Toto
Antonio De Curtis dit Totò, né le 15 février 1898 à Naples et mort le 15 avril 1967 à Rome, est un acteur, dramaturge, comédien, humoriste, poète, parolier et scénariste italien. Acteur emblématique du comique napolitain, surnommé « il principe della risata » (litt. « le prince du rire »), il est considéré, également en vertu de certains rôles dramatiques, comme l'un des plus grands interprètes de l'histoire du théâtre et du cinéma italiens. En 1933, alors qu'il est déjà un acteur reconnu au théâtre, il se fait légalement adopter par un aristocrate, le marquis Francesco Maria Gagliardi Focas, ce qui lui permet ensuite, alors qu'il a grandi dans la pauvreté, de porter à l'état-civil le nom complet de Antonio Griffo Focas Flavio Angelo Ducas Comneno Porfirogenito Gagliardi De Curtis di Bisanzio. Il peut ainsi faire reconnaître une impressionnante série de titres de noblesse, hérités de son père adoptif, parmi lesquels prince, comte palatin, duc de Macédoine, exarque de Ravenne et chevalier du Saint-Empire. Franc-maçon, il a été membre dès 1945 de la loge maçonnique « Fulgor » de Naples, et il a fondé la loge « Fulgor Artis », dont il a été vénérable maître, deux loges de l'obédience de la Serenissima Gran Loggia Nazionale italiana.
Masque bouffe dans la tradition de la commedia dell'arte, il a été comparé à des comiques tels que Buster Keaton et Charlie Chaplin, mais aussi aux Marx Brothers et à Ettore Petrolini. Au cours d'une carrière de près de cinquante ans, il est passé du théâtre (avec plus de 50 pièces de 1928 à 1957) au cinéma (avec 97 films de 1935 à 1968) et à la télévision (avec 9 téléfilms et divers sketches publicitaires), atteignant des sommets de popularité et des records d'entrées avec nombre de ses films et spectacles. Il jouera aux côtés de grands noms du cinéma italiens tels qu'Eduardo De Filippo, Titina De Filippo, Peppino De Filippo, Paolo Stoppa, Aldo Fabrizi, Giovanna Ralli, Gino Cervi, Vittorio De Sica, Silvana Pampanini, Erminio Macario (un autre grand acteur burlesque de l'époque), Anna Magnani, Marisa Merlini, Sylva Koscina, Sandra Milo, Alberto Sordi, Nino Manfredi, Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman, Renato Salvatori, Carla Gravina, Claudia Cardinale, Marcello Mastroianni, Silvana Mangano ainsi que de célèbres acteurs internationaux tels que Joséphine Baker, Mistinguett, Fernandel, Louis de Funès, Jean-Claude Brialy, Annie Girardot, Jean Rochefort, Claudine Auger, Viviane Romance, Orson Welles ou Ben Gazzara.
De grands réalisateurs italiens l'ont fait travailler comme Mario Monicelli, Steno, Luigi Comencini, Mario Costa, Lucio Fulci, Sergio Corbucci, Dino Risi, Alessandro Blasetti, Vittorio De Sica et Roberto Rossellini. À la fin de sa vie, il tourne à trois reprises avec Pier Paolo Pasolini. La première de leurs collaborations, le long-métrage Des oiseaux, petits et gros, vaut à Totò une mention spéciale au Festival de Cannes 1966. Auteur également de chansons à succès, la plus célèbre étant sûrement Malafemmena en 1951, ainsi que de poésies napolitaines parues dans le recueil 'A livella en 1964. Ses interprétations ont été rendues difficiles à la fin de sa vie par une cécité presque totale due à une forme grave de choriorétinite, probablement aggravée par une longue exposition aux lumières de la scène. Souvent déprécié par la plupart des critiques de cinéma de son époque, il a été largement réévalué après sa mort, à tel point qu'il figure encore aujourd'hui parmi les comédiens italiens les plus populaires de tous les temps, dont les saillies drôlatiques et les bons mots sont entrés dans le vocabulaire commun.
Le « vaurien » du rione Sanità
Antonio Vincenzo Stefano Clemente naît le 15 février 1898 dans le rione Sanità de Naples (quartier considéré comme le centre de la guapperia napolitaine), via Santa Maria Antesaecula au troisième étage du numéro 107 (quelques mois plus tard, en raison de l'exiguïté de la maison, ils déménagent à quelques mètres de là, au deuxième étage du numéro 109 de via Santa Maria Antesaecula, reconnue aujourd'hui comme la maison historique de Totò), d'une relation clandestine entre Anna Clemente (Palerme, 2 janvier 1881 - Naples, 23 octobre 1947) et Giuseppe De Curtis (Naples, 12 août 1873 - Rome, 29 septembre 1944), qui, pour garder le secret, ne le reconnaît pas dans un premier temps, si bien qu'il est inscrit à l'état civil sous le nom d'« Antonio Clemente, fils d'Anna Clemente et de N. N. ».
Solitaire et mélancolique, il grandit dans des conditions extrêmement précaires et montre dès l'enfance une forte vocation artistique qui l'empêche de se consacrer à ses études, si bien qu'à partir de la quatrième classe (équivalent CM1 en France), il est rétrogradé à la troisième (équivalent CE2). Cela ne l'embarrasse guère ; au contraire, il amuse souvent ses camarades de classe avec de petits numéros, des grimaces et des plaisanteries. L'enfant occupe souvent ses journées en observant secrètement les gens, surtout ceux qui lui paraissent plus excentriques, en essayant d'imiter leurs mouvements, ce qui lui vaut le surnom de « 'o spione » (litt. « l'espion »). Cette curieuse méthode d'apprentissage l'a beaucoup aidé à caractériser certains des personnages qu'il a interprétés au cours de sa carrière.
