Boom !

Publié le par Joseph Losey

Boom ou Boom! est un film britannique réalisé par Joseph Losey, sorti en 1968. Sur une île volcanique de Sardaigne en mer Méditerranée dont elle est propriétaire, Flora Goforth une jeune femme milliardaire excentrique six fois divorcée vit entourée dans sa maisonnée, qu'elle dirige comme des sujets. Sur elle veille un étrange garde du corps, le nain Rudi. Depuis qu'elle sait sa mort prochaine, Flora passe le plus clair de son temps à dicter ses mémoires à sa secrétaire, jusqu'aux jours où elle reçoit la visite d'un être étrange. Chris Flanders, qui se dit poète et un peu gigolo, accepte son hospitalité. Elle ne tarde pas à découvrir qu'il est en fait l'ange de la mort. 

Boom de Joseph Losey
Boom de Joseph Losey

Boom de Joseph Losey

Fiche technique

  • Titre : Boom
  • Réalisation : Joseph Losey
  • Scénario : Tennessee Williams, d'après son propre récit Ceremonia Man, Bring This Up the Road et sa propre pièce The Milk Train Doesn't Stop Here Anymore
  • Production : John Heyman, Lester Persky et Norman Priggen
  • Société de production : Universal Pictures, World Film Services, John Heyman Productions et Moon Lake
  • Musique : John Barry
  • Images : Douglas Slocombe
  • Montage : Reginald Beck
  • Décors : Richard MacDonald
  • Costumes : Tiziani, Douglas Hayward et Valentino pour Elizabeth Taylor
  • Pays : Royaume-Uni
  • Durée : 113 minutes
  • Genre : Drame
  • Format : Couleurs (Technicolor) - Son : Mono
  • Date de sortie : États-Unis : 26 mai 1968, France : 21 juin 1968, Royaume-Uni : octobre 1968

Distribution

  • Elizabeth Taylor : Flora 'Sissy' Goforth
  • Richard Burton : Chris Flanders
  • Noel Coward : Le sorcier de Capri
  • Joanna Shimkus : Miss Black
  • Michael Dunn : Rudi
  • Romolo Valli : Docteur Luilo
  • Fernando Piazza : Etti
  • Veronica Wells : Simonetta
  • Howard Taylor : Le journaliste
La critique par Michel Grisolia

Il arrive qu’à lui seul un décor sauve un film. Nous voici dans une villa perchée sur un piton, sans doute en Sardaigne, ou nulle part. Partout à l’horizon de l’île volcanique, la mer, d’incroyables aiguilles rocheuses, des criques. On n’a rien vu au cinéma d’aussi somptueux depuis la villa de Malaparte dans Le Mépris, de Godard. Ce qu’il s’y passe ? A peu près ce qui se passe dans la plupart des écrits de Tennessee Williams, qui adapte ici l’un de ses récits.

Une femme mûre, milliardaire, pas vraiment distinguée, qui aime le whisky quand il a plus de 30 ans d’âge, et les poètes quand ils en ont moins, compte ses bijoux, tyrannise l’intendance, crache ses Mémoires dans un magnétophone et ses poumons dans la salle de bains. C’est Liz Taylor, extraordinaire de vulgarité triomphante et, au final, bouleversante, pathétique : pendant féminin à l’écrivain de Mort à Venise. Accoste, un matin, l’ange de la mort, habillé Yamamoto… Ses détracteurs trouvent l’ouvrage verbeux, prétentieux, assez vide. Mais la photo de Douglas Slocombe est superbe, et le styliste Losey, au sommet de sa virtuosité.

Publié dans Films

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