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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Bardey Jeanne

Jeanne Bardey, née Jeanne Bratte à Lyon le 12 avril 1872 et morte dans la même ville le 13 octobre 1954, est une sculptrice, graveuse et artiste peintre française. Auteure d'un œuvre de 600 sculptures et plus de 2 000 dessins, gravures et peintures conservé au musée des arts décoratifs de Lyon, elle est connue pour avoir été la dernière élève et sans doute la dernière amante d'Auguste Rodin.

Bardey Jeanne
Bardey Jeanne
Bardey Jeanne
Bardey Jeanne
Bardey Jeanne

Jeanne Bardey est la fille de Jacques Bratte, marchand de meubles du cours Bourbon à Lyon, et de Marie Baron. Elle et sa sœur aînée Félicie sont les seules à survivre de leurs huit enfants. Son mari Louis Bardey (1851-1915), peintre décorateur, qu'elle épouse en 1893, lui donne les premiers conseils. Elle devient en 1907 l'élève de François Guiguet pour la peinture. Celui-ci l'encourage à pratiquer la sculpture et la recommande à Auguste Rodin. À partir de 1909, elle devient praticienne pour le compte de Rodin et interprète à sa demande ses sculptures en gravure. Rodin l'accepte comme élève en sculpture en 1909. Elle réalise des masques de fous, des portraits d'aliénés internés en asile1. Elle s'initie à la fresque avec Rodin pour le nouveau musée du Luxembourg à Paris et, en 1911, elle réalise avec son mari la fresque de La Musique pour le théâtre du conservatoire à Lyon.

Jeanne Bardey est rapidement remarquée des critiques Roger Marx et Camille Mauclair qui la comparent à Camille Claudel. Après la mort de Louis Bardey en 1915, Rodin lui confie l'organisation du futur musée Rodin à l'hôtel Biron à Paris dont elle établit les bases. Elle s'installe alors à Paris avec sa fille Henriette, le dernier grand modèle de Rodin et elle aussi sculptrice. En 1916, à une époque où il ne possède plus toutes ses facultés mentales, Rodin désigne Jeanne Bardey comme son héritière, puis elle est écartée de l'héritage. Elle se réfugie alors dans le travail. À Lyon, elle reçoit des artistes tels que Guiguet, Maurice Denis ou le sculpteur lyonnais Georges Salendre. Sa première exposition personnelle a lieu à Paris en 1921. Elle expose chaque année au Salon des indépendants et au Salon des femmes artistes modernes à Paris, au Salon d'automne de Lyon. En 1928, elle expose à la galerie Druet à Paris, puis à Lyon l'année suivante où elle reçoit le prix Chenavard. Son Torse de femme est acquis par le musée des beaux-arts de Lyon.

En 1929, ses dessins d'aliénées sont publiés. Elle illustre Pierre Louys en 1932. Elle expose ses dessins de voyage. Attirée par la Grèce et l'Égypte, elle y séjourne souvent, parfois accompagnée de son vieil admirateur et ami Édouard Herriot dont elle illustre Sous l'Olivier. Politiquement engagée, elle est allée en URSS et en Chine pour y fonder avec sa fille une école de dessin. Elle réalise des masques dans un style qui rappelle l'Égypte et la Grèce. Jeanne Bardey est nommée chevalier de la légion d’honneur en 1934. Elle réalise les portraits de Nicolas de Grèce, de François Guiguet, d'Édouard Herriot. les huit bas-reliefs réalisés avec sa fille Henriette sont inaugurés à Lyon à l'hôtel des Postes qui remplace l'hôpital de la Charité. Sous l'occupation se tient une exposition de ses œuvres à Lyon, alors qu'elle vit à Mornant avec sa fille. Après guerre, elle passe tous les hivers en Égypte avec sa fille, tout comme elle l'avait fait en 1939, fascinée par le Nil et l'Égypte antique, accompagnant l'égyptologue Alexandre Varille dont elles étaient devenues les assistantes.

Jeanne Bardey meurt le 13 octobre 1954 à Lyon. En 1956, une exposition hommage lui est rendue avec 180 sculptures qui connaît un grand retentissement. Sa fille Henriette continue à enseigner dans l'académie Libre dédiée à Rodin. Elle meurt au Caire d'une fièvre le 17 janvier 1960. Elle est enterrée au Caire. Donné à la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon, le legs d'Henriette Bardey contenant des œuvres de sa mère, de son père et d'Auguste Rodin, est déposé dans les réserves du musée des arts décoratifs de Lyon qui n'a pas pour vocation de les exposer. Une exposition de ses œuvres fut organisée en 1991 à la Maison de Pays de Mornant. Une autre exposition à la Maison Ravier à Morestel en 2001 présentait ses sculptures et ses dessins. Depuis lors, des expositions rétrospectives se succèdent. Un timbre a été émis par la poste le 6 juin 2017 et présenté en avant-première à la grande Poste de Lyon les 2 et 3 juin de la même année.

Travail

Œuvres dans les collections publiques

  • Lyon : hôtel des Postes : un bas-relief en collaboration avec Henriette Bardey. 
  • Institut Lumière, jardin d'hiver : Buste d'Auguste Lumière.
  • jardin des plantes : Monument à la coopération, 1923, érigé en hommage à Michel Derrion et Joseph Reynier.
  • musée des arts décoratifs : fonds de 600 sculptures et plus de 2 000 dessins, gravures et peintures de Jeanne Bardey.
  • musée des beaux-arts : Buste de Tony Garnier ; Buste d'Alexandre Varille ; L'Abbé Piaton ; M. Claudius Cote ; Tête de femme ; Torse de femme.
  • Maubeuge, jardin du lycée Pierre Forest : L'Adolescente.
  • Paris, musée d'Orsay : Tête de femme (tête de la chasteté).

Illustrations

  • « La cigarette », Byblis, printemps 1923.
  • Quinze estampes d'après Auguste Rodin, Mme Jeanne Bardey, éd. Helleu et Sergent, 1924.
  • Déshérités, 48 planches en phototypie, 1 en trichromie, éd. Audin, 1929.
  • Pierre Louÿs, Une volupté nouvelle, illustrations de Jeanne Bardey, Éd. Ferroud, 1929.
  • Jules Lemaitre, Madame Récamier, portraits hors-texte dessinés et gravés sur cuivre par Jeanne Bardey, éd. Helleu et Sergent, 1930.
  • Édouard Herriot, Sous l'olivier, illustrations de Jeanne Bardey, éd. Émile Hazan, 1932.
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