Après avoir terminé l'école primaire, on l'inscrit à l'internat Cimino, où un incident banal avec l'un des tuteurs, qui le frappe involontairement du poing, lui déforme le nez et le menton. Cette altération morphologique faciale sera déterminante dans l'élaboration de son « masque bouffe ». Il ne progresse pas à l'internat et décide d'abandonner prématurément ses études, sans avoir obtenu son certificat d'études secondaires. Sa mère souhaitant qu'il soit prêtre9, il fréquente d'abord la paroisse en tant qu'enfant de chœur ; mais, encouragé par ses premiers succès dans des petits spectacles qu'il accomplissait en famille ou en petit comité d'amis (appelés « periodiche » à Naples) et attiré par les spectacles de variétés, il commence en 1913, encore très jeune, à fréquenter les théâtres de banlieue en jouant — sous le pseudonyme de « Clerment » — des macchiettas et des imitations du répertoire de Gustavo De Marco, un artiste napolitain caractérisé par son talent d'imiteur et ses gestes amples, semblables à ceux d'une marionnette. C'est sur ces théâtres de banlieue qu'il rencontre des acteurs comme Eduardo De Filippo, Peppino De Filippo et les musiciens Cesare Andrea Bixio et Armando Fragna.
Pendant les années de la Première Guerre mondiale, il s'engage comme volontaire dans l'armée royale. Il est affecté au 22e régiment d'infanterie Cremona et stationné d'abord à Pise puis à Pescia, puis transféré au 182e bataillon de milice territoriale, une unité stationnée dans le Piémont, mais destinée à partir pour le front français. À la gare d'Alexandrie, le commandant de son bataillon l'arme d'un couteau et l'avertit qu'il devra partager ses quartiers dans le train avec une unité de soldats marocains aux mœurs sexuelles étranges et redoutées. Totò, terrifié, tombe malade (selon certaines rumeurs, il aurait improvisé une crise d'épilepsie) et se fait admettre à l'hôpital militaire local, évitant ainsi de partir pour la France. Il reste en observation pendant une courte période et, à sa sortie de l'hôpital, il est incorporé au 88e régiment d'infanterie Friuli stationné à Livourne ; c'est précisément pendant cette période qu'il subit les sévices et les humiliations continuels d'un gradé ; de cette expérience est née la célèbre devise de l'acteur : « Siamo uomini o caporali? » (litt. « Sommes-nous des hommes ou des caporaux ? »).
Les débuts dans la variété
Après son service militaire, il veut devenir officier de marine mais, ne supportant pas la discipline, il s'enfuit de chez lui pour reprendre son activité de macchiettista ; il est engagé par l'impresario Eduardo D'Acierno (son sketch Il bel Ciccillo est devenu célèbre, remis au goût du jour en 1949 dans le film Yvonne la Nuit) et connaît son premier succès à la Sala Napoli, un dancing mineur de la capitale de la Campanie, grâce à une parodie de la chanson d'E. A. Mario Vipera, intitulée Vicolo, qu'il avait autrefois entendue interprétée au Teatro Orfeo par l'acteur Nino Taranto, auquel il demanda s'il pouvait la lui « voler ». Au début des années 1920, Giuseppe De Curtis reconnaît Totò comme son fils et régularise la situation familiale en épousant sa mère. Réunie, la famille s'installe à Rome, où Totò, au grand dam de ses parents, est engagé comme « straordinario » — c'est-à-dire un comédien remplaçant à utiliser occasionnellement et bénévolement — dans la troupe de l'impresario Umberto Capece, un groupe d'acteurs médiocres et indolents. Il entre ainsi dans la commedia dell'arte et se fait particulièrement apprécier du public en incarnant sur scène l'antagoniste de Polichinelle.
Cependant, le jeune homme doit faire quelques sacrifices pour se rendre au théâtre : n'ayant même pas l'argent pour un billet de tramway, il doit partir de Piazza Indipendenza pour se rendre à Piazza Risorgimento, à l'autre bout de la ville ; à cet égard, pendant la saison hivernale, il demande quelques pièces à l'impresario Capece, qui, d'une manière exagérément brusque et inattendue, le renvoie et le remplace instantanément par un autre « straordinario ». L'épisode fut un coup dur pour Totò, qui, consterné, quitta le théâtre à contrecœur après avoir récupéré ses effets. Pendant cette brève période de chômage, Totò est totalement découragé et son moral ne remonte que lorsqu'il parvient à gagner un peu d'argent en se produisant dans de petites salles ; au cours de ces expériences, il décide de se concentrer sur le genre théâtral qu'il aime le plus : la variété. Il envisage de se présenter à l'auteur dramatique napolitain Francesco De Marco (célèbre pour ses représentations théâtrales extravagantes), mais se ravise à la dernière minute, probablement par manque d'assurance.
L'acteur commence à réfléchir à l'idée de se produire seul et décide donc de garder Gustavo De Marco (sans lien de parenté avec le comédien en chef Francesco) comme modèle d'inspiration, que Totò, en s'exerçant devant le miroir, est capable d'imiter sans effort particulier. Dès qu'il se sent prêt, il décide de faire un essai au théâtre Ambra Jovinelli, qui est à l'époque le haut lieu des spectacles de variétés, où se sont produits des artistes comme Ettore Petrolini, Raffaele Viviani, Armando Gill, Gennaro Pasquariello, Alfredo Bambi et De Marco lui-même. Sous le coup de l'émotion, il se présente au propriétaire du théâtre, Giuseppe Jovinelli, un homme rude, connu et respecté pour s'être affronté dans le passé à un petit chef de la pègre locale. La brève entrevue se déroule de manière inattendue et Totò, à sa grande joie et à son incrédulité, est sélectionné. Il débute avec trois macchiettas de De Marco : Il bel Ciccillo, Vipera et Il Paraguay, qui remportent un grand succès auprès du public et suscitent un enthousiasme impensable de la part de Jovinelli29. Le comédien signe un contrat prolongé avec le propriétaire, qui le fait souvent jouer dans diverses parties du spectacle et organise même un match fictif entre lui et le boxeur Oddo Ferretti.
