Ernaux Annie

Publié le par Mémoires de Guerre

Annie Ernaux, née Duchesne le 1er septembre 1940 à Lillebonne (Seine-Inférieure), est une femme de lettres française. Professeure de lettres, son œuvre littéraire, pour l'essentiel autobiographique, entretient des liens étroits avec la sociologie. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 2022 pour « le courage et l’acuité clinique avec laquelle elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ». 

Ernaux Annie

Enfance, études et vie familiale

Annie Duchesne1 naît le 1er septembre 1940 à Lillebonne (Seine-Inférieure). Elle passe son enfance et sa jeunesse à Yvetot en Haute-Normandie. Née dans un milieu social modeste, son père Alphonse Léon Duchesne (1899-1967) et sa mère Blanche Madeleine Dumenil (1906-1986) sont ouvriers, puis petits commerçants en possédant un café épicerie, Annie Ernaux fait ses études à l’université de Rouen puis de Bordeaux. Elle devient successivement professeure certifiée, puis agrégée de lettres modernes en 1971. Elle travaille un temps à un projet de thèse, inabouti, sur Marivaux. Au début des années 1970, elle enseigne au lycée de Bonneville6, au collège d’Évire à Annecy-le-Vieux puis en 1977 à Pontoise avant d'intégrer le Centre national d'enseignement à distance (CNED). Dans les années 1960, elle épouse Philippe Ernaux. Ils ont deux fils : Éric et David (né en 1968). Le couple divorce au début des années 1980 après 17 ans de vie commune. Avec son fils David, elle présente le film Les Années Super 8 (en compétition pour la Caméra d'or) à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2022. Elle habite à Cergy (Val-d'Oise) depuis 1975. 

Carrière littéraire

Annie Ernaux fait son entrée en littérature en 1974 avec Les Armoires vides, un roman autobiographique. En 1984, elle obtient le prix Renaudot pour un autre de ses ouvrages à caractère autobiographique, La Place. Les années, vaste fresque qui court de l'après-guerre à nos jours, publiée en 2008, est récompensée en 2008 et 2009 par plusieurs prix. Cette même année 2008, elle reçoit le Prix de la langue française pour l'ensemble de son œuvre. En 2011, Annie Ernaux publie L'Autre Fille, une lettre adressée à sa sœur, décédée avant sa naissance, ainsi que L'Atelier noir, qui rassemble différents carnets d'écriture constitués de notes, de plans et de réflexions liées à la rédaction de ses ouvrages. La même année, une anthologie intitulée Écrire la vie paraît dans la collection « Quarto ». Elle rassemble la plupart de ses écrits autobiographiques et propose un cahier d'une centaine de pages, composé de photos et d'extraits de son journal intime inédit.

En avril 2016, elle publie à nouveau un récit autobiographique, Mémoire de fille, dans lequel, près de soixante ans plus tard, elle se penche sur l'année de ses 18 ans, l'été 1958, lorsqu'elle a ses premières relations sexuelles pendant une colonie de vacances dans l'Orne — expérience qui restera pour elle, comme elle l'écrit dans l'ouvrage, « la grande mémoire de la honte, plus minutieuse, plus intraitable que n'importe quelle autre. Cette mémoire qui est en somme le don spécial de la honte ». Son œuvre aborde fréquemment des thèmes féministes. En 2017, elle reçoit le prix Marguerite-Yourcenar, décerné par la Société civile des auteurs multimédia, pour l'ensemble de son œuvre.

De plus en plus traduite et diffusée en langue anglaise, notamment ses deux ouvrages Les années et L'événement, ce dernier est adapté au cinéma en long-métrage, en 2021, par Audrey Diwan. Le 6 octobre 2022, l'Académie suédoise annonce que le prix Nobel de littérature est décerné à Annie Ernaux « pour le courage et l’acuité clinique avec laquelle elle met à découvert les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ». Elle est la 17 ème femme à se voir décerner ce prix prestigieux. Ce choix suscite les éloges de la presse internationale qui salue les combats politiques et sociétaux de l’écrivaine normande, et souligne l’originalité de son écriture. Le journal régional Paris-Normandie parle d'« une fierté normande », « même si elle eut parfois des mots durs à l’endroit de sa région natale ». 

