Jadot Yannick
Yannick Jadot, né le 27 juillet 1967 à Clacy-et-Thierret (Aisne), est un militant écologiste et homme politique français. Il est membre des Verts à partir de 1999 et directeur des campagnes de Greenpeace France de 2002 à 2008. Tête de liste d'Europe Écologie dans la circonscription Ouest lors des élections européennes de 2009, il est élu député européen, mandat qu'il occupe depuis. Au terme de la primaire de son parti, il est désigné candidat d'Europe Écologie Les Verts (EELV) à l'élection présidentielle de 2017 avant de se retirer en faveur de Benoît Hamon, candidat du Parti socialiste. La liste EELV qu'il dirige lors des élections européennes de 2019 arrive en troisième position avec 13,5 % des suffrages exprimés. À l’issue d’une primaire, il est désigné candidat du Pôle écologiste en vue de l’élection présidentielle de 2022.
Famille et vie privée
Yannick Jadot, fils d'un couple d'enseignants et cadet d'une fratrie de quatre garçons, grandit à Laon, en Picardie. Son frère, Thierry Jadot, sera président de Dentsu Aegis Network France, l'une des principales agences de communication françaises. Il est le père de deux garçons. En mai 2019 sa relation avec la journaliste Isabelle Saporta, débutée deux ans auparavant, est rendue publique.
Formation et débuts dans le monde associatif
Après avoir obtenu son baccalauréat au lycée Paul Claudel de Laon, il fait des études d’économie à l'université Paris-Dauphine4. Dans la foulée du mouvement estudiantin de 1986 contre le projet de loi Devaquet de réforme des universités, il participe à la fondation de l'association La Déferlante. Après une maîtrise (aujourd'hui master 1) de commerce international, spécialisée en économie du développement, obtenue en 1990 à Paris-Dauphine, il travaille plusieurs années au Burkina Faso et au Bangladesh, dans une ONG de solidarité internationale, avec l'association Solagral. En 1995, il intègre Solagral, une ONG spécialisée dans le suivi des négociations internationales (commerce, environnement, agriculture…) et l’appui aux pays en développement. Avec Solagral, il milite contre la violence de la mondialisation néo-libérale, à Seattle et ailleurs pour les contre-sommets de l’Organisation mondiale du commerce mais également à Porto Alegre, lors du forum social, où le mouvement altermondialiste se structure.
Passage à Greenpeace
Il est directeur des campagnes de Greenpeace France de 2002 à septembre 2008 : il est amené à y travailler avec Michèle Rivasi, qui en est directrice quelques mois entre 2003 et 2004, dans une atmosphère tendue, jusqu'au départ de celle-ci. Au cours de son action au sein de Greenpeace France, il est notamment condamné pour atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation pour avoir pénétré dans la base opérationnelle de l'Île longue (rade de Brest), port des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la Marine nationale, dans le cadre de l'opération Plutonium menée par l'ONG contre le nucléaire. Il est un des fondateurs et le porte-parole de L'Alliance pour la planète, un important rassemblement d'organisations écologistes (dissous depuis) au nom duquel il a participé au Grenelle de l'environnement, dont il est l'un des principaux négociateurs.
Procès EDF
En mars 2009, Mediapart révèle que l’ancien commandant de police Pierre François, adjoint au responsable de la sécurité auprès d'Électricité de France (EDF), a été mis en examen dans un dossier d’espionnage informatique visant Yannick Jadot, alors directeur des campagnes de Greenpeace. Le procès s'ouvre le 17 octobre 2011. EDF comparaît en tant que personne morale pour complicité et recel d’intrusion frauduleuse informatique au préjudice de Yannick Jadot. Le 10 novembre 2011, la justice condamne EDF à une amende de 1,5 million d'euros, pour des faits d'espionnage informatique aux dépens de Greenpeace. Pierre François quant à lui est condamné à 3 ans de prison, dont 30 mois avec sursis, et Pascal Durieux, responsable de la sécurité d'EDF, est condamné à 3 ans de prison, dont 2 ans avec sursis. EDF fait appel : le 6 février 2013, EDF et Pascal Durieux sont relaxés. Pierre François est condamné à 6 mois de prison ferme et 10 000 € de dommages-intérêts à verser à Yannick Jadot.
