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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud

Le prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, ou plus simplement Al-Walid est un homme d'affaires saoudien né le 7 mars 1955 à Riyad, d'une mère libanaise. 

Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud
Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud
Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud
Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud

Al-Walid ben Talal est membre de la dynastie Al Saoud, fils du prince Talal ben Abdelaziz Al Saoud et petit-fils du roi Ibn Saoud, fondateur de l'Arabie saoudite ainsi que Riyad es-Solh, l’un des pionniers de l’indépendance du Liban et le premier Premier ministre du Liban indépendant. Par sa mère, Mouna El Solh, dont la sœur Lalla Lamia El Solh a épousé Moulay Abdallah du Maroc, Al-Walid est le cousin de Moulay Hicham (le prince rouge), Moulay Ismail et Lalla Zineb. Il a été marié et divorcé trois fois. De sa première union sont nés sa fille Reem et son fils Khaled. Il s'est à nouveau marié (avec entre autres Ameera al-Taweel). Diplômé en administration des entreprises (Bachelor’s Degree) du Collège de Menlo, Californie, en 1979, et titulaire d’un diplôme universitaire de deuxième cycle en sciences sociales obtenu avec mention à l'université de Syracuse, New York, en 1985, le prince Al-Walid a créé en 1979 sa société Kingdom Holding Company spécialisée dans la construction et l'immobilier, avant d'élargir ses investissements à de nombreux secteurs et d'entamer une carrière d'investisseur international. 

Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2017, le prince Walid Ben Talal est arrêté par les autorités saoudiennes sur ordre du prince héritier Mohammed ben Salmane dans le cadre d'une « campagne contre la corruption ». Il payerait le prix de l'opposition de son père Talal bin Abdulaziz al Saud à la nomination du prince Mohammed ben Salmane comme prince héritier du royaume. Il est détenu, avec plusieurs autres dignitaires saoudiens, à l'hôtel le Ritz Carlton de Riyad. Après trois mois de détention et de discussion durant laquelle l'État saoudien a donné le choix à Walid Ben Talal entre payer ou faire face à la justice du pays, le prince décide de payer et il est ainsi libéré le 27 janvier 2018. Il reste cependant en résidence surveillée. Il prévoit, à sa sortie de détention, de « laver sa réputation ». Et il est prévu qu'il reste à la tête de la Kingdom Holding Company. En 2017, le magazine américain Forbes estime la fortune de Al-Walid ben Talal à 18,7 milliards de dollars. Cette somme le place alors à la 45e place de son classement des fortunes mondiales. 

Al-Walid ben Talal est connu pour être un défenseur des droits des femmes. Ainsi en décembre 2016, il lance un appel pour le droit des femmes en Arabie saoudite à conduire (en pointant notamment « le coût économique » de cette interdiction de volant. Un droit qu'elles obtiendront un an après.  Immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001, Al Waleed fait parvenir un chèque de 10 millions de dollars au maire de New York Rudy Giuliani. Il rend publique la lettre qu'il a envoyée avec le chèque, déclarant : « Dans des moments comme cela, nous devons répondre à certaines des questions qui ont conduit à une telle attaque criminelle. Je crois que le gouvernement des États-Unis d'Amérique devrait réexaminer ses politiques au Moyen-Orient et adopter une position plus équilibrée à l'égard de la cause palestinienne. » À la suite de sa déclaration, Giuliani renvoie le chèque. Dans une interview accordée à un magazine hebdomadaire saoudien, le prince parle du rejet de sa donation par le maire : « Tout le problème vient du fait que j'ai parlé de leur position sur le conflit du Moyen-Orient, et ils n'aiment pas cela car il y a des pressions juives et ils ont peur d'eux. »

C'est un musulman attaché à sa religion qui accomplit de manière assidue les cinq prières quotidiennes obligatoires, cependant, c'est une personnalité plutôt progressiste de son pays ; en témoigne sa décision de payer à une femme, Hanadi Zakaria al-Hindi, ses frais de formation de pilote aérien avant de l'embaucher, ou le fait d'offrir à des femmes des postes importants dans son entreprise. Il crée une chaîne de télévision, Al-Arab News. Ainsi, il finance le Centre pour la compréhension entre musulmans et chrétiens à l'université de Georgetown (États-Unis), où travaille par exemple Margot Badran, une féministe musulmane. Il souhaite améliorer la perception de son pays et renforcer ses relations avec l'Occident en gardant toujours ses traditions. Ainsi il utilise la technologie moderne mais reste entouré de bédouins du désert. Dans l'interview donnée à l'émission de télévision française Zone interdite, il explique que les chrétiens, les musulmans et les Juifs, doivent être mis sur un pied d'égalité, et que ben Laden est un personnage qu'il ne souhaite pas rencontrer. Il se dit révolté par ce « petit groupe d'hommes qui a kidnappé notre religion ». 

