Castaner Christophe

Publié le par Mémoires de Guerre

Christophe Castaner, né le 3 janvier 1966 à Ollioules (Var), est un homme politique français. Membre du Parti socialiste (PS) à partir de 1986, il intègre les cabinets ministériels de Catherine Trautmann et de Michel Sapin sous le gouvernement Lionel Jospin. Il est notamment maire de Forcalquier, président de la communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure puis du Pays de Haute-Provence, et conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Tête de liste PS lors des élections régionales de 2015, il échoue au premier tour. Il est actuellement conseiller municipal de Forcalquier. Élu député dans la 2e circonscription des Alpes de Haute-Provence en 2012, il rejoint en 2016 le mouvement En marche, conduit par Emmanuel Macron. Il est porte-parole de ce dernier lors de la campagne présidentielle de 2017, puis est réélu député. En mai 2017, il est nommé secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement d'Édouard Philippe. Il se voit retirer le porte-parolat du gouvernement en novembre 2017, après être devenu délégué général de La République en marche (LREM). Il est nommé ministre de l'Intérieur en octobre 2018. Il quitte alors la tête de LREM. 

Castaner Christophe
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Né d'un père militaire et d'une mère femme au foyer, Christophe Castaner est le cadet d'une famille de trois enfants. Marié à une femme cadre bancaire, il est père de deux filles. À 18 ans, il quitte le foyer familial et reste deux ans à Marseille, où il gagne de l'argent notamment en jouant au poker. Il se lie avec Christian Oraison, un caïd des Alpes-de-Haute-Provence de la Dream Team abattu de plusieurs balles en 2008 ; il déclare à ce sujet : « C'était mon grand frère, mon protecteur. Il m'appelait l'étudiant ». Il reprend ses études à l'âge de 20 ans et passe son baccalauréat en candidat libre en 1986, qu'il obtient au rattrapage. Diplômé de la faculté de droit d’Aix-en-Provence, il est titulaire d’un DESS de juriste d’affaires internationales et d’un diplôme de sciences pénales et de criminologie ; il complète sa formation en sciences politiques.

Il s'engage en politique pendant ses études, dans les clubs Forum de Michel Rocard. Il y fait la connaissance de différentes personnalités du monde politique dont Michel Sapin, Alain Bauer, Manuel Valls ainsi qu'Olivier Faure avec qui il a gardé des liens ou encore avec Benoît Hamon avec qui il a au contraire coupé les ponts. Il devient membre du Parti socialiste en 1986. Après une première expérience au sein de la Banque nationale de Paris à la direction juridique de la société, il est recruté à la direction de collectivités locales à Avignon et Paris. En 1992, il est, pour les élections cantonales, le directeur de campagne de Jean-Louis Bianco qui, après avoir été ministre, deviendra président du département où il s'implantera, les Alpes-de-Haute-Provence. Il devient en 1995 directeur de cabinet de Tony Dreyfus, alors maire du 10e arrondissement de Paris. Conseiller technique de Catherine Trautmann, ministre de la Culture en 1997, il devient son chef de cabinet en 1998 avant de devenir chef de cabinet de Michel Sapin, alors ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, de 2000 à 2002. 

Christophe Castaner se présente en 2001 à la mairie de Forcalquier. Il gagne face au maire sortant, Pierre Delmar (RPR). Réélu maire de Forcalquier et président de la communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure en 2008, il est un acteur actif du Pays de Haute-Provence qu’il a porté sur les fonts baptismaux. Il est de nouveau réélu maire de Forcalquier le 23 mars 2014 face à Sébastien Ginet (UMP). Le 11 avril 2014, son vice-président, Pierre Garcin, lui succède à la présidence de la communauté de communes de Forcalquier et montagne de Lure. Il prend la présidence du Pays de Haute-Provence en 2016. Il démissionne de sa fonction de maire de Forcalquier en juillet 2017 mais reste conseiller municipal de cette ville. En 2004, alors élu au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), il se voit confier par le président Michel Vauzelle la délégation de l’aménagement des territoires. Pour la première fois, cette importante responsabilité échoit à un « alpin » , qui plus est, le plus jeune des vice-présidents de la région PACA. Il est réélu en 2010 et chargé d’une nouvelle délégation : emploi, économie, enseignement supérieur et innovation.