Cependant, la reconnaissance publique obtenue au théâtre ne compense pas le mode de vie de l'artiste : le salaire est très bas et il ne peut même pas s'offrir des vêtements élégants et des accessoires raffinés (auxquels il tient beaucoup) ou une coupe de cheveux distinctive avec des favoris comme ceux de Rodolfo Valentino. À cette époque, il se lie d'amitié avec un barbier, Pasqualino, qui, connaissant le milieu théâtral et indulgent à l'égard de la situation financière du jeune homme, parvient à le faire engager par Salvatore Cataldi et Wolfango Cavaniglia, les propriétaires du teatro Sala Umberto. Totò renouvelle sa garde-robe (qui consistait jusqu'alors en une seule tenue de scène, de plus en plus usée) : un chapeau melon usé, un costume du matin trop grand, une chemise piteuse à col bas, un lacet en guise de cravate, un pantalon court et ample, des chaussettes de couleur et de simples chaussures plates noires. Le soir de la première, l'acteur était à son meilleur, se livrant à des expressions faciales, des pirouettes, des calembours et l'éternelle macchietta de Gustavo De Marco. Au milieu des bis et des applaudissements, l'expérience du Sala Umberto I marque l'intronisation définitive de Totò dans le théâtre de variétés.
Entre 1923 et 1927, il se produit dans les principaux cafés-concerts d'Italie et se fait un nom dans tout le pays. Grâce à l'augmentation de ses revenus, il peut enfin se permettre de porter des vêtements élégants et de soigner davantage son apparence physique, avec des cheveux coiffés et des favoris à la Rodolfo Valentino ; c'est une période faste surtout en ce qui concerne les femmes, avec lesquelles il a une série d'aventures (surtout avec des « sciantosa » et des ballerines), si bien qu'il acquiert bientôt la réputation d'un véritable « coureur de jupons ». Avant de commencer un de ses spectacles, il jetait toujours un coup d'œil dans le public à la recherche de la « belle du jour » à qui il dédierait son spectacle, et qui le plus souvent, après plusieurs soirées, le rejoignait dans sa loge à l'entracte ou à la fin du spectacle.
En 1927, il est engagé par Achille Maresca, propriétaire de deux compagnies différentes ; Totò rejoint d'abord la compagnie dont Isa Bluette, l'une des soubrettes les plus en vogue de l'époque, est prima donna, puis, à partir de 1928, celle d'Angela Ippaviz ; les auteurs sont « Ripp » (Luigi Miaglia) et « Bel Ami » (Anacleto Francini). Dans la première compagnie, il rencontre Mario Castellani, destiné à devenir plus tard l'un de ses partenaires les plus fidèles et les plus appréciés. En 1929, alors qu'il se trouve à La Spezia avec la compagnie d'Achille Maresca, il est contacté par le baron Vincenzo Scala, propriétaire de la billetterie du Teatro Nuovo de Naples, envoyé par l'impresario Eugenio Aulicio pour l'engager comme vedette dans quelques spectacles de Mario Mangini et Eduardo Scarpetta, dont Miseria e nobiltà, Messalina et I tre moschettieri (où il joue D'Artagnan), aux côtés de Titina De Filippo. Messalina est restée particulièrement dans les mémoires du public, Totò ayant improvisé un sketch dans lequel il grimpait le long du rideau en faisant des grimaces et des ricanements aux spectateurs, qui s'extasiaient.
Acteur
En 1922, il s'installe à Rome pour se produire dans des théâtres plus grands. Il se produit dans le genre de l'avanspettacolo, un mélange vaudevillien de musique, de ballet et de comédie précédant l'acte principal (d'où son nom, qui se traduit approximativement par « avant le spectacle »). Il devient un adepte de ces spectacles (également connus sous le nom de rivista – Revue), et dans les années 1930, il fonde sa propre compagnie, avec laquelle il voyage à travers l'Italie. En 1937, il apparaît dans son premier film Fermo con le mani, et joue ensuite dans 96 autres films. La grande majorité de ses films étant essentiellement destinés à mettre en valeur ses performances, beaucoup portent son nom « Totò » dans le titre. Certains de ses films les plus connus sont Fifa e Arena, Totò al Giro d'Italia, Totò Sceicco, Guardie e ladri, Totò e le donne, Totò Tarzan, Totò terzo uomo, Totò a colori (un des premiers films italiens en couleur, 1952, en Ferraniacolor), Big Deal on Madonna Street, Totò, Peppino e la malafemmina La, legge est legge. Les faucons et les moineaux de Pier Paolo Pasolini et l'épisode "Che cosa sono le nuvole" de Caprice Italian Style (ce dernier sorti après sa mort), ont montré ses talents dramatiques.
Au cours de sa vaste carrière cinématographique, Totò a eu l'occasion de jouer aux côtés de pratiquement tous les grands acteurs italiens de l'époque. Il a collaboré avec certains d'entre eux dans plusieurs films, les duos les plus célèbres et les plus réussis étant constitués par Aldo Fabrizi et Peppino De Filippo. De Filippo a été l'un des rares acteurs à voir son nom apparaître dans des titres de films aux côtés de celui de Totò, par exemple dans Totò, Peppino e la malafemmina et Totò e Peppino divisi a Berlino. En partie à cause de l'immoralité radicale et naïve de ses rôles, certains de ses gags les plus épicés ont suscité beaucoup de controverses dans une société à la fois strictement catholique et dirigée par le parti conservateur Democrazia Cristiana (Démocratie chrétienne). Par exemple, le film de Totò de 1964 Che fine ha fatto Totò Baby ? (une parodie de Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?) comprenait une célébration humoristique du cannabis[8] à une époque où les drogues étaient perçues par le public italien comme quelque chose d'exotique, de dépravé et de dangereux.
Écriture
Au cours des années 1950, il a commencé à composer des poèmes. La plus connue est probablement A Livella, dans laquelle un homme riche arrogant et un homme pauvre humble se rencontrent après leur mort et discutent de leurs différences. Totò était également auteur-compositeur : Malafemmena (Femme rebelle), dédiée à sa femme Diana après leur séparation, est considérée comme un classique de la musique populaire napolitaine.
