Empain Edouard-Jean
Le baron Édouard-Jean Empain, dit Wado (né le 7 octobre 1937 à Budapest et mort le 21 juin 2018) est un homme d’affaires belge. Président-directeur-général du groupe Empain-Schneider de 1971 à 1981, il a fait l'objet d'un enlèvement en 1978.
Édouard-Jean Empain est le petit-fils du général baron Édouard Empain et le fils de Jean (dit Johnny) Empain et de l'artiste américaine du burlesque Rozell Rowland. À la mort de son père, il est adopté par Édouard, un cousin de son père qui épouse sa mère. En 1957, il épouse Sylvana Bettuzzi, dont il a trois enfants (deux garçons et une fille). Dans les années 1970, il est à la tête, par l'intermédiaire de son groupe, de diverses entreprises comme Schneider et Cie ou Fusalp. Le 23 janvier 1978, Édouard-Jean Empain est kidnappé à la sortie de son domicile parisien, avenue Foch. Ses ravisseurs, dirigés par Georges Bertoncini, demanderont une rançon de 80 millions de francs français (ramenée ensuite à 40 millions) et l'amputeront de la première phalange de son auriculaire gauche pour faire pression sur la famille. Après plusieurs tentatives de libération, il sera relâché le 26 mars 1978 près d'une station de métro. Le procès de ses ravisseurs eut lieu en décembre 1982, ils écoperont de 5 à 20 ans de réclusion criminelle.
Il racontera qu'à son retour, seul son labrador Love était content de le revoir. Sa famille, ses amis et ses collaborateurs l'avaient déjà enterré, ses relations avec ceux-ci se dégradèrent complètement jusqu'à ce qu'il coupe les ponts, vende ses parts et commence une nouvelle vie. Un an après sa libération, il divorce de son épouse Sylvana. En 1981, Édouard-Jean Empain vend ses parts dans le groupe Empain-Schneider, puis se reconverti dans l'immobilier et les produits pétroliers. Il partage alors son temps entre Paris et Monaco. C'est d'ailleurs dans la capitale française qu'il fait la connaissance d'un ancien mannequin Jacqueline Ragonaux, avec qui il partagera sa vie durant 8 ans avant de l'épouser à Monaco en septembre 1990. En 2003, il est poursuivi, avec un de ses associés (Éric Graham), pour banqueroute frauduleuse en 1998 de sa société immobilière SNC Empain-Graham, mais tous deux sont finalement relaxés.