Débuts
Yannick Jadot indique avoir, dans sa jeunesse, distribué des tracts pour le Parti socialiste avec son père militant au Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES). Il adhère aux Verts en 1999, dans le sillage de la campagne de Daniel Cohn-Bendit aux élections européennes. En 2002, il fait le lien avec les organisations altermondialistes pour la campagne de Noël Mamère, candidat à l'élection présidentielle. En 2005, il prend position pour le « oui » au référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe.
Départ de Greenpeace pour EELV
Le 1er septembre 2008, il annonce qu'il quitte Greenpeace pour rejoindre Europe Écologie, le rassemblement des écologistes pour les élections européennes de 2009 mené par Daniel Cohn-Bendit avec le soutien des Verts français et européens, ainsi que Régions et peuples solidaires. Il dirige alors la communication de la campagne d'Europe Écologie. Pour lui, après le Grenelle de l’environnement, « les ONG remplissent leur rôle de contre-pouvoir, les citoyens restent mobilisés, mais côté politique ça ne suit pas » et « face à la crise écologique, l’offre politique est insatisfaisante voire indigente. À nous d’incarner cet espace qui représente largement plus de 10 % dans l’opinion. » Tête de liste d'Europe Écologie dans la circonscription Ouest (Bretagne, Poitou-Charentes et Pays-de-la-Loire), il obtient 16 % des voix et est élu député européen avec 13 autres candidats.
Au sein d'Europe Écologie Les Verts, qui succède aux Verts en 2010, il est membre du bureau exécutif transitoire, jusqu'au 5 juin 2011. Porte-parole d'Eva Joly pendant la primaire écologiste qui l'oppose à Nicolas Hulot, puis pendant la campagne pour l'élection présidentielle, il démissionne le 22 novembre 2011, jugeant Eva Joly trop critique à l'égard du Parti socialiste et évoquant la prise de distance de la candidate avec l'accord entre EELV et le Parti socialiste, qui venait d'être signé. Alors qu'il a l'ambition d'être nommé au gouvernement après l'élection de François Hollande, Cécile Duflot, nommée, s'y oppose en représailles de son départ de la campagne d'Eva Joly, au profit de Pascal Canfin.
Actions au Parlement européen
Au sein du Parlement européen, il est vice-président de la commission du commerce international, coordinateur pour le groupe des Verts, et également membre de la commission parlementaire chargée des questions énergétiques, industrielles et de recherche. Ses principaux rapports au Parlement européen portent sur les accords de partenariat volontaire sur l'exportation de bois légal en Europe par le Congo et le Cameroun, la transparence des agences de crédit à l'exportation et un rapport sur la cohérence des politiques commerciales internationales dans le cadre des impératifs dictés par les changements climatiques. Soulignant le nombre de ses « rapports fictifs » (qui rendent compte de la position d'un groupe sur un sujet donné) au terme de ses deux premiers mandats, Aline Robert, éditrice en chef d’EURACTIV, juge qu'il « fait le boulot, de façon assez sérieuse.
Il n’est pas forcément très influent au sein du Parlement européen, mais il est très actif au sein de son groupe ». Il participe à la conférence de Copenhague de 2009 sur les changements climatiques, et est membre officiel de la délégation du Parlement européen pour la conférence de Cancún de 2010 sur les changements climatiques. De nouveau tête de liste d'EELV dans la circonscription Ouest lors des élections européennes de 2014, il est réélu avec 10,36 % des suffrages exprimés, un score bien en deçà de celui de 2009. Le 27 octobre 2016, au Parlement européen, Yannick Jadot interpelle le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, sur le traité de libre-échange Europe-Canada (CETA). La vidéo de son discours, postée sur son compte Facebook, est vue près de 1,5 million de fois.