Vie privée
Totò avait la réputation d'être un playboy. Une de ses amantes, la chanteuse et danseuse bien connue Liliana Castagnola], se suicida après la fin de leur relation. Cette tragédie a marqué sa vie. Il a enterré Liliana dans la chapelle de sa famille et a nommé sa fille unique Liliana (née le 10 mai 1933 de sa femme, Diana Bandini Rogliani, qu'il a épousée en 1935). Une autre tragédie personnelle a été la naissance prématurée de son fils Massenzio en 1954. L'enfant est décédé quelques heures plus tard. Il était le fils de la maîtresse de Totò, Franca Faldini. Au cours d'une tournée en 1956, il a perdu la majeure partie de sa vue en raison d'une infection oculaire qu'il avait ignorée pour éviter d'annuler son spectacle et de décevoir ses fans. On peut cependant dire que ce handicap n'a presque jamais affecté son emploi du temps et ses capacités d'acteur.
Décès
Totò est décédé à l'âge de 69 ans le 15 avril 1967 à Rome après une série de crises cardiaques. En raison de la forte demande, pas moins de trois cérémonies funéraires ont eu lieu : la première à Rome, une deuxième dans sa ville natale de Naples et quelques jours plus tard, lors d'une troisième cérémonie organisée par le chef local de la Camorra, un cercueil vide a été porté dans les rues bondées du quartier populaire de Rione Sanità où il est né.
Titres de noblesse
En 1946, lorsque la Consulta Araldica, l’organisme qui conseillait le Royaume d’Italie en matière de noblesse, cessa ses activités, le Tribunal de Naples reconnut ses nombreux titres, si bien que son nom complet fut changé d’Antonio Clemente en Antonio Griffo Focas Flavio Ducas Komnenos Gagliardi de Curtis de Byzance, Son Altesse Impériale, Comte Palatin, Chevalier du Saint-Empire Romain, Exarque de Ravenne, Duc de Macédoine et d’Illyrie, Prince de Constantinople, Cilicie, Thessalie, Pont, Moldavie, Dardanie, Péloponnèse, Comte de Chypre et d’Épire, Comte et Duc de Drivasto et Durazzo. Pour quelqu’un né et élevé dans l’un des quartiers les plus pauvres de Naples, cela a dû être un exploit, mais en revendiquant ces titres (à l’époque, ils n’avaient plus de sens), le comédien les a également tournés en dérision pour leur inutilité intrinsèque. En fait, lorsqu'il n'utilisait pas son nom de scène Totò, il se faisait généralement appeler Antonio de Curtis.
Récompenses
- Festival de Cannes
- 1966 – Mention spéciale pour son interprétation dans Des oiseaux, petits et gros
- Ruban d'argent
- 1952 – Meilleur acteur dans Gendarmes et Voleurs
- 1966 – nomination au Meilleur acteur dans un second rôle per La Mandragore
- 1967 – Meilleur acteur pour Des oiseaux, petits et gros
- Globo d'oro
- 1966 – Meilleur acteur pour Des oiseaux, petits et gros
- ANICA
- 1959 : Targa d'oro
- Grolla d'oro
- 1961 : prix pour l'ensemble de sa carrière (jamais décerné)
Totò a joué dans pas moins de 97 films pour le grand écran de 1937 à sa mort en 1967, pour une moyenne de plus de 4 par an (un chiffre qui ne tient pas compte de son interruption pendant la guerre). Il a travaillé avec 42 réalisateurs différents, ceux avec lesquels il a produit le plus étant Mario Mattoli (16 films), Steno (14 films), Camillo Mastrocinque (11 films), Sergio Corbucci (7 films), Mario Monicelli (7 films) et Carlo Ludovico Bragaglia (6 films). Au total, ses films ont été visionnés par 270 millions de spectateurs en Italie. Il tient toujours dans ses films le rôle de protagoniste, à l'exception de son rôle de figurant dans Le Jour le plus court (1962) ; il y a également dans sa filmographie neuf films à sketches dans lesquels il ne joue que dans l'un des sketches, à part dans Caprice à l'italienne (1967) où il figure dans deux sketches ; le cas de Jeux d'adultes (1967) dans lequel il n'a tourné qu'une première scène d'enterrement le 13 avril avant de décéder le surlendemain est particulier. En outre, il faut également tenir compte de neuf films pour la télévision dans la série Tutto Totò d'après une idée de Mario Castellani, qui sont sortis après sa mort, ainsi que de quelque 46 projets qui n'ont jamais été réalisés.
