Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
La dolce vita, sorti initialement en France sous le titre La Douceur de vivre, est un film franco-italien réalisé par Federico Fellini et sorti en 1960. Le film a obtenu la Palme d'or au 13e Festival de Cannes, ainsi que l'Oscar 1962 pour les costumes. Marcello Rubini, a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain. Mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sensations. Il fait donc la tournée des lieux dans lesquels il est susceptible de décrocher quelques scoops afin d’alimenter sa chronique. Un soir, las de la jalousie maladive de sa maîtresse Emma il sort avec Maddalena. Le lendemain Sylvia, une grande star hollywoodienne fait son arrivée à Rome…
La Dolce Vita de Federico Fellini
Des jeunes femmes en maillot de bain regardent arriver dans le ciel une statue du Christ, suspendue à un hélicoptère. « C'est Jésus ! » s'écrient-elles, pendant qu'un journaliste embarqué dans l'hélico les reluque. Dès cette scène d'ouverture, un souffle de folie s'engouffre dans La Dolce Vita. Tout se mélange, les bikinis et le sacré, les cafés de la via Veneto et les églises de Rome, les palaces et les lieux sordides. On vole, on roule en décapotable, on va partout avec le journaliste Marcello (joué par Mastroianni), qui court après les scoops. Les médias, les moeurs, tout s'affole, c'est le show permanent, l'amour et l'orgie.
Cette fresque, devenue monument de l'histoire du cinéma, fit scandale à sa sortie, tout en récoltant sans attendre une Palme d'or à Cannes, en 1960. Le génie de Fellini, c'est de réussir à saisir l'énergie de l'époque, d'en donner la démesure, mais aussi d'en dire, déjà, l'épuisement. Le mouvement qui conduit sans cesse d'un lieu à l'autre débouche sur l'immobilisme. La frénésie sur le vide. Cette dolce vita pleine d'apparitions magiques (comme celle, fameuse, d'Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi) est finalement saturée de fantômes. L'explosion de modernité culmine en mélancolie presque mortifère. Un film de visionnaire lucide, unique en son genre. — Frédéric Strauss