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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Sveriges Socialdemokratiska Arbetareparti (SAP)

Le Parti social-démocrate suédois des travailleurs (Sveriges Socialdemokratiska Arbetareparti ou SAP), communément appelé « Les sociaux-démocrates » (Socialdemokraterna) est un parti politique suédois de type social-démocrate fondé en 1889. C’est le plus ancien et, de manière systématique depuis 1917, le premier parti politique en Suède. Son symbole traditionnel est une rose rouge, une idée qu’on pense de Fredrik Ström.

Hjalmar Branting - Per Albin Hansson Hjalmar Branting - Per Albin Hansson

Hjalmar Branting - Per Albin Hansson

L’idéologie du SAP est, en théorie, une révision du marxisme orthodoxe. Son programme a été très tôt qualifié de social-démocrate ou relevant du socialisme démocratique. Ses membres soutiennent une vaste politique sociale fondée sur la fiscalité. Ces derniers temps, ils sont devenus de fervents partisans du féminisme, de diverses formes d’égalité et d’équité, et dénoncent fermement toutes les formes de discrimination et de racisme. Le SAP était au pouvoir presque sans discontinuité entre 1928 et 1996. Göran Persson était son premier secrétaire, et en même temps le premier ministre du pays, du 22 mars 1996 jusqu’à sa défaite aux élections générales du 17 septembre 2006. Membre de l’opposition, il est aujourd’hui dirigé par Håkan Juholt.

À l’issue des élections générales suédoises de 2006, le SAP a obtenu le plus mauvais score de son histoire au niveau national depuis l’instauration du suffrage universel. Avec seulement 35 % des voix, il reste le premier parti mais perd le scrutin face à l’opposition de centre-droit, coalisée au sein de l’Alliance pour la Suède. Les voix ayant manqué aux sociaux-démocrate lors de ces élections ont été celles des retraités (en baisse de 10 % par rapport aux élections de 2002) et des ouvriers (en baisse de 5 %). Le résultat de l’addition des suffrages obtenus par le SAP et son allié historique, le Parti de la gauche parmi les Suédois d’origine étrangère s’est effondré de 73 % en 2002 à 48 % en 2006. Dans le comté de Stockholm, fief historique de la bourgeoisie, seuls 23 % des habitants ont voté social-démocrate. C’est un facteur très important à prendre en compte, le comté de Stockholm étant le plus peuplé et le plus dynamique du pays.

Actuellement, le Parti social-démocrate compte environ 125 000 membres, dont environ 2 540 associations locales et environ 500 autres associations diverses. Les origines sociales des membres sont diverses, mais les ouvriers et les employés du secteur public sont les plus nombreux. Le parti entretient des rapports historiques avec la Confédération suédoise des syndicats (Landsorganisationen i Sverige communément appelé LO), mais en tant qu’organe corporatiste, le Parti social-démocrate a formé un compromis politique dans la médiation avec les fédérations patronales (en particulier la Confédération des entreprises suédoises et de ses prédécesseurs), ainsi qu’avec les fédérations syndicales. Le parti est membre de l’Internationale socialiste, du Parti des socialistes européens et du SAMAK (Arbettarrörelsens nordiske samarbejdskommitté, une association de partis sociaux-démocrates nord-européens). Le 7 décembre 2008, le Parti social-démocrate et les deux autres partis de la gauche parlementaire suédoise, le Parti de gauche et les Verts, ont formé leur propre coalition, baptisée « Les Rouges-verts », en vue des élections générales de 2010.

Depuis son arrivée au pouvoir, l’idéologie et les politiques menées par le Parti social-démocrate ont eu une forte influence sur la politique suédoise. L’idéologie sociale-démocrate suédoise est en partie une conséquence de la forte et bien organisée émancipation de la classe ouvrière dans les années 1880 et 1890, de la tempérance et des mouvements religieux, par le biais desquels les paysans et les organisations de travailleurs ont pénétré très tôt les structures étatiques et ouvert la voie à la mise en place de politiques électorales. Ces mouvements ont fortement influencé la formation des fondamentaux du système partisan suédois, au moins en partie, la classe ouvrière et ses organisations ayant beaucoup moins connu la répression que d’autres pays, comme aux États-Unis. Ainsi, l’idéologie sociale-démocrate suédoise est fortement influencée par une longue tradition socialiste et par le désir d’épanouissement individuel. Cela a amené Gunnar Adler-Karlsson (1967) à affirmer que la réussite du Parti social-démocrate est liée aux efforts de ses membres pour priver le roi de tout pouvoir tout en lui accordant un rôle politique honorifique : « Sans dangereuses et néfastes luttes internes […] Au bout de quelques décennies, ils (les capitalistes) deviendront, peut-être comme les rois, des symboles d’un développement étatique inférieur passé ». Cependant, jusqu’à présent, cette ambition ne s’est pas matérialisée.