Filmographie
- 1935 : Fermo con le mani de Gero Zambuto : comte Totò di Torretora
- 1937 : Animali pazzi de Carlo Ludovico Bragaglia : baron Tolomeo dei Tolomei
- 1940 : Totò, apôtre et martyr (San Giovanni decollato) d'Amleto Palermi et Giorgio Bianchi : maître Agostino Miciacio
- 1941 : L'allegro fantasma d'Amleto Palermi
- 1943 : Due cuori fra le belve de Giorgio Simonelli
- 1943 : Arcobaleno, film perdu de Giorgio Ferroni
- 1945 : Il ratto delle Sabine de Mario Bonnard
- 1947 : Les Deux Orphelins (I due orfanelli) de Mario Mattoli avec Luigi Almirante : Gasparre
- 1948 : Totò au Tour d'Italie (Totò al giro d'Italia) de Mario Mattoli
- 1948 : Arènes en folie (Fifa e arena) de Mario Mattoli
- 1949 : Yvonne la Nuit de Giuseppe Amato : Nino, le fantaisiste
- 1949 : L'Empereur de Capri (L'imperatore di Capri) de Luigi Comencini
- 1949 : Les Pompiers chez les pin-up (I pompieri di Viggiù) de Mario Mattoli
- 1949 : Totò cherche un appartement (Totò cerca casa) de Mario Monicelli et Steno
- 1949 : Totò le Moko de Carlo Ludovico Bragaglia
- 1950 : Naples millionnaire (Napoli milionaria) d'Eduardo De Filippo : Pasquale Miele
- 1950 : Deux Légionnaires au harem (Totò sceicco) de Mario Mattoli
- 1950 : Quarantasette morto che parla de Carlo Ludovico Bragaglia
- 1950 : Figaro qua, Figaro là de Carlo Ludovico Bragaglia
- 1950 : Les Six Femmes de Barbe Bleue (Le sei mogli di Barbablù) de Carlo Ludovico Bragaglia
- 1950 : Totò cherche une épouse (Totò cerca moglie) de Carlo Ludovico Bragaglia
- 1950 : Totò Tarzan (Tototarzan) de Mario Mattoli
- 1951 : Gendarmes et Voleurs (Guardie e ladri) de Mario Monicelli et Steno : Ferdinando Esposito
- 1951 : Sette ore di guai de Marcello Marchesi et Vittorio Metz
- 1951 : Totò e i re di Roma de Mario Monicelli et Steno
- 1951 : Totò terzo uomo de Mario Mattoli
- 1952 : Totò et les femmes (Totò e le donne) de Mario Monicelli et Steno
- 1952 : Totò en couleurs (Totò a colori) de Steno
- 1953 : Il più comico spettacolo del mondo de Mario Mattoli
- 1953 : Un turco napoletano de Mario Mattoli
- 1953 : Totò, Peppino e una di quelle d'Aldo Fabrizi
- 1953 : L'uomo, la bestia e la virtù de Steno : professeur Paolino
- 1954 : L'Or de Naples (L'oro di Napoli) de Vittorio De Sica, segment La Gouape (Il guappo) : Don Saverio Petrillo
- 1954 : Où est la liberté ? (Dov'è la libertà ?) de Roberto Rossellini : Salvatore Lojacono
- 1954 : Misère et Noblesse (Miseria e nobiltà) de Mario Mattoli
- 1954 : Quelques pas dans la vie (Tempi nostri) d'Alessandro Blasetti et Paul Paviot
- 1954 : Il medico dei pazzi de Mario Mattoli
- 1954 : Questa è la vita segment La patente de Luigi Zampa
- 1954 : Totò en enfer (Totò all'inferno) de Camillo Mastrocinque
- 1954 : Totò cerca pace de Mario Mattoli
- 1954 : Les Trois Voleurs (I tre ladri) de Lionello De Felice
- 1955 : Cette folle jeunesse (Racconti romani) de Gianni Franciolini
- 1955 : Carrousel des variétés (Carosello del varietà) d'Aldo Bonaldi et Aldo Quinti
- 1955 : Il coraggio de Domenico Paolella
- 1955 : Destinazione Piovarolo de Domenico Paolella
- 1955 : Siamo uomini o caporali de Camillo Mastrocinque
- 1955 : Totò e Carolina de Mario Monicelli
- 1956 : Totò faux-monnayeur (La banda degli onesti) de Camillo Mastrocinque
- 1956 : Totò quitte ou double (Totò lascia o raddoppia?) de Camillo Mastrocinque
- 1956 : Totò, Peppino et les hors-la-loi (Totò, Peppino e i fuorilegge) de Camillo Mastrocinque
- 1956 : Totò, Peppino et la danseuse (Totò, Peppino e... la malafemmina) de Camillo Mastrocinque
- 1957 : Dites 33 (Totò, Vittorio e la dottoressa) de Camillo Mastrocinque
- 1958 : La loi, c'est la loi (La legge è legge) de Christian-Jaque : Giuseppe La Paglia
- 1958 : Le Pigeon (I soliti ignoti) de Mario Monicelli : Dante Cruciani
- 1958 : Totò nella luna de Steno
- 1958 : Mon gosse (Totò e Marcellino) d'Antonio Musu
- 1958 : Jambes d'or (Gambe d'oro) de Turi Vasile et Antonio Margheriti
- 1958 : Parisien malgré lui (Totò a Parigi) de Camillo Mastrocinque
- 1958 : Totò, Peppino et les Fanatiques (Totò, Peppino e le fanatiche) de Mario Mattoli
- 1959 : Fripouillard et Cie (I tartassati) de Steno
- 1959 : I ladri de Lucio Fulci
- 1959 : Débrouillez-vous ! (Arrangiatevi) de Mauro Bolognini
- 1959 : La cambiale de Camillo Mastrocinque
- 1959 : Totò à Madrid ou Un coup fumant (Totò, Eva e il pennello proibito) de Steno
- 1960 : Totò, Fabrizi e i giovani d'oggi de Mario Mattoli
- 1960 : Chi si ferma è perduto de Sergio Corbucci
- 1960 : Le Lit pour trois (Letto a tre piazze) de Steno
- 1960 : Nous les durs ! (Noi duri) de Camillo Mastrocinque
- 1960 : Larmes de joie (Risate di gioia) de Mario Monicelli
- 1960 : Signori si nasce de Mario Mattoli
- 1961 : Totò, Peppino e... la dolce vita de Sergio Corbucci
- 1961 : Les Deux Brigadiers (I due marescialli) de Sergio Corbucci
- 1961 : Son Excellence est restée dîner (Sua Eccellenza si fermò a mangiare) de Mario Mattoli
