Orlov Alexeï Fiodorovitch
Le comte, puis prince, Alexeï Fiodorovitch Orlov, né le 8 octobre 1787 à Moscou, décédé le 9 mai 1862 à Saint-Pétersbourg est un militaire et diplomate russe. Il est président du Conseil des ministres de 1856 à 1861.
Alexeï Orlov est le fils naturel du comte Fedor Grigorievitch Orlov. Il appartint au « comité secret » créé par Alexandre II qui est chargé d'étudier l'émancipation des serfs de Russie. Alexeï Fiodorovitch Orlov prit part à toutes les guerres napoléoniennes, de 1805 à l'entrée des armées russes à Paris le 31 mars 1814. Il installe son campement sur la butte Montmartre. Pour services rendus à titre de commandant du régiment de cavalerie de la garde impériale lors de la rébellion décabriste du 26 décembre 1825, Nicolas Ier le fait comte. Il est promu lieutenant-général à la Guerre russo-turque de 1828-1829. Par la suite, le comte entama une brillante carrière diplomatique.
Le comte Orlov assista à la signature du traité d'Andrinople le 14 septembre 1829. En 1833, il fut nommé ambassadeur de Russie à Constantinople, et en même temps nommé commandant en chef de la flotte de la Mer Noire. Un des plus fidèles collaborateurs de Nicolas Ier. De 1844 à 1856, il dirigea la troisième section (police secrète du tsar). En 1854, Nicolas Ier chargea Alexeï Fedorovitch Orlov d'une mission à Vienne, le comte devait persuader l'Autriche de se ranger aux côtés de la Russie, mais il échoue dans son entreprise. En 1856, le comte Orlov fut l'un des plénipotentiaires chargés de conclure le traité de Paris du 30 mars 1856.
Napoléon III le charge à cette occasion de la signature de ce traité, de transmettre son amitié pour l'Empereur de Russie. La même année, Alexandre II élève le comte à la dignité de prince et le nomme président du Conseil des ministres. En 1857, Orlov préside la commission chargée de l'émancipation des moujiks, pendant une absence d'Alexandre II, bien qu'il n'y soit pas favorable. Le prince Alexeï Fiodorovitch Orlov décède le 9 mai 1862 à Saint-Pétersbourg. C'est en servant dans sa maison que le cuisinier français, Urbain Dubois lui dédie sa recette du « veau Orloff ».