Servan-Schreiber Jean-Claude

Publié le par Mémoires de Guerre

Jean-Claude Servan-Schreiber, né le 11 avril 1918 à Paris et mort le 11 avril 2018 dans la même ville, est un homme de presse, un homme politique et un administrateur de société français.

Servan-Schreiber Jean-Claude
Servan-Schreiber Jean-Claude
Servan-Schreiber Jean-Claude

Jean-Claude Servan-Schreiber est le fils de Robert Servan-Schreiber et de Suzanne Crémieux et le neveu d'Émile Servan-Schreiber, journalistes et cofondateurs du journal Les Échos. De 1927 à 1934, il fait ses études à Janson-de-Sailly, puis obtient en 1937 un diplôme d’économie et science politique à l'université d'Oxford et, deux ans plus tard, une licence en droit et un diplôme de l’École libre des sciences politiques. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est lieutenant dans la cavalerie blindée. D'origine juive, il quitte la France pour rejoindre Alger et la France libre. Dès 1947, il travaille aux Échos dont il devient directeur à la place de son père en 1958. Il crée L'Express avec son cousin Jean-Jacques en 1953.

En 1963, il entre en conflit avec son cousin Jean-Jacques pour le contrôle des Échos : ce dernier voulait créer un groupe de presse avec L'Express, ce qui déplaisait à de Gaulle, à cause de sa forte opposition au régime. À la suite de ce conflit, le journal est vendu. À la demande de De Gaulle et de Pompidou, il met en place la publicité à la télévision en 1968 et, à ce titre, est à l'origine de la Régie française de publicité. Engagé en politique dans les rangs gaullistes, il devient député de la 11e circonscription de la Seine, en tant que suppléant de Roger Frey qui lui laisse son siège, étant ministre de l'Intérieur depuis 1961. Lors des élections législatives de juin 1968, il défie en vain François Mitterrand dans sa circonscription de la Nièvre.

En mars 1973, il rejoint la première circonscription du Gard, appuyé par Paul Tondut, conseiller général depuis 1959, qui lui apporte son ancrage local. Mais le tandem Servan-Schreiber-Tondut échoue devant le maire communiste de Nîmes, Émile Jourdan, qui l'emporte avec une courte avance (50,2 %). En 1981, il entre au conseil d'administration de l’institut Arthur Vernes, en devient président de 1994 jusqu’à 2009. Il meurt le 11 avril 2018 à 13 heures, exactement 100 ans après sa naissance, à l'hôpital militaire des Invalides à Paris.

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