- 1961 : Totò l'Embrouille (Totòtruffa 62) de Camillo Mastrocinque
- 1962 : Les Deux Colonels (I due colonnelli) de Steno
- 1962 : Le Jour le plus court (Il giorno più corto) de Sergio Corbucci
- 1962 : L'Amnésique de Collegno (Lo smemorato di Collegno) de Sergio Corbucci
- 1962 : Totò contre Maciste (Totò contro Maciste) de Fernando Cerchio
- 1962 : Totò diabolique (Totò diabolicus) de Steno
- 1962 : Totò la nuit (Totò di notte n. 1) de Mario Amendola
- 1962 : Totò et Peppino séparés à Berlin (Totò e Peppino divisi a Berlino) de Giorgio Bianchi
- 1963 : Il comandante de Paolo Heusch
- 1963 : Le Religieux de Monza (Il monaco di Monza) de Sergio Corbucci
- 1963 : Les Motorisées (Le motorizzate) de Marino Girolami
- 1963 : Gli onorevoli de Sergio Corbucci
- 1963 : Totò contre les quatre (Totò contro i quattro) de Steno
- 1963 : Totò et Cléopâtre (Totò e Cleopatra) de Fernando Cerchio
- 1963 : Totò sexy de Mario Amendola
- 1964 : Ah ! Les Belles Familles (Le belle famiglie) d'Ugo Gregoretti
- 1964 : Che fine ha fatto Totò Baby? d'Ottavio Alessi
- 1964 : Totò contre le pirate noir (Totò contro il pirata nero) de Fernando Cerchio
- 1964 : Totò d'Arabia de José Antonio de la Loma
- 1965 : Les Amants latins (Gli amanti latini) de Mario Costa
- 1965 : La Mandragore (La mandragola) d'Alberto Lattuada
- 1965 : Rita, la figlia americana de Piero Vivarelli
- 1966 : Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini) de Pier Paolo Pasolini, rôle d'Innocenti Totò / frère Cicillo
- 1966 : Les Sorcières (Le streghe), segment La Terre vue de la Lune (La Terra vista dalla luna) de Pier Paolo Pasolini : Ciancicato Miao
- 1966 : Opération San Gennaro (Operazione San Gennaro) de Dino Risi
- 1967 : Jeux d'adultes (Il padre di famiglia) de Nanni Loy : l'homme au cimetière (non crédité)3
- 1968 : Caprice à l'italienne (Capriccio all'italiana), segment Le Monstre du dimanche (Il mostro della domenica) de Steno : Anziano père, et segment Que sont les nuages ? (Che cosa sono le nuvole ?) de Pier Paolo Pasolini : Iago
- 1953 : Dieci anni della nostra vita de Romolo Marcellini
- 1955 : Carrousel des variétés (Carosello del varietà) d'Aldo Bonaldi et Aldo Quinti
- 1962 : L'italiano ha 50 anni de Franca Maria Trapani
- 1964 : Risate all'italiana de plusieurs réalisateurs
- 1968 : Totò story de Mario Mattoli et Camillo Mastrocinque
- 1976 : Un sorriso, uno schiaffo, un bacio in bocca de Mario Morra
- 1977 : Kolossal - i magnifici macisti de Mario Morra et Antonio Avati
- 1978 : Totò, une anthologie (Antologia di Totò) de plusieurs réalisateurs
- 1980 : SuperTotò de Brando Giordani et Emilio Ravel
- 1947 : La Belle Esclave (Slave Girl) de Charles Lamont : voix de Gobbone, le chameau qui raconte les événements du film
- 1952 : Totò en couleurs (Totò a colori) de Steno
- 1954 : Il medico dei pazzi de Mario Mattoli
- 1954 : Totò en enfer (Totò all'inferno) de Camillo Mastrocinque
- 1955 : Siamo uomini o caporali de Camillo Mastrocinque
- 1955 : Il coraggio de Domenico Paolella
- 1961 : Les Deux Brigadiers (I due marescialli) de Sergio Corbucci
- 1967 : Il tuttofare de Daniele D'Anza
- 1967 : La scommessa de Bruno Corbucci
Télévision
- 1967 : Il latitante de Daniele D'Anza : Gennaro Lapezza
- 1967 : Il tuttofare de Daniele D'Anza : Rosario De Gennaro
- 1967 : Il grande maestro de Daniele D'Anza : Mardoccheo Stonatelli
- 1967 : Don Giovannino de Bruno Corbucci : Barnaba Parmiggiani
- 1967 : La scommessa de Bruno Corbucci : Oberdan Lo Cascio
- 1967 : Totò ciak de Bruno Corbucci : l'agent secret
- 1967 : Totò a Napoli de Bruno Corbucci et Mario Amendola : le guide
- 1967 : Totò yè yè de Bruno Corbucci et Mario Amendola : le violoncelliste
- 1967 : Premio Nobel de Michele Galdieri et Bruno Corbucci : Serafino Bolletta
- Totò a Natale de Bruno Corbucci — inédit / film perdu
Théâtre
De 1928 à 1957 (année où il doit quitter la scène à cause de sa maladie oculaire), Totò met en scène une quarantaine de spectacles entre comédies et pièces d'avant-garde (jusqu'en 1939), ainsi que douze « grandes revues » dans les années 1940 et 1950. À partir de 1931, Totò se manifeste aussi souvent en tant qu'auteur. Cette liste ne comprend pas non plus tous les titres des spectacles antérieurs à 1928 (en particulier à partir de 1922), joués avec la troupe de Giuseppe Jovinelli et à la Sala Umberto de Rome.
- 1928 : Madama Follia, de Ripp (Luigi Miaglia) et Bel Ami (Anacleto Francini) ;
- 1928 : Il Paradiso delle donne, de Ripp et Bel Ami ;
- 1928 : Mille et una donna, de Ripp et Bel Ami ;
- 1928 : Girotondo, de Ripp et Bel Ami ;
- 1928 : Peccati... et poi Virtudi, de Masera (Marchesotti, Segurini et Rapetti).
- 1928 : Sì, sì, Susette, de Ripp et Bel Ami ;
- 1928 : La stella del Charleston, de Giovanni Manca et Refrain ;
- 1929 : Monna Eva, de Paolo Reni ;
- 1929 : La giostra dell'amore, de Cherubini, Armando Fragna et Cesare Andrea Bixio.