Primaire d'Europe Écologie Les Verts
En janvier 2016, en vue de l'élection présidentielle de 2017, afin d'éviter l'élimination de la gauche et des écologistes du second tour de la présidentielle et convaincu que la ligne politique incarnée par François Hollande et Manuel Valls peut être battue, il en appelle à l'organisation d'une primaire de la gauche et des écologistes et indique qu'il soutiendrait Nicolas Hulot s'il était candidat. Il est à l'origine de l'appel qui lance le projet de primaires à gauche pour la présidentielle de 2017. Constatant l'aggravation des fractures à gauche (déchéance de nationalité, loi Travail adoptée sans vote au Parlement…), l'initiative d'une primaire rassemblant toute la gauche est finalement abandonnée. Yannick Jadot annonce le 13 juillet 2016 qu'il est candidat à la primaire écologiste en vue de l'élection présidentielle de 2017.
Mediapart indique que « s’il a engrangé des ralliements dans toutes les sensibilités du parti EELV, il est le seul à bénéficier du soutien de l’aile « droite » du parti, la motion Europa portée par le sénateur Ronan Dantec ». Pour ce dernier, « Jadot est identifié sur deux sujets : Tafta et le climat. Ça lui permet de faire une synthèse pourtant difficile entre différents courants : les réalos et les plus radicaux ». En octobre 2016, il reçoit le soutien de l'acteur Philippe Torreton, qui tourne un clip en sa faveur. Le 19 octobre, en remportant 35,61 % des suffrages, il se qualifie pour le second tour des primaires, devant Michèle Rivasi. Le 7 novembre 2016, il remporte le second tour des primaires face à Michèle Rivasi (54,25 % contre 45,75 %), et devient le candidat d'Europe Écologie Les Verts (EELV) pour l'élection présidentielle de 2017.
Retrait en faveur de Benoît Hamon
Après la victoire inattendue de Benoît Hamon à la Primaire citoyenne, organisée par le Parti socialiste et ses alliés, sur une ligne marquée par l'écologie, un processus de rapprochement entre leurs deux candidatures est initié. Le parti organise alors une consultation auprès de ses adhérents et des citoyens ayant participé à la primaire de l'écologie, les invitant à voter sur internet du 14 au 16 février, afin de se prononcer sur une démarche de dialogue avec les candidats Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise). Les votants sont 89,70 % à se prononcer en faveur de ces discussions. Les organisateurs précisent alors qu'« en cas d'accord, les votantes et les votants de la Primaire seraient à nouveau consulté-e-s ». Le 23 février, avant toute nouvelle consultation des votants, Yannick Jadot annonce au Journal de 20 heures de France 2 qu'il rallie Benoît Hamon en retirant sa candidature à l'élection présidentielle. En échange de son retrait, il a obtenu plusieurs engagements de la part du candidat du PS : l'absence de candidats socialistes dans les circonscriptions des députés EELV sortants aux prochaines législatives, la fin du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la sortie du nucléaire en vingt-cinq ans et l'instauration de la proportionnelle aux élections législatives.
L'accord de désistement prévoit également la prise en charge des dépenses de campagne de Yannick Jadot par le PS, mais cet accord ne sera pas honoré. Pour Sandrine Rousseau, secrétaire générale adjointe du parti, Jadot « prend le collectif à revers » en annonçant son retrait avant le vote des militants. De nombreux militants et cadres du parti parlent de « trahison », de « déni de démocratie », et rappellent que la promesse d'amorce de sortie du nucléaire, déjà présente dans l'accord PS-EELV pour les élections législatives de 2012, n'a pas été honorée. Pour le journaliste Bruno Roger-Petit, il « n’était pas en mesure de rassembler les 500 parrainages nécessaires afin de concourir à l’élection présidentielle ». Une consultation des votants de la primaire est organisée du 24 au 26 février55. Parmi les membres du bureau exécutif du parti, Julien Bayou se prononce pour, tandis qu'Élise Lowy et Thierry Pradier se prononcent contre. L'accord de soutien à la candidature de Benoît Hamon est validé à 79,53 % par les électeurs écologistes.