Le libéralisme a aussi fortement imprégné l’idéologie sociale-démocrate. Il a notamment orienté les objectifs sociaux-démocrates vers la question de la sécurité, lorsque Tage Erlander, Premier ministre de 1946 à 1969, a décrit la sécurité comme étant « un problème trop grave pour que l’individu puisse le résoudre seulement avec son propre pouvoir ». Durant les années 1980, quand le néo-libéralisme et le néo-conservatisme ont commencé à offrir une alternative, prônant des politiques farouchement pro-capitalistes, le SAP s’est résolu à accepter le capitalisme, en acceptant de partager les objectifs d’augmentation de la croissance économique et de limitation des frictions sociales avec les partis de droite. Pour de nombreux sociaux-démocrates, le marxisme avait de toute manière échoué à garantir la possibilité de changer le monde pour le rendre plus juste et garantir un avenir meilleur. En 1889, Hjalmar Branting, Premier secrétaire du SAP depuis sa création jusqu’à sa mort en 1925, affirmait : « Je crois que les travailleurs ont plus intérêt […] à faire pression pour l’obtention de réformes permettant un renforcement de leur position, plutôt que de dire que seule une révolution peut les aider ». 

Certains observateurs ont fait valoir que cette libéralisation du parti a contribué à renforcer l’orientation néolibérale des politiques et des idéologies, renforçant de fait le pouvoir des plus puissants acteurs du marché. Dans cette logique, les économistes néoclassiques ont fermement encouragé le Parti social-démocrate à capituler devant le capital et la plupart de ses préférences traditionnelles et prérogatives, avec leur terme de « relations industrielles modernes ». Les deux aspects socialiste et libéral du parti ont été influencés par la double adhésion à ces idéologies d’un des premiers chefs du parti, Hjalmar Branting, et se manifestèrent dans les premières résolutions du SAP après son accession au pouvoir : réduction de la journée de travail à huit heures et instauration d’une franchise pour la classe ouvrière.

  • Les organisations au sein du mouvement social-démocrate suédois sont :
  • la Fédération nationale des femmes social-démocrates en Suède (S-kvinnor).
  • la ligue des jeunes sociaux-démocrates suédois (Sveriges Socialdemokratiska Ungdomsförbund ou SSU).
  • les étudiants sociaux-démocrates de Suède (Socialdemokratiska Studentförbundet) organisme universitaire.
  • l’Association suédoise des chrétiens sociaux-démocrates (Broderskap).

Le Parti social-démocrate suédois a obtenu des scores compris entre 40 % et plus de 50 % des suffrages exprimés lors de toutes les élections générales ayant eu lieu entre 1940 et 1988, ce qui fait de lui un Parti politique national parmi les plus populaires ayant jamais existé dans le monde. L’électeur social-démocrate de base est issu de divers milieux, mais le parti est particulièrement puissant et organisé parmi les ouvriers.

Membres notables

Présidents

  • direction collégiale : 1889–1896
  • Claes Tholin : 1896–1907
  • Hjalmar Branting : 1907–1925
  • Per Albin Hansson : 1925–1946
  • Tage Erlander : 1946–1969
  • Olof Palme : 1969–1986
  • Ingvar Carlsson : 1986–1996
  • Göran Persson : 1996–2007
  • Mona Sahlin : 2007–2011
  • Håkan Juholt : 2011–2012
  • Stefan Löfven : 2012 -

Premiers-ministres

  • Hjalmar Branting : 10 mars 1920-27 octobre 1920 et 13 octobre 1921-19 avril 1923 puis 18 octobre 1924-24 janvier 1925
  • Rickard Sandler : 24 janvier 1925-2 octobre 1926
  • Per Albin Hansson : 24 septembre 1932-19 juin 1936 puis 28 septembre 1936-6 octobre 1946
  • Tage Erlander : 11 octobre 1946-14 octobre 1969
  • Olaf Palme : 14 octobre 1969-8 octobre 1976 puis 8 octobre 1982-28 février 1986
  • Ingvar Carlsson : 1er mars 1986-4 octobre 1991 puis 7 octobre 1994-22 mars 1996
  • Göran Persson : 22 mars 1996-6 octobre 2006
  • Stefan Löfven 
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