Engagements politiques et prises de position

À l'élection présidentielle de 2012, elle soutient le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, car « il reprend une parole, communiste mais pas seulement, qu'on n'entendait plus. » Le 30 novembre 2015, elle est parmi les signataires de l'Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence ». Le 26 mai 2016, elle fait partie des signataires d'une tribune contre la tentative du gouvernement de discréditer le mouvement contre la loi El Khomri par des poursuites judiciaires. Le 19 juin 2017, à la suite de la publication d'une analyse de Jean Birnbaum dans laquelle il « rapporte des propos tenus ici ou là sur les Indigènes de la République et, au-delà, sur l'antiracisme décolonial et politique », elle cosigne, dans Le Monde, une tribune de soutien à Houria Bouteldja — porte-parole du mouvement et auteur de Les Blancs, les juifs et nous (2016) —, affirmant notamment qu'elle est « la cible privilégiée des accusations les plus insensées, qui sont autant de calomnies : racisme, antisémitisme, homophobie… » La pétition déclenche à son tour quelques réactions, Jack Dion de Marianne décrivant le texte comme étant « ahurissant d'allégeance à une dame qui a exposé son racisme au vu et au su de tous ».

En mai 2018, Annie Ernaux est signataire d'une pétition en collaboration avec des personnalités issues du monde de la culture pour boycotter la saison culturelle croisée France-Israël, qui selon l'objet de la pétition sert de « vitrine » à l'État d'Israël au détriment du peuple palestinien. En décembre 2018, elle cosigne une tribune dans Libération en soutien au mouvement des Gilets jaunes. Toujours dans Libération, elle cosigne le 19 mai 2019, parmi 1 400 personnalités du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! » pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes et affirmant « … les gilets jaunes, c'est nous ». En 2019, elle cosigne dans Mediapart un appel au boycott35 du Concours Eurovision de la chanson 2019 à Tel Aviv. Le 30 mars 2020, dans les débuts de la crise du Covid-19, elle adresse une lettre ouverteb à Emmanuel Macronc, lue par Augustin Trapenard, dans l'émission Boomerang sur France Inter, pour dénoncer sa politique : « Depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d'alarme du monde de la santé et ce qu'on pouvait lire sur la banderole d'une manif en novembre dernier – "L'État compte ses sous, on comptera les morts" – résonne tragiquement aujourd’hui ». En décembre 2021, elle rejoint le parlement de l'Union populaire rassemblant des personnalités du monde associatif, syndical et intellectuel derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2022. 

Analyse de l'œuvre littéraire

Thèmes

L'œuvre d'Annie Ernaux est tirée de son expérience personnelle, qu'elle relate tout d'abord, dans ses trois premiers romans, sous l'angle du récit, certes autobiographique, mais néanmoins modifié par rapport au vécu réel. À partir de 1982, Annie Ernaux rejette totalement la forme romanesque pour se concentrer sur le matériau autobiographique que constitue son enfance dans le café-épicerie parental d’Yvetot, en Normandie. La parution de La Place en 1983 constitue un point tournant dans son écriture, puisqu'elle adopte alors un style plus froid, factuel et minimaliste, que d'aucuns ont qualifié d' "écriture blanche". Mêlant expérience historique et expérience individuelle, ses ouvrages dissèquent l’ascension sociale de ses parents (La Place, La Honte), son mariage (La Femme gelée), sa sexualité et ses relations amoureuses (Passion simple, Se perdre, L'Occupation), son environnement (Journal du dehors, La Vie extérieure), son avortement (L'Événement), la maladie d'Alzheimer de sa mère (« Je ne suis pas sortie de ma nuit »), la mort de sa mère (Une femme) ou encore son cancer du sein (L'Usage de la photo, en collaboration avec Marc Marie).