Tête de liste EELV aux élections européennes de 2019
Ayant perdu la plupart de ses élus par rapport au quinquennat précédent, ne comptant plus de député, EELV connaît des difficultés au début de la présidence d'Emmanuel Macron, le parti étant divisé entre ceux qui prônent l'autonomie aux élections et ceux qui défendent des alliances avec d'autres partis de gauche. Yannick Jadot avait lui-même manifesté son intérêt pour le Mouvement du 1er Juillet, lancé par Benoît Hamon, avant de s'en éloigner après quelques semaines, estimant avoir été un « faire-valoir » pour Benoît Hamon. Fort de sondages le plaçant nettement au-dessus des 5 %, EELV annonce une liste autonome aux européennes 2019. Yannick Jadot en est la tête de liste et exprime son objectif de 15 %. Yannick Jadot rejette la proposition de Ségolène Royal, à qui il s'oppose sur la question de l'arrêt de la réforme sur le prix du carburant, de se joindre à la liste. Il présente sa liste comme n’étant « ni de droite, ni de gauche », affirmant : « L'écologie, c'est pas la gauche. L'écologie veut occuper une place centrale dans le débat politique. L'écologie, c'est bien plus que la gauche ».
Ce positionnement suscite notamment les critiques de Benoît Hamon et Yves Contassot, ex-EELV qui dénonce un « retour au ni-ni des années Waechter et de l’alignement sur les Grünen prêts à s’allier avec la droite libérale allemande ». Alors qu'il déclare dans un premier temps ne pas exclure d'alliance du groupe écologiste au Parlement européen avec la droite, les libéraux et les socialistes, il revient sur ses propos, estimant qu'aucune coalition avec le groupe du Parti populaire européen n'est possible, ce qui est confirmé par David Cormand, secrétaire national d'EELV. Le 26 mai 2019, les médias qualifient de « surprise » le score de 13,47 % obtenu par la liste EELV menée par Yannick Jadot, ce qui en fait la troisième force politique française dans ce scrutin74. Il déclare au soir des élections : « C'est une vague verte européenne dont nous sommes les acteurs ce soir. Les Françaises et les Français ont envoyé un signal très clair : ils veulent que l'écologie aussi soit au cœur du jeu politique et ce message a été lancé dans toute l'Europe ». Il fustige la proposition des États sur les postes à responsabilité au sein de l'Union européenne, déclarant que le Conseil européen « a clairement exprimé que c’est une coalition à trois », sans les Verts. D’août 2018 à juillet 2019, il est la personnalité politique la plus présente dans les matinales avec 54 passages.
Après les élections européennes de 2019
Après les élections européennes de 2019, il est accusé de chercher à imposer l'hégémonie d'EELV à gauche, excluant de « se mettre autour d’une table entre anciens partis du XXe siècle pour faire des accords, des machins, des trucs » : 160 personnalités écologistes et de gauche, dont des membres d’EELV, publient notamment une tribune mettant en garde contre « le péché d’orgueil et d’isolement ». En vue des élections municipales de 2020, il prône un « pragmatisme » municipal qui irait jusqu’à conclure des alliances avec des maires divers droite à la fibre écologiste, ce qui irrite un certain nombre de cadres de son parti, déjà surpris par ses propos conciliants avec les milieux économiques lors de la campagne des élections européennes. Sans le nommer, David Cormand met publiquement en garde contre les orientations qui lui sont prêtées. En vue du congrès d'EELV de novembre 2019, appelé à renouveler la direction du parti et à redéfinir sa ligne politique, il est hostile à la liste victorieuse, conduite par Sandra Regol et Julien Bayou, membres de la direction sortante et proches de David Cormand, et souhaite une direction élargie. Selon Sud Ouest, il se serait davantage reconnu dans la liste menée par Éva Sas. Il appelle également EELV à se dépasser dans un grand mouvement écologiste ouvert aux non encartés.