- 1929 : Messalina, de Kokasse (pseudonyme de Mario Mangini) et Mascaria (pseudonyme de Maria Scarpetta, fille d'Eduardo Scarpetta) ;
- 1929 : Lo balcone de Rusinella , d'Eduardo Scarpetta ;
- 1929 : Santarellina, d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy. Réduction par Mario Mangini ;
- 1929 : Miseria et nobiltà, d'Eduardo Scarpetta ;
- 1929 : Amore et cinema, de Carlo Mauro ;
- 1929 : Il processo de Mary De' Can, de Carlo Mauro ;
- 1929 : Bacco, Tabacco et Venere, de Mario Mangini et Carlo Mauro
- 1930 : I tre moschettieri, de Kokasse.
- 1931 : La vile seduttrice, de Ripp et Bel Ami ;
- 1931 : La vergine de Budda, premier avanspettacolo écrit par Antonio De Curtis, Totò.
- 1932 : Colori nuovi, écrit par Antonio De Curtis et Guglielmo Inglese ;
- 1932 : Ridi che ti passa, écrit par Antonio De Curtis et Guglielmo Inglese ;
- 1932 : Era lui, sì... sì...! Era lei, no... no...!, d'Antonio De Curtis et Guglielmo Inglese ;
- 1932 : La vergine indiana, écrit par Antonio De Curtis ;
- 1932 : Totò, Charlot per amore, écrit par Antonio De Curtis ;
- 1933 : Al Pappagallo (Compagnie de riviste de Totò) ;
- 1933 : Se quell'evaso fossi io, de Bel Ami ;
- 1933 : Questo non è sonoro, de Tramonti (pseudonyme de Paolo Rampezzotti) ;
- 1933 : Il mondo è tuo, écrit par Antonio De Curtis et Cliquette (pseudonyme de Diana Rogliani, l'épouse de Totò) ;
- 1933 : La banda delle gialle, de Tramonti ;
- 1933 : Dalla calza al dollaro, de Tramonti ;
- 1933 : Il grand'Otello, de Bel Ami ;
- 1934 : La mummia vivente, de Bel Ami et Tramonti ;
- 1934 : I tre moschettieri, de Mario Mangini et Tramonti ;
- 1935 : Belle o brutte mi piaccion tutte, de Guglielmo Inglese et Tramonti ;
- 1936 : 50 milioni... c'è da impazzire!, écrit par Antonio De Curtis et Guglielmo Inglese ;
- 1936 : Una terribile notte, de Mario Mangini ;
- 1937 : Dei due chi sarà, écrit par Antonio De Curtis ;
- 1937 : Uomini a nolo, écrit par Antonio De Curtis et Bel Ami ;
- 1937 : Novanta fa la paura, écrit par Antonio De Curtis ;
- 1938 : Se fossi un Don Giovanni, écrit par Antonio De Curtis ;
- 1938 : L'ultimo Tarzan, écrit par Antonio De Curtis ;
- 1938 : Accade una notte che..., écrit par Antonio De Curtis ;
- 1939 : Fra moglie et marito, la suocera et il dito, dernier avanspettacolo écrit par Antonio De Curtis.
- 1940-1941 : Quando meno te l'aspetti..., écrit par Michele Galdieri et mis en scène par Compagnia Grandi Riviste Totò ;
- 1941-1942 : Volumineide, écrit par Michele Galdieri et mis en scène par Compagnia Teatrale Errepi de Remigio Paone ;
- 1942-1943 : Orlando curioso, écrit par Michele Galdieri et mis en scène par Compagnia Teatrale Errepi de Remigio Paone ;
- 1943-1944 : Aria nuova, écrit par Antonio De Curtis et mis en scène par Compagnia Totò organisé par Antonio De Curtis et Elio Gigante ;
- Che ti sei messo in testa?, écrit par Michele Galdieri juste avant la Libération de Rome (4 juin 1944) et mis en scène par Compagnia Grandi Riviste Totò-Magnani ;
- 1944-1945 : Con un palmo de naso, écrit par Michele Galdieri subito dopo la liberazione de Roma, et mis en scène par Compagnia Grandi Riviste Totò-Magnani ;
- Imputati... alziamoci!, écrit par Michele Galdieri et mis en scène par Compagnia Totò-D'Albert de Remigio Paone ;
- 1945-1946 : Un anno dopo, écrit par Oreste Biancoli et mis en scène par Compagnia Totò-D'Albert de Remigio Paone, avec Lucy D'Albert, Vittorio Caprioli et Alberto Bonucci ;
- 1946-1947 : Eravamo sette sorelle écrit par Aldo De Benedetti et Michele Galdieri et mis en scène par Compagnia Totò de Romagnoli ;
- Ma se ci toccano nel nostro debole... écrit par Nelli, Mangini, Garinei & Giovannini et mis en scène par Compagnia Totò de Romagnoli ;
- 1947-1948 : C'era una volta il mondo, écrit par Michele Galdieri et mis en scène par Compagnia Spettacolo Errepi de Remigio Paone, présenté par la Compagnia Totò-Barzizza ;
- 1949-1950 : Bada che ti mangio!, écrit par Michele Galdieri et Antonio De Curtis et mis en scène par Compagnia Spettacoli Errepi de Remigio Paone, présentant la Grande Compagnia de Riviste Totò-Barzizza-Giusti ;
- 1956-1957 : A prescindere, écrit par Nelli et Mangini et mis en scène par la Compagnia Spettacoli Errepi de Remigio Paone présentant la Compagnia Totò-Yvonne Menard (la dernière revue de Totò, interrompue en raison de la grave maladie oculaire de l'humoriste en mai 1957, au Teatro Politeama de Palerme).
