Forza Italia (« Allez l’Italie ») est un parti politique italien, créé en 1994 par Silvio Berlusconi et dissous le 27 mars 2009 dans Le Peuple de la liberté. Ancré au centre-droit, il a fait partie des coalitions du Pôle des libertés, de la Maison des libertés, puis du Peuple de la liberté. En été 2013, Berlusconi décide de renommer le Peuple de la liberté en Forza Italia, ce qui se confirme en octobre et est rendu officiel le 16 novembre 2013.
Forza Italia! Association pour le bon gouvernement a été formée, au bureau du notaire Roveda à Milan, le 29 juin 1993 par des professionnels bien connus, certaines entreprises incluses dans contrôlée par Fininvest, et par d'autres proches du propriétaire du groupe, Silvio Berlusconi. Parmi eux figurent alors Marcello Dell'Utri, Antonio Martino, Gianfranco Ciaurro, Mario Valducci, Antonio Tajani, Cesare Previti et Giuliano Urbani. Le nom a été inspiré par le slogan Forza Italia! utilisé dans la campagne électorale des démocrates-chrétiens en 1987, organisée par Marco Mignani.
Silvio Berlusconi, homme d'affaires, se met à intervenir sur des sujets politiques à partir de 1992. Le 19 mars 1993, il déclare être préoccupé par la situation politique. Le 10 mai, il préside la conférence "Changer pour . renaître: de nouvelles idées, de nouvelles personnes", qui rend plus perceptible le projet de parti envisagé par Berlusconi. Berlusconi semble envisager une implication progressive et ménage alors une certaine discrétion, mais des rumeurs fuitent, comme celle qui annonce que Giuliano Urbani sera l'idéologue du futur mouvement berlusconiste.
Forza Italia obtient 6 806 245 voix (20,93 %) lors des élections européennes de 2004 soit 16 députés sur 78, alors qu’il avait obtenu 7 829 624 votes (25,17 %) en juin 1999 (22 députés sur 87). À la suite des élections régionales d’avril 2005, il ne gouvernait plus que trois régions (sur 20). Lors des élections générales italiennes de 2006, bien qu’ayant perdu environ 6 points à la Chambre des députés (par rapport aux élections législatives de 2001), ce parti obtient 23,7 % des voix (soit 9 millions de votants) à la Chambre, juste derrière L'Olivier, et quasiment le même score de 24 % au Sénat (8,2 millions de voix dans le scrutin national). Il comprend 140 députés (− 28, y compris les élus à l’étranger) et 79 sénateurs (+ 3). Auparavant, Forza Italia disposait, jusqu’en 2005, de 76 sénateurs au Sénat de la République et de 173 députés (sur 178 élus en 2001) à la Chambre.
À l’automne 2007, la dissolution du parti est orchestrée par Silvio Berlusconi, prenant acte des derniers échecs, tant du point de vue électoral après l’arrivée du gouvernement Prodi que de celui des divergences des partis de la droite italiennes. La disparition de Forza Italia voit la création officielle du Peuple de la liberté (Il Popolo della Libertà), destiné à rassembler les différents courants de l’opposition et s’assurer une majorité de droites lors des élections futures. Toutefois, à la fin novembre, les démocrates chrétiens de l’UDC (Unione dei Demo-Cristiani) et les séparatistes de la Ligue du Nord (Lega del Nord, ancienne Ligue lombarde) ne souhaitaient pas rejoindre Berlusconi. Plusieurs déclarations controversées de collaborateurs de justice (Gaspare Spatuzza, Nino Giuffrè, ou encore Massimo Ciancimino, fils de l’ex-maire de Palerme Vito Ciancimino) ont agité la sphère politique italienne fin 2009–début 2010, en prétendant qu’un pacte entre la mafia et Forza Italia aurait été passé en 1993. Le cofondateur du parti Marcello Dell'Utri a été condamné en 2014 à 7 ans de prison pour complicité avec la mafia.
La nouvelle Forza Italia, annoncé en juin 2013, a été lancé le 18 septembre et le PdL a été officiellement dissoute dans la nouvelle Forza Italia le 16 novembre. Le jour avant, un groupe de dissidents (principalement des chrétiens-démocrates), dirigé par le protégé de Berlusconi Angelino Alfano, avait cassé en annonçant la fondation de un nouveau parti appelé Nouveau Centre-droit (NCD). Un autre groupe de membres PdL, dirigé par l'ancien maire de Rome Gianni Alemanno, avait quitté pour former le groupe Italie Première et discutent d'une fusion avec Frères d'Italie - Centre-droit national. Selon Berlusconi, le PdL deviendrait une coalition de partis de centre droit, y compris la nouvelle Forza Italia, le Nouveau Centre-droit, une nouvelle tenue conservatrice (avec Gianni Alemanno et Frères d'Italie - Centre-droit national), et la Ligue du Nord.