Etats-Unis. A sa sortie de prison, Matt Calder retourne dans un camp de chercheurs d'or pour récupérer son fils Mark, qu'il a confié à un ami quelques années auparavant. Le petit garçon a été élevé par Kay, une chanteuse de saloon. Matt s'installe avec son fils dans une petite cabane au bord d'une rivière sauvage. Un jour, Matt aperçoit Kay et son petit ami qui chavirent sur la rivière. Il leur sauve la vie. Harry Weston, le compagnon de Kay, le remercie et lui apprend qu'il veut se rendre à Council City pour effectuer les démarches qui lui permettront d'entrer en possession d'un lopin de terre qu'il a gagné à une partie de poker....
Rivière sans retour d'Otto Preminger
- Titre original : River of no Return
- Titre français : Rivière sans retour
- Réalisation : Otto Preminger
- Montage : Louis R. Loeffler
- Scénario : Frank Fenton, Louis Lantz
- Musique : Cyril J. Mockridge, Lionel Newman
- Directeur de la photographie : Joseph LaShelle
- Costumes : Travilla et Charles Le Maire
- Production : Stanley Rubin
- Distribution : 20th Century Fox
- Date de sortie : 30 avril 1954
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue : anglais
- Genre : Western
- Format : Couleurs Technicolor - 2,55:1 (CinémaScope)
- Durée : 91 minutes
- Robert Mitchum (VF : Roger Tréville) : Matt Calder
- Marilyn Monroe (VF : Claire Guibert) : Kay Weston
- Rory Calhoun (VF : Lucien Bryonne) : Harry Weston
- Tommy Rettig (VF : Linette Lemercier) : Mark Calder
- Murvyn Vye : Dave Colby
- Douglas Spencer : Sam Benson
- Don Beddoe (VF : Paul Ville) : Ben
- Will Wright : Un Commerçant (non crédité)
- Barbara Nichols : Une danseuse (non créditée)
Genre : western tonifiant.
Marilyn et les hommes à ses pieds : on est dans un saloon de fortune enfumé, qui sent la poussière, le cuir et le crottin. Elle murmure une chanson dépouillée, une chanson mélancolique qui vaut de l'or (One Silver Dollar, superbe ballade country de Lionel Newman). Les cow-boys écoutent, babas, la langue pendante. Un seul feint l'indifférence, passe en la regardant à peine, mais de fait tourne autour d'elle, c'est Mitchum. Sacrée séquence, en plan très large, d'un des premiers films tournés en Cinémascope, dans la nature sauvage du Canada montagneux. Pour Preminger (Laura), ce sera son seul western. Un river-movie relatant la descente en radeau d'un curieux attelage composé d'un père et de son fils, qui se connaissent à peine, et d'une chanteuse de beuglant.
Une famille ? Pas encore, ils doivent d'abord apprendre à s'entendre. Pour cela, ils ont des priorités sur le feu : les Indiens à contrer et des démons à dompter (vengeance, séduction maladive, pulsion de viol). La rivière écumeuse, avec ses rapides ou son flux paisible, va les régénérer. Marilyn rayonne en jean, bottes et corsage. Nue sous la couverture aussi : le massage que Mitchum lui prodigue est d'un érotisme pour le moins original.
Film d'Otto Preminger (River of no return, USA, 1954). Scénario : Frank Fenton, d'après Louis Lantz. Image : Joseph La Shelle. Musique : Cyril Mockridge. 95 mn. VF. Avec Robert Mitchum : Matt Calder. Marilyn Monroe : Kay. Rory Calhoun : Harry Weston. Tommy Rettig : Mark Calder.
Genre : western flamboyant et psychologique.
Matt Calder vient en ville rechercher son jeune fils, Mark. Il fait la connaissance de Kay, une chanteuse de saloon qui a pris soin du petit garçon. Ours mal léché, Matt ne la remercie même pas. Il emmène son fils dans une ferme isolée, au bord d'un torrent...
C'est le premier film en CinémaScope où la mise en scène utilise l'écran large. A la télévision, il reste le rythme de l'intrigue, la beauté sauvage des paysages, le suspense de l'aventure vécue sur le radeau et les rapports des personnages. Peut-être, au fond, l'essentiel. Robert Mitchum, c'est l'homme qui sort de sa gangue rude et découvre peu à peu les sentiments de son fils et l'humanité de cette chanteuse de saloon dépouillée de tout, sauf de sa guitare et de ses souliers rouges. A quelques détails près, Marilyn Monroe était, ici, délivrée de son mythe hollywoodien. Ce n'est pas un objet sexuel. C'est une femme qui pense, qui souffre, qui agit avec lucidité dans des circonstances difficiles. Un grand film, qui inspire bien plus que de la nostalgie.