Poésie
- 'A livella (La livella)
- 'A passiona mia erano 'e rrose (La mia passione erano le rose)
- Uocchie 'ncantatore (Occhio incantatore)
- 'Ncantesimo (Incantesimo)
- Esempio
- Calannario
- Essa
- La donna
- Ma che dulore (Ma che dolore)
- 'O sole (Il sole)
- A Franca
- Preghiera del clown
- 'A vita è ingiusta (La vita è ingiusta)
- Tutto è finito
- Chi è ll'ommo (Chi è l'uomo)
- 'E dduje 'nnammurate (I due innamorati)
- Riflessione
- 'A 'mmasciata (L'ambasciata)
- Statuina a Francesca
- 'A femmena (La femmina)
- Pe nun te scurdà cchiù (Per non scordarti più)
- Viola d'ammore (Viola d'amore)
- Siamo uomini o caporali
- Cuore
- 'A cchiu' bella (La più bella)
- Ho bisogno di rivederti
- 'O piso (Il peso)
- Che me manca!
- Donna Amalia
- Pe sta vicino a tte (Per stare vicino a te)
- La società
- Napule, tu e io (Napoli, tu e io)
- 'O saccio sultant'io (Lo so soltanto io)
- Passione
- Il dramma di Don Ciccio Caccavalle
- 'A cchiu' sincera (La più sincera)
- Nu iuorno all'intrasatta (Un giorno all'improvviso)
- All'intrasatta... (All'improvviso)
- Ricunuscenza (Riconoscenza)
- 'A mundana (La prostituta)
- Dick
- Zuoccole, tammorre e femmene (Zoccoli, tamburi e donne)
- Si fosse n'auciello (Se fossi un uccello)
- 'Ngiulina (Angelina)
- Balcune e llogge (Balconi e logge)
- Ll'ammore (L'amore)
- Uocchie ca mme parlate (Occhi che mi parlate)
- 'A statuetta (La statuetta)
- 'A cunzegna (La consegna)
- Ammore perduto (Amore perduto)
- 'A nnammurata mia (La mia fidanzata)
- Core analfabeta (Cuore analfabeta)
- 'E ccorna (Le corna)
- 'O schiattamuorto (Il becchino)
- Felicità
- 'A vita (La vita)
- Il fine dicitore
- Bianchina
- 'E pezziente (I pezzenti)
- 'A speranza (La speranza)
- Il cimitero della civiltà
- Sarchiapone e Ludovico
- L'indesiderabile
- L'acquaiola
Chansons
La liste des chansons écrites (et pour certaines interprétées) par Totò est la suivante :
- La mazurka dei vent'anni, chantée par Totò dans le film Totò, apôtre et martyr (1940)
- Margherita, chantée par Totò dans le film L'allegro fantasma (1941)
- Girotondo, chantée par Totò avec le Trio Primavera dans le film L'allegro fantasma (1941)
- La mazurka di Totò, chantée par Totò dans le film Totò le Moko (1949)
- Ischia mia, chantée par Giacomo Rondinella (1951)
- Malafemmena, chantée par plusieurs artistes, dont Giacomo Rondinella, Roberto Murolo, Lina Sastri, Fausto Leali, Franco Simone e James Senese (1951). Elle est également chantée par Teddy Reno dans le film Totò, Peppino et la danseuse (1956). Même Gabriella Ferri l'a chantée dans un épisode de l'émission de variétés de la Rai Mazzabubù (1975).
- Nun si 'na femmena, chantée par Totò dans le film Totò terzo uomo (1951)
- Sulo, chantée par Giacomo Rondinella (1951)
- Casa mia, chantée par Totò et Giacomo Rondinella dans le film Où est la liberté ? (1952)
- Comme a nu' carcerato (2e prix Festival Cava dei Tirreni 1952 ; chantée par De Curtis, Nello Franzese, Porcaro)
- Me diciste 'na sera (1952 ; de De Curtis, Nello Franzese, Porcaro)
- A chi non lo sapesse, chantée par Giacomo Rondinella (1952)
- Isola d'oro, chantée par Giacomo Rondinella (1952)
- Uocchie ca me parlate, chantée par Totò dans le film Où est la liberté ? (1952)
- Non voglio amare più, chantée par Giacomo Rondinella (1952)
- Me songo annammurato, chantée par Totò dans le film Où est la liberté ? (1952)
- Margellina blu, chantée par Franco Ricci (1953)
- Carme' Carme', chantée par Nicola Maldacea Jr. dans le film Un turco napoletano (1953)
- Ddoje strade, chantée par Amedeo Pariante (1953)
- Nemica, chantée par Roberto Murolo (1954)
- Con te, chantée par Natalino Otto, Achille Togliani et L. Morosini (1954), présentée au Festival de Sanremo 1954 (également chantée en espagnol en 1967 par Ernesto Bonino)
- Aggio perduto 'ammore, chantée par Roberto Murolo (1954)
- Abbracciato cu' tte, chantée par Achille Togliani dans le film Destinazione Piovarolo (1955)
- Luntano 'a te, chantée par Franco Ricci (1955)
- Tu si tutto pe' mme, chantée par Achille Togliani (1955)
- Core analfabeta, chantée par Totò dans le film Siamo uomini o caporali (1955)
- Che me diciste a 'ffa, chantée par Fausto Cigliano (1956)
- Miss, mia cara miss, chantée par Totò dans le film Parisien malgré lui (1958)
- Mariarosa, chantée par Claudio Villa (1960)
- Geppina Gepi, chantée par Totò e Anna Magnani dans le film Larmes de joie (1960)
- Rapallo, chantée par Achille Togliani (1961)
- Le Lavandou, chantée par Achille Togliani (1961)
- Filomè, chantée par Nino Taranto (1961)
- Piccerella, piccerè, chantée par Nino Taranto (1961)
- L'ammore avesse 'a essere, chantée par T. Pane (1962)
- Baciami, chantée par Totò et Mina dans le programme Rai Studio Uno (1965)
- Veleno, chantée par Totò et The Rokes dans le film Rita, la figlia americana (1965)
- Carmè, Carmè, chantée par Totò et Ninetto Davoli dans le film Des oiseaux, petits et gros (1966)
- Il bel Ciccillo, chantée dans le film Yvonne la Nuit
- Marcello il bello
- Nel paese dei balocchi, chantée avec Mario Castellani
Article Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tot%C3%B2#Filmographie