En février 2015, les adhérents socialistes désignent Christophe Castaner comme tête de liste pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, face à Patrick Allemand et Elsa di Méo. La liste qu’il conduit obtient au premier tour 16,6 % contre 40,6 % pour celle du Front national (FN) et 26,5 % pour celle des Républicains (LR). Suivant la consigne du Parti socialiste, Christophe Castaner décide de ne pas présenter sa liste au second tour, afin de faire barrage au FN. Ce choix favorise la victoire de Christian Estrosi, mais conduit à la disparition du PS du conseil régional. Le 17 juin 2012, il est élu député dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence face au candidat UMP, Jean-Claude Castel, maire de Corbières. Membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale, il est nommé en juillet 2012 rapporteur spécial des budgets du travail et de l'emploi. Le 20 juin 2014, Manuel Valls, Premier ministre, confie par décret à Christophe Castaner la vice-présidence du Conseil d'orientation de la participation, de l'intéressement, de l'épargne salariale et de l'actionnariat salarié (COPIESAS). Cette instance est chargée de mener à bien les négociations à venir avec les partenaires sociaux sur l'évolution de ce dispositif. Il est rapporteur de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite loi Macron.

Il est porte-parole et soutien d'Emmanuel Macron pendant la campagne électorale en vue de l'élection présidentielle de 2017. À l'occasion de cette campagne, sa mauvaise foi ou ses maladresses lui ont été à plusieurs reprises reprochées. Il justifie son ralliement à Emmanuel Macron en expliquant qu'en politique il faut être « au bon endroit et au bon moment, sans forcément savoir ce que sera l’après ». Décrit comme ambitieux, il considère que « tous les politiques ont de l’ego. Ou alors ils mentent. Il y a peu, je téléchargeais encore La Provence à 5 heures du matin pour voir s’il y avait ma photo dans l’édition du jour ». Il se présente à sa succession aux élections législatives de 2017, sous l'étiquette La République en marche (REM), dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Il est réélu. Le 17 mai 2017, il est nommé secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement. Il est également désigné porte-parole du gouvernement Édouard Philippe. En octobre 2017, à la suite d'arrestations, il est cité parmi de potentielles cibles d'attentats qui auraient été préparés par des militants d'extrême droite. Jean-Luc Mélenchon ferait également partie des cibles. Le sérieux de ce danger est démenti par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb peu de temps après.

Le 24 novembre 2017, il quitte son poste de porte-parole du gouvernement. Le quotidien Le Monde estime qu'il est l'un des principaux « perdants » de la crise née de l'affaire Benalla, en juillet 2018, affirmant qu'il en « sort très affaibli » et relevant notamment qu'il « a été très peu vu au banc quand l’opposition paralysait l’Assemblée nationale à coups de rappels au règlement et de suspensions de séance ». Le 18 novembre 2017, il est élu délégué général de La République en marche, lors du congrès de novembre 2017 pour un mandat de trois ans. Le poste est non rémunéré. Castaner promet de ne pas être « le chef du mouvement » mais « un animateur, un facilitateur », avec comme objectif de « remettre le mouvement en mouvement ». Il doit notamment soutenir les « référents » départementaux, dont six démissionnent, exténués, au début de l'année 2018. Il annonce son intention de quitter la tête du parti après sa nomination au ministère de l’Intérieur. Le 16 octobre 2018, deux semaines après la démission de Gérard Collomb, il est nommé au ministère de l’Intérieur. Lors des négociations en vue de ce remaniement, des médias se font l’écho de ses menaces de démission du gouvernement s’il n’obtenait pas le portefeuille de l’Intérieur, ce qu'il a cependant démenti. Son attitude et plusieurs de ses déclarations lors du mouvement des gilets jaunes lui sont reprochés, notamment lorsqu'il accuse ceux-ci de « suivre les consignes de Marine Le Pen ». Avec Emmanuel Macron, il est ainsi au centre des critiques des manifestants. 

Détail des mandats et fonctions

Au niveau national

  • 20 juin 2012 – 21 juillet 2017 : député pour la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence
  • 17 mai – 24 novembre 2017 : porte-parole du gouvernement
  • Depuis le 17 mai 2017 : secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement
  • 18 novembre 2017 – 21 octobre 2018 :  délégué général de La République en marche
  • Depuis le 16 octobre 2018 : ministre de l'Intérieur

Au niveau local

  • 18 mars 2001 – 22 juillet 2017 : maire de Forcalquier
  • 1er janvier 2003 – 12 avril 2014 : président de la communauté de communes du pays de Forcalquier et montagne de Lure
  • 2 avril 2004 – 13 juillet 2012 : conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur
  • Conseiller municipal de Forcalquier
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