Style

Annie Ernaux revendique une écriture neutre, « sans jugement, sans métaphore, sans comparaison romanesque », et évoque un style « objectif, qui ne valorise ni ne dévalorise les faits racontés », cherchant ainsi à « rester dans la ligne des faits historiques, du document ». Pour Annie Ernaux, il n'existe « aucun objet poétique ou littéraire en soi », et l'écriture est motivée par un « désir de bouleverser les hiérarchies littéraires et sociales en écrivant de manière identique sur des objets considérés comme indignes de la littérature, par exemple les supermarchés, le RER, et sur d'autres, plus nobles, comme les mécanismes de la mémoire, la sensation du temps, etc., en les associant ». Elle déclare par ailleurs tenter d'écrire sur la langue du monde ouvrier et paysan normand qui a été le sien jusqu'à ses dix-huit ans : « Ce qui m'importe, c'est de retrouver les mots avec lesquels je me pensais et pensais le monde autour ». La dernière phrase de Les Années propose une synthèse de son œuvre, de ses ambitions, mais surtout de son style : « Sauver quelque chose du temps où l'on ne sera plus jamais », sauver « toutes les images [qui] disparaîtront ». 

Influence de la sociologie

L'œuvre d'Annie Ernaux est très fortement marquée par une démarche sociologique51 qui tente de « retrouver la mémoire de la mémoire collective dans une mémoire individuelle ». En tentant d'échapper au « piège de l'individualité », l'œuvre d'Ernaux esquisse une redéfinition de l'autobiographie, selon laquelle « l'intime est encore et toujours du social, parce qu'un moi pur, où les autres, les lois, l'histoire, ne seraient pas présents est inconcevable ». Dès lors, Annie Ernaux adopte une démarche objectivante empruntée au sociologue, et se considère avant tout comme la somme d'un vécu nourri de références et de caractéristiques collectives : « Je me considère très peu comme un être singulier, au sens d'absolument singulier, mais comme une somme d'expérience, de déterminations aussi, sociales, historiques, sexuelles, de langages, et continuellement en dialogue avec le monde (passé et présent), le tout formant, oui, forcément, une subjectivité unique. Mais je me sers de ma subjectivité pour retrouver, dévoiler les mécanismes ou des phénomènes plus généraux, collectifs. »

Selon elle, cette démarche sociologisante permet d'élargir le « je » autobiographique traditionnel : « Le “Je” que j'utilise me semble une forme impersonnelle, à peine sexuée, quelquefois même plus une parole de “l'autre” qu'une parole de “moi” : une forme transpersonnelle en somme. Il ne constitue pas un moyen de m'autofictionner, mais de saisir, dans mon expérience, les signes d'une réalité ». Ainsi, ses ouvrages traitent du « métissage social », de sa trajectoire (fille de petits commerçants devenue étudiante, professeur puis écrivaine) et des mécanismes sociologiques qui l'accompagnent. À la mort du sociologue Pierre Bourdieu en 2002, Annie Ernaux signe un texte-hommage publié dans Le Monde, dans lequel elle revient sur les liens ténus qui unissent son œuvre à la démarche sociologique, les textes de Bourdieu ayant été pour elle « synonymes de libération et de « raisons d'agir » dans le monde ». En 2013, elle participe à l'ouvrage collectif Pierre Bourdieu. L'insoumission en héritage, dans lequel elle écrit l'article « La Distinction, œuvre totale et révolutionnaire », sur l'essai du sociologue : La Distinction, publié en 1979. 

Critiques et polémiques

Accueil critique

Si Annie Ernaux bénéficie d'une réception critique favorable dans le milieu universitaire (comme en témoigne le grand nombre de thèses et d'études dont son œuvre est le sujet), la presse littéraire, quant à elle, formule certaines critiques à son égard. Parfois jugée « misérabiliste » et « racoleuse », sa démarche littéraire pousserait l'autrice à « observer des gens sans ressources » et à « relever de leur catégorie au titre de RMIste du style et du vocabulaire ». Son œuvre fait cependant l'objet d'éloges quasi unanimes depuis la publication des Années, en 2008, « ce grand et beau livre, éblouissant de maîtrise » selon Nathalie Crom dans Télérama, récompensé par plusieurs prix littéraires. Annie Ernaux est dès lors l'objet d'une « attention extraordinaire de la part des critiques littéraires et du lectorat », la publication des Années ayant entraîné une « acclamation générale ». Pour Frédéric Beigbeder, Annie Ernaux est devenue un « écrivain officiel » qui serait « unanimement salué par une critique béate ». Recensant également Mémoire de fille en 2016, Roland Jaccard déplore que l'écrivaine ne soit pas parvenue à « se soustraire aux lieux communs qui lui auraient peut-être permis […] d’acquérir un certain style ». 