Affaires

En 2013, il accuse Forbes d'avoir sous-estimé sa fortune, évaluée à 20 milliards de dollars par le magazine américain mais qui refuse de calculer la fortune de ben Talal sur la base des avoirs listés à la Bourse saoudienne. Sa fortune est évaluée par Bloomberg LP à 26 milliards de dollars, au 20e rang mondial en 2013, c'est donc un homme d'affaires important qui via la Kingdom Holding Company, détient des parts dans de nombreuses multinationales :

  • dans la banque : Citigroup - En 1991, il investit 590 millions (environ 40 dollars l'action) dans la banque Citigroup. En 9 ans, son investissement est multiplié par 15.
  • dans la construction : Canary Wharf, en 2011 il présente le projet de construire la tour la plus haute du monde (1 km) à Jeddah, la Kingdom Tower ;
  • dans l'immobilier : le Kingdom Centre, la Kingdom City et les Songbird Estates ;
  • dans l'hôtellerie : 50 % des Four Seasons Hotel dont l'hôtel George V à Paris, 33,3 % des Mövenpick Hotels & Resorts, et les Fairmont Hotels and Resorts, soit plus de 200 hôtels dans le monde ;
  • principal actionnaire après Disney d'Euro Disney SCA dont il détient 10 % du capital ;
  • propriétaire du label Rotana, soit le plus grand label musical du Moyen-Orient, une compagnie de production de films, un magazine, et six chaînes musicales ;
  • dans les médias : 5,5 % de News Corporation ;
  • mais aussi Apple, AOL, Motorola, eBay, Twitter et beaucoup d'autres.
  • dans le réseau social Twitter
  • Studio de cinéma américain 21st Century Fox.

En France, il détient notamment l’hôtel George V à Paris (racheté en 1996 et rouvert en 1999) et 17,3 % d’Eurodisney. En 2015, il annonce qu'il verserait 29 millions d'euros de sa fortune personnelle à une fondation philanthropique. 

Fortune

En 2017, le magazine américain Forbes estime la fortune de Al-Walid ben Talal à 18,7 milliards de dollars. Cette somme le place alors à la 45e place de son classement des fortunes mondiales.

Biens immobiliers

Le Promotion Palace, un luxueux palais de 317 pièces sur 250 000 m2 à Hay al Huda, disposant de trois piscines et d'une mosquée personnelle. Le tout est orné de 1 500 tonnes de marbre italien, de tapis orientaux en soie, de robinets plaqués or, et comprend 250 ensembles TV. Quatre cuisines : « arabe », « occidentale », « asiatique » (la quatrième ne sert qu'aux desserts) dirigées par des chefs qui peuvent nourrir 2 000 personnes avec un préavis d'une heure. On compte aussi un étang en forme de lagon et un cinéma privé de 45 places. Le Kingdom Oasis dans la province de Janadriyah, est un site en construction de 4 000 000 m2. Il sera le complexe privé le plus luxueux du pays, mais également le « lieu de vacances » et l'endroit dans lequel le prince hébergera ses invités de marque. Un lac de 70 000 m2 et un zoo privé sont prévus.

Véhicules

  • Propriétaire d'environ 200 modèles de voiture différents (dont plus de la moitié sont de grand luxe), il en possède deux exemplaires de chaque, une pour lui et une pour ses gardes du corps.
  • quatre avions : un Boeing 747, un Airbus A340, un Boeing 767-400ER et un Hawker Siddeley 125.
  • deux yachts : le Kingdom 5KR, 86 m de long, et celui qui sera sûrement le New Kingdom 5KR, environ 170 m de long, le plus grand et le plus luxueux yacht privé du monde.

En 2008, il a passé commande d'un Airbus A380 Prestige aménagé sur trois ponts pour son usage personnel comme jet privé et un yacht de 180 m pour un total d'environ 750 M$17. En février 2013, il revend son A380 alors qu'il n'a pas encore eu les clés afin d'investir dans des entreprises en Arabie saoudite et au Moyen-Orient. 

Donations

Une grande partie des activités de bienfaisance du prince sont dans le domaine de l'éducation. Combler les écarts entre les communautés occidentales et islamiques est une tache importante à ses yeux. Au fil des ans, il a financé un certain nombre de centres d'études de l'Amérique dans des universités du Moyen-Orient et des centres d'études islamiques dans les universités occidentales.

En 2002, il fait don, lors d'un téléthon à la télévision saoudienne, de 18,5 M£ aux familles des victimes palestiniennes après les opérations israéliennes dans la ville de Jénine en Cisjordanie. Le téléthon avait été organisé par le roi Fahd pour aider les familles des martyrs palestiniens. Le gouvernement saoudien ayant précisé que le terme « martyrs » était attribué aux « Palestiniens victimes de la terreur et de la violence israélienne », non aux kamikazes.
Élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur par le président Jacques Chirac, il offre 17 millions d'euros en 2005 pour la construction des futures salles des Arts de l'Islam du Louvre, dont il est le premier mécène international et l’unique donateur individuel.

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