Primaire présidentielle écologiste de 2021
Après les élections européennes de 2019, son exposition médiatique s'accroît. Il rend publique sa relation avec la journaliste Isabelle Saporta dans Paris Match, ce qui conduit à lui prêter l'ambition de se présenter à l'élection présidentielle de 2022. Il déclare en mai 2020 qu’il ne souhaite pas participer à la primaire écologiste de 2021 pour désigner le candidat à la présidentielle de 2022 avant d'annoncer finalement fin novembre y participer. Il appelle en août 2020 à accélérer le processus de désignation du candidat écologiste, contre l'avis de la direction d’EELV. Le 30 janvier 2021, il annonce la création d'une plateforme nommée « 2022, l'écologie ! », sur laquelle seront lancées des propositions en vue de l'élection présidentielle de 2022. La plateforme est adossée à une association de financement homonyme. Dans son programme figurent :
- un investissement de 20 milliards d'euros par an dans un plan de relance économique ;
- le conditionnement de la totalité des aides publiques aux entreprises au respect des objectifs climatiques, du progrès social et de l'égalité des sexes ;
- la création pour les précaires d'un revenu citoyen à partir de 18 ans, sous la forme d'une revalorisation immédiate de 100 euros appliquée au barème du RSA ;
- l'instauration d'un impôt sur le patrimoine ;
- l'abaissement de la TVA sur les produits et services contribuant à des objectifs sanitaires, culturels et environnementaux, par exemple à 5,5 % pour les produits 100 % recyclés ;
- l'utilisation des revenus de la taxe carbone pour la rénovation énergétique des logements, « aider à l'achat d'un véhicule moins polluant » ;
- l’interdiction de la vente des voitures diesel et thermique à partir de 2030, alors que la Commission européenne a fixé cet objectif à l’horizon 2035 ;
- la généralisation des zones à faibles émissions en 2025 ;
- l'interdiction de l’importation des produits issus ou contribuant à la destruction des forêts primaires, notamment le soja et l'huile de palme ;
- l'interdiction des néonicotinoïdes et du glyphosate dès 2022 ;
- la sortie progressive de l’élevage industriel.
Yannick Jadot annonce sa candidature à la primaire présidentielle de l'écologie de 2021, le 30 juin 2021. Considéré comme le favori, il a comme concurrents Delphine Batho, présidente de Génération écologie, Jean-Marc Governatori (Cap21), Éric Piolle, maire de Grenoble, et Sandrine Rousseau, ancienne porte-parole d'EELV. Il est jugé plus centriste que ses concurrents. Une tribune de soutien à sa candidature est publiée le 18 août 2021 : celle-ci est signée par environ 1 200 personnes, dont la moitié des sénateurs écologistes, un tiers des parlementaires européens EELV et 30 % des conseillers départementaux et régionaux écologistes élus en juin 2021. Contexte indique que « l’organigramme de sa campagne rassemble un noyau dur d’écologistes dont une majeure partie a soutenu la motion – finalement battue – d’Éva Sas au congrès d’EELV en 2019 », et qu'il s'appuie sur le haut fonctionnaire Pascal Brice pour rassembler au-delà de son camp et « s’imposer à la tête d’une éventuelle alliance de toute la gauche ».
Sa campagne est dirigée par le député européen Mounir Satouri. L'ancien sénateur Jean Desessard et l'ancienne députée européenne Hélène Flautre figurent également dans son premier cercle. En avril 2021, il est à l'initiative d'une réunion rassemblant des responsables d'EELV, de La France insoumise, du PS, de Génération.s, du PCF, du Parti radical de gauche, et des Nouveaux Démocrates, en vue de préparer un accord pour un candidat commun à l'élection présidentielle et pour les législatives, ainsi qu'un programme de gouvernement. Avec Olivier Faure, il apparaît alors comme partisan d'une alliance rapide entre EELV et le PS, sans chercher à inclure La France insoumise. En mai 2021, il se distingue par sa participation à la manifestation de policiers à Paris, alors que la direction d'EELV a refusé toute participation. Le secrétaire national Julien Bayou évoque une « erreur » de sa part. Il arrive en tête du premier tour de la primaire avec 27,70 % des voix, devançant de deux points et demi Sandrine Rousseau. Au second tour, il est donné vainqueur avec 51,03 % des voix.
Candidat à l'élection présidentielle de 2022
Le 28 septembre 2021, Yannick Jadot remporte la primaire présidentielle de l'écologie face à Sandrine Rousseau, avec 51,03 % des voix au second tour. Il devient ainsi le candidat du Pôle écologiste (Europe Écologie Les Verts, Génération.s, Génération écologie, Cap écologie, Mouvement des progressistes) à l'élection présidentielle de 2022.