Polémiques autour de Richard Millet

En septembre 2012, Annie Ernaux réagit à la publication de Langue fantôme suivi d’Éloge littéraire d'Anders Breivik de Richard Millet et publie dans Le Monde un texte intitulé « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature ». Elle y dénonce notamment « des propos qui exsudent le mépris de l’humanité et font l’apologie de la violence. » Le lendemain, le même quotidien publie un texte de soutien à cette prise de position signé par 109 personnalités du monde des lettres. Dans Le Point, Patrick Besson ironise sur cette « liste exhaustive de dénonciateurs qui restera dans l'histoire des lettres françaises comme la liste Ernaux » qu'il qualifie par ailleurs d'« écrivain lamentable ». Franck Spengler, dans un article intitulé « Jean-Marie Gustave Le Clézio et Annie Ernaux se déshonorent » pose la question : « Qui êtes-vous, Madame Ernaux, Monsieur Le Clézio pour définir ce qui est bon ou non d'écrire ? » et pour envoyer « au bûcher » Richard Millet. Revenant sur cette affaire quelques années plus tard, Benoît Duteurtre note qu'Annie Ernaux en demandant que Richard Millet ne soit plus édité ni ne puisse éditer les autres et en rassemblant « un bataillon d’auteurs en vue d’obtenir son châtiment » parvint à « accomplir ce qu’on avait rarement vu, même en Union soviétique : une pétition d’écrivains dirigée contre un écrivain ; confrérie rassemblée non par solidarité, mais par la volonté d’éliminer une brebis galeuse ». 

Distinctions

  • Prix d'Honneur du roman 1977 pour Ce qu'ils disent ou rien.
  • Prix Renaudot et prix Maillé-Latour-Landry de l’Académie française 1984 pour La place.
  • Prix Marguerite-Duras 2008 pour Les années.
  • Prix François-Mauriac 2008 pour Les années.
  • Prix de la langue française 2008 pour l'ensemble de son œuvre.
  • Docteur honoris causa de l'université de Cergy-Pontoise 2014.
  • Prix Strega européen 2016 pour Les années (traduit en italien sous le titre Gli anni (L'Orma).
  • Prix Marguerite-Yourcenar 2017, décerné par la Société civile des auteurs multimédia, pour l'ensemble de son œuvre.
  • Premio Ernest Hemingway di Lignano Sabbiadoro, 2018, 34e édition, pour l'ensemble de son œuvre.
  • Premio Gregor von Rezzori 2019 pour Une femme (traduit en italien sous le titre Una Donna (L'Orma).
  • Prix Formentor, 2019.
  • Prix de l'Académie de Berlin, 2019.
  • Prix Littéraire de la Fondation Prince Pierre de Monaco, 2021.
  • Prix Nobel de littérature, 2022.

Publications

Romans et récits autobiographiques

  • Les Armoires vides, Gallimard, 1974.
  • Ce qu'ils disent ou rien, Gallimard, 1977.
  • La Femme gelée, Gallimard, 1981.
  • La Place, Gallimard, 1983
    • Prix Renaudot 1984
  • Une femme, Gallimard, 1987.
  • Passion simple, Gallimard, 1992.
  • Journal du dehors, Gallimard, 1993.
  • « Je ne suis pas sortie de ma nuit », Gallimard, 1997.
  • La Honte, Gallimard, 1997.
  • L'Événement, Gallimard, 2000.
  • La Vie extérieure, Gallimard, 2000.
  • Se perdre, Gallimard, 2001.
  • L'Occupation, Gallimard, 2002.
  • L'Usage de la photo, avec Marc Marie, textes d'après photographies, Gallimard, 2005.
  • Les Années, Gallimard, 2008 (ISBN 9782070779222)
    • Prix Marguerite-Duras 2008, Prix François-Mauriac 2008 et Prix Strega de la littérature européenne 2016
  • L'Autre Fille, coll. « Les Affranchis », NiL Éditions, 2011.
  • L'Atelier noir, éditions des Busclats, 2011.
  • Retour à Yvetot, éditions du Mauconduit, 2013.
    • Texte de sa conférence prononcée dans sa ville d'enfance d'Yvetot (Normandie) en octobre 2012, accompagné d'un entretien et de photographies personnelles. (ISBN 979-10-90566-08-8)
  • Regarde les lumières mon amour, Raconter la vie, Seuil, 2014.
  • Mémoire de fille, coll. Blanche, Gallimard, 2016, 160  p. (ISBN 9782070145973)
  • Hôtel Casanova, coll. Folio 2 euros, 2020, 96  p. (ISBN 9782072884412) aperçu sur Google Livres.
  • Le Jeune Homme, Gallimard, 2022, 48 p. (ISBN 9782072980084)

Œuvres réunies

  • Écrire la vie, Gallimard, coll. « Quarto », 2011 - Rassemble 11 œuvres de l'auteure, des extraits de son Journal intime, des photos et textes.

Entretiens

  • Mémoire et réalité , entretien avec Gilbert Moreau, Les Moments Littéraires, no 6, 2e semestre 2001
  • L'Écriture comme un couteau, avec Frédéric-Yves Jeannet, Stock, 2003
    • rééd. Gallimard, coll. « Folio », 2011, avec une postface inédite de l'auteure, intitulée « À jour ».
  • Dit de femmes. Entretiens d’écrivaines françaises, entretiens avec Michele Magill et Katherine S. Stephenson, Summa Publication, 2003.
  • La littérature est une arme de combat , avec Isabelle Charpentier, Rencontres avec Pierre Bourdieu, sous la direction de Gérard Mauger, éditions du Croquant, 2005, p. 159-175.
  • Entretien avec Annie Ernaux, Maison des écrivains, 9 mars 2002 , in Écritures Blanches, sous la direction de Dominique Rabaté et Dominique Viart, Presses Universitaires de Saint-Étienne, 2009 (ISBN 978-2-86272-495-9)
  • Écrire, écrire, pourquoi ?, entretiens avec Raphaëlle Rérolle, éditions de la Bibliothèque publique d'information, coll. « Paroles en réseau », 2011.
  • Le Vrai Lieu, entretiens avec Michelle Porte, Gallimard, 2014 (ISBN 9782070145966)

Ouvrages collectifs

  • « Leipzig, passage », Instants, collectif, recueil de l'Institut français de Leipzig, 1991
  • Postface à Vincent de Gaulejac, La Névrose de classe. Trajectoire sociale et conflits d'identité, collectif, édition Hommes et groupes, 1992, réédition poche : Petite Bibliothèque Payot, 2016.
  • Acteurs du siècle, collectif, éditions Cercle d'Art, 2000
  • « L'Homme de la poste, à C. », Nouvelles à coucher dehors, collectif, Julliard, 2003
  • Préface à Annie Ernaux : une œuvre de l'entre-deux, collectif, Artois Presses Université, 2004
  • « Toutes les images disparaîtront », Nomadismes des romancières contemporaines de langue française, collectif, Presses Sorbonne Nouvelle, 2008
  • Bernard Desportes autrement, Artois Presses Université, 2008
  • Écrire mai 68, collectif, éd. Argol, 2008
  • « La Distinction, œuvre totale et révolutionnaire », Pierre Bourdieu. L'insoumission en héritage, collectif, sous la direction d'Édouard Louis, PUF, 2013, 192 p. (ISBN 978-2-13-061935-2)
  • 2017 : participation à l'ouvrage Collectif, Qu'est-ce que la gauche ?, Paris, Fayard, 2017, 234 p. (ISBN 978-2-213-70458-6, BNF 45204167). Les journalistes Cécile Amar (l’Obs) et Marie-Laure Delorme («JDD») publient l'ouvrage qui réunit une trentaine de contributions parmi lesquelles celles d’Erri De Luca, Michel Winock, Martine Aubry, Matthieu Pigasse, Catherine Cusset, Jean-Luc Mélenchon, Catherine Thuil, Marc Crépon, Arthur Dreyfus, Aurélie Filippetti, Michaël Fœssel, Valérie Zenatti, Martin Hirsch, Elisabeth Roudinesco, Marc Dugain, Cécile Duflot, Frédéric Worms, Annie Ernaux, Audrey Azoulay, Thierry Lévy, Geneviève Brisac, Gérard Mordillat, Régis Jauffret, Fabienne Servan-Schreiber, Michelle Perrot, Laurent Binet, Sandra Laugier, Wajdi Mouawad, Michel Wieviorka, Danièle Sallenave et Sophia Aram.
  • Pour que droits et dignité ne s'arrêtent pas au pied des murs (en soutien à l'Observatoire international des prisons), Paris, Seuil, 2021

Livres audio

  • La Place, extraits lus par l'auteure, musique de Jean-Jacques Birgé, Francis Gorgé et Michèle Buirette, coll. À haute voix, éd. Ducaté, 1988
  • Une femme, extraits lus par l'auteur, coll. Voix d'auteur, éd. Ducaté,
  • L'Autre Fille, lu par l'auteure, Audiolib, 2011.
  • Les Années, lu par Marina Moncade, éd. Gallimard, coll. « Écoutez lire », 2015.
  • Mémoire de fille, lu par Dominique Reymond, éd. Gallimard, coll. « Écoutez lire », 2016.
  • Ça peut pas faire de mal : Les femmes écrivains, Marguerite Duras, Simone de Beauvoir, Marguerite Yourcenar, Annie Ernaux, lu et commenté par Guillaume Gallienne, éd. Gallimard, coll. « Écoutez lire », 2018.
  • Retour à Yvetot, lu par Dominique Blanc suivi d'un post-scriptum lu par l'auteure, éd. des femmes-Antoinette Fouque, coll. « La Bibliothèque des voix », 2019.
  • Une femme, lu par l'auteure, éd. Gallimard, coll. « Écoutez lire », 2020.

Adaptations

Cinéma

  • Que demande le peuple, d'après La Place, court-métrage réalisé par Antony Cordier, 1996
  • L'Autre, d'après L'Occupation, réalisé par Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard, 2008
  • Passion simple, d'après le roman éponyme, réalisé par Danielle Arbid, 2020
  • J'ai aimé vivre là, réalisé par Régis Sauder à la suite d'une visite de la ville de Cergy-Pontoise avec Annie Ernaux, 2021
  • L'Événement, d'après le roman éponyme, réalisé par Audrey Diwan, 2021

Radio

  • Les Années, adaptation de Sophie Lemp, réalisé par Étienne Valles, France Culture émission Feuilleton, 2016 (10 épisodes)

Théâtre

  • La Femme gelée, mise en scène de Jeanne Champagne, Théâtre du Chaudron, 2002
  • Se Perdre, mise en lecture dirigée par Panchika Velez, Arguia Théâtre, Dax, 2002
  • Passion simple, mise en lecture dirigée par Panchika Velez, Arguia Théâtre, Dax, 2002
  • Passion simple, mise en scène de Zabo, Agen, 2007
  • L'Événement, mise en scène de Jean-Michel Rivinoff, Théâtre Girasole, Festival d'Avignon, 2011.
  • L'Immigrée de l'intérieur, mise en scène de Jean-Michel Rivinoff, Centre Dramatique National d'Orléans, 2011 ; reprises autres villes, jusqu'en 2013 au Mans.
    • A partir des textes de La Place, L'Événement, Les Années, La Femme gelée, Les Armoires vides, La Honte.
  • Le monologue de la femme gelée, adaptation et mise en en scène de Violaine Vérité et Bernard Colin, Le P'tit Denfert, Sète, 2013
  • La Vie extérieure, adaptation et mise en scène de Hugues Demorge, Théâtre 95 de Cergy, 2014.
  • Passion simple, mise en scène de Jeanne Champagne, Théâtre Le Lucernaire, Paris, 2014.
  • Le Quat'sous, adaptation de Laurence Cordier et David D'Aquaro, mise en scène de Laurence Cordier, Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine, 2016.
  • Les Années, adaptation et mise en scène de Jeanne Champagne, Théâtre, Malakoff, 2016.
  • L'Autre Fille, adaptation de Nadia Remita, Théâtre Artéphile, Festival d'Avignon, 2017.
  • L'Occupation, mise en scène de Pierre Pradinas, Centre culturel de Bonlieu, Annecy, reprise au Théâtre de l'Œuvre à Paris, 2018.
  • Mémoire de fille, mise en scène de Cécile Backès, Comédie de Béthune, 2018.

Publié dans